Une récente frappe israélienne en Syrie a blessé des chefs iraniens des Forces Al-Quds et du Hezbollah
SANA via AP
La frappe aérienne israélienne sur ce que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié de « dépôts d’armes » iraniens à l’aéroport de Damas en Syrie au cours du week-end pourrait également avoir visé et blessé des membres du Hezbollah libanais et des responsables du Corps des gardes de la révolution iraniens, selon le journal koweïtien Al-Jarida.
Le reportage cite des sources au sein du CGR dans une déclaration exclusive à Al-Jarida, affirmant que l’attaque israélienne visait une réunion de plusieurs membres de la force Quds d’élite du CGR, le Hezbollah libanais et des chefs de l’armée syrienne, qui auraient discuté d’une future offensive conjointe de Moscou, de Damas et d’Ankara contre le front Al Nusra dans la province d’Idlib, considéré comme le dernier bastion des rebelles syriens – en plus des installations militaires iraniennes et des dépôts d’armes.
HANDOUT / SANA / AFP
L’attaque aurait eu lieu juste après la fin de la réunion alors que les groupes partaient. Selon le rapport, au moins deux officiers de l’IRGC et un responsable du Hezbollah ont été grièvement blessés, ainsi que plusieurs officiers de l’armée syrienne.
Netanyahu a déclaré dimanche qu’Israël était derrière des centaines de frappes contre des cibles iraniennes et du Hezbollah en Syrie confirmées par le chef d’état-major sortant des Forces de défense israéliennes, Gadi Eizenkot, qui a souligné les victoires de Tsahal contre l’Iran et le Hezbollah, sous sa direction à la tête de l’armée.
(AP Photo / Richard Drew, File)
« Les [Forces de défense israéliennes] ont à plusieurs reprises attaqué des cibles de l’Iran et du Hezbollah », a déclaré Netanyahu dimanche à l’ouverture de sa réunion de cabinet hebdomadaire, deux jours seulement après l’attaque de l’IAF.
« Au cours des dernières 36 heures, l’armée de l’air israélienne a attaqué des entrepôts iraniens dotés d’armes iraniennes à l’aéroport international de Damas », a déclaré le Premier ministre.
Vendredi, l’agence de presse syrienne SANA a rapporté que les défenses anti-aériennes du pays avaient intercepté des missiles lancés sur l’aéroport international de Damas vers 23h00 heure locale, une source militaire attribuant l’attaque à Israël.
La source a affirmé qu’un entrepôt appartenant au ministère des Transports syrien avait été touché et endommagé.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme basé à Londres a déclaré que les frappes visaient «deux zones abritant des positions militaires des forces iraniennes et le mouvement du Hezbollah libanais».
Médias militaires, via AP, fichier
Israël n’a pas fait de commentaire initial sur les frappes annoncées vendredi, mais a déjà reconnu avoir mené des centaines d’attaques en Syrie au fil des années contre ce qu’il prétend être des cibles de l’armée iranienne et des livraisons avancées d’armes au Hezbollah.
Samedi, le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré qu’Israël était capable de « s’en tirer » avec de tels raids sur le pays car il est soutenu par les États-Unis.
Les États-Unis ont répété à plusieurs reprises qu’ils continueraient à soutenir le droit d’Israël à se défendre contre l’Iran et le Hezbollah, notamment par des frappes ciblées en Syrie, à la suite de sa décision de retirer les forces américaines du pays.
Starting the long overdue pullout from Syria while hitting the little remaining ISIS territorial caliphate hard, and from many directions. Will attack again from existing nearby base if it reforms. Will devastate Turkey economically if they hit Kurds. Create 20 mile safe zone….
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 13, 2019
La décision soudainement annoncée de quitter la Syrie avait pris les alliés des États-Unis par surprise, et Israël s’inquiétait de savoir si l’Iran resterait libre d’opérer là-bas et si la Russie répondrait aux appels de la Syrie pour limiter ces opérations.
Netanyahu a promis d’intensifier l’action israélienne à la suite du retrait des États-Unis.