La députée Aida Tuma Sliman à la fête de l’Huma

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Du 9 au 11 septembre 2016, la ville de Dugny a accueilli la fête de l’Humanité dont l’objectif (contenu dans le nom) était : « 3 jours pour refaire le monde ». Les préoccupations des sympathisant communistes portaient notamment sur la promotion du Boycott d’Israël, la liberté d’expression (qui serait bafouée en Israël), les réfugiés palestiniens et les prisonniers palestiniens. Parmi les stands figurait, comme chaque année, celui d’un groupe pro palestinien réuni cette année sous la bannière : « Palestine on ne nous fera pas taire – Boycott, Désinvestissement, Sanctions ». Or, la députée arabe de la Knesset Aida Tuma Liman, numéro 5 du groupe de « la Liste Arabe Unie » y était présente, pour débattre sur l’un de ses sujets de prédilection : «  Israël, un processus de fascisation » afin de convaincre l’auditoire de la nécessité de poursuivre la politique de boycott contre Israël (sic). La simple présence d’une députée de la Knesset au sein d’une manifestation anti israélienne illustre une nouvelle fois les carences institutionnelles de l’Etat juif.

Aida Tuma Liman a présenté son exposé sur la « fascisation d’Israël » le 10 septembre 2016 à 17 heures. Il s’agit d’un thème cher à l’ancien parti communiste « arabe – juif » israélien, développé en 2010 pour contester de soit disant menaces sur l’espace démocratique en Israël. A cette époque, le quotidien Haaretz avait publié un article sur la restriction de la liberté d’expression en Israël, et plus précisément un article concernant l’implication d’officiers de Tsahal dans des opérations ayant abouti l’élimination de terroristes palestiniens. Il avait alors été reproché à Israël de n’avoir pas engagé de sanctions contre les officiers de l’armée (réputé avoir couvert les soldats n’ayant pas respecté le processus d’arrestation des palestiniens impliqués), mais aussi d’avoir exercé des pressions sur les journalistes qui avait diffusé les informations en les accusant d’espionnage. Des mesures d’intimidations auraient également été exercées sur le journal Haaretz, conduisant le parti communiste israélien a critiqué Israël qui étoufferait la démocratie.

Depuis, le thème de « fascisation d’Israël » est repris de manière récurrente par les députés arabes de la Knesset lorsque des critiques sont formulées à leur endroit, (dès qu’ils utilisent la Tribune de l’organe législatif israélien pour déverser leur haine d’Israël). De même, il a été recouru à cette notion lors de l’adoption de lois empêchant les manifestations contre la clôture de séparation, ou encore lorsque des surveillances ont été mises en place sur la section du Parti communiste israélien à mm El Fahem. L’idée consistait à vilipender l’extension des « soit disant limitations de liberté des arabes israélien » à l’ensemble de la population israélienne, comme si la « persécution » dont les communistes arabes se plaignaient, était généralisée à l’ensemble de la population en Israël (sic). 2010 a ainsi été le point de départ de la création d’un front arabe juif pour, soit disant, défendre la démocratie (sic).

Lors de la fête de l’Huma, la député arabe Aida Tuma Liman a donc repris cette idée pour fustiger la mesure prise, en août 2016, visant à interdire l’entrée des militants BDS sur le territoire israélien, mais aussi le projet de loi adopté le 12 juillet 2016 relatif à l’obligation faite aux ONG de révéler leurs sources de financement (lorsque les financements proviennent pour plus de la moitié de sources étrangères), voire encore la mesure prise en mai 2016 limitant la liberté de circulation en Israël du cofondateur de BDS Omar Barghouti, ou enfin les mesures prises en janvier 2016 par a Knesset pour lutter contre BDS…

La députée de la Knesset était accompagnée de Fadwa Khader, membre du parti communiste palestinien le « Parti du peuple palestinien », arrêté à Jérusalem en janvier 2006 pour ses activités subversives. Cette dernière a tout bonnement utilisé la fête de l’Humanité pour inciter les sympathisants communistes à exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien. Ses revendications ont repris les traditionnelles jérémiades palestiniennes consternant « la fin de l’occupation illégale des territoires palestiniens » (alors qu’il n’y a aucune « occupation » puisque la présence juive en Cisjordanie est le résultat des accords israélo palestiniens d’Oslo, et encore moins de « territoires palestiniens » puisque la Palestine, reconnue le 29 novembre 2012, ne s’est pas vue affectée de territoires particuliers). Aussi, a-t-elle demandé la création d’un Etat palestinien qui respecte les « frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale » (alors que ces frontières de 1967 concernaient l’Etat jordanien non la Palestine).

Fadwa Khader a également demandé l’arrêt des « colonies juives en Cisjordanie » (alors qu’Israël dispose d’une plénitude de juridiction sur la zone C de Cisjordanie, soit 60 du territoire en vertu des accords israélo palestiniens d’Oslo). Elle a ensuite réclamé le retour sur sa terre natale (alors qu’elle n’était pas née en 1948 lors de la naissance de l’Etat juif) affirmant que les palestiniens ont toujours eu l’intention de faire la paix, constamment refusée par Israël (propagande classique palestinienne alors que les palestiniens rêvent de la disparition de l’entité sioniste). Enfin, elle a réclamé à Israël des compensations « pour ce que les palestiniens subissent depuis 1948 », la fête de l’humanité étant une occasion pour les communistes français de témoigner leur solidarité à l’égard des palestiniens » (sic)…

La Présence de la députée de la Knesset à la fête de l’Huma soulève deux problèmes cruciaux : si l’Etat d’Israël interdit les mesures BDS sur son territoire, les membres de la Knesset ne sont pas autorisés à en défendre le message à l’extérieur du pays, sauf à manquer de loyauté à l’Etat qui les rémunère, c’est-à-dire, à violer le serment d’allégeance prêté à l’Etat juif, lorsqu’ils ont pris leur fonction.

Le second problème, plus fondamental, est celui de l’acceptation des palestiniens au sein de l’organe législatif juif, résultant de l’absence d’institution de la nationalité israélienne, israélite ou juive, au sein de l’Etat, et le privant de se faire admettre comme étant « l’Etat nation du peuple juif ».

Rappelons pour mémoire qu’en 2002, la carte d’identité israélienne « teoudat zeout » faisait expressément référence à la nationalité juive (leom) des intéressés. Pour les personnes non juives, il était mentionné sur la carte « arabe », « druze », ou « circassien ». Or, cette mention a été supprimée en 2002 à la suite d’un débat houleux à la Cour Suprême lorsque la Haute Cour a ordonné au Ministre de l’intérieur de considérer comme juives, des personnes converties au judaïsme réformé. Le Ministre Eli Yishai du parti orthodoxe Shass s’y est alors opposé, préférant le retrait de la mention de l’ethnie sur la carte d’identité plutôt que de reconnaître comme juives, des personnes qui ne le sont pas selon la Halakha. En 2004, la Cour Suprême a finalement rejeté la demande faite par des citoyen visant à rétablir la mention correspondante sur la carte d’identité.

A cette date, c’est un peu comme si Israël avait renoncé au concept de « nation juive » pour lui substituer celui de « citoyen israélien », c’est-à-dire celui de résidant sur le sol israélien en situation régulière. Il est donc temps pour Israël qu’il embrasse sa vocation, à savoir être l’Etat des juifs, par les juifs et pour les juifs en instituant la nationalité juive. Les non juifs disposeront en Israël de toutes les prérogatives de l’Etat démocratique, à l’exception de celui de voter ou d’être éligibles aux scrutins nationaux. Aida Tuma Liman pourra alors revenir tous les ans à la fête de l’Huma, mais plus jamais en tant que membre de l’organe législatif juif.

www.bertrand-ramas-muhlbach.ovh

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7 Commentaires
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Paul

Le PCF islamogauchiste est devenu le suppôt aveugle des terroristes palestiniens. Quant à la Démocratie israélienne elle permet à des antisionistes de siéger à la Knesset et de vomir Israel à l’étranger. Rien à ajouter!

Daesh ? on les attend au tournant !

Alors vous voyez qu’on peut être Juif , Israélien et …assez con , pour permettre à des souillures arabes pareilles de sièger à la Knesset , le parlement israélien , et en même temps faire tout pour la destruction d’Israël ?
Ephraïm -Jérusalem

Sobol

Le boycott étant un délit
L’apologie du terrorisme idem
Qu’attend-in pour saisir la justice??
Suis-je débile pour poser de telles questions???
Une cible:le secrétaire de ce parti stalinien!!

popi soudure

tout est dit !

Tamara

Et c’est ainsi que le laxisme français laisse faire encore une fois face à la gauche fascisante tous sourires devant la fascisante députée arabe israélienne qui devrait être expulsée à son retour en Israël, pays qui la tolère tout aussi laxiste!!!!!!!!!!!!!!! Réveille toi Israël!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

yacotito

Mais qu’attend Israel pour déchoir ce type de personne de la nationalité Israélienne ?
Un politicien israélien que vous reconnaitrez sans aucun doute déclara un jour, je cite: « Pas de citoyenneté sans fidelité ».
J’ajouterai qu’en temps de guerre, car Israel est en guerre médiatique, une guerre faite de coups bas et de calomnies, on ne peut pas accepter des traitres. En europe on a fusillé les traitres, chez nous, on ne prends pas la vie, cela nous est interdit.

Mais si cette femme n’aime pas son pays, qu’elle le quitte ou qu’on le lui fasse quitter. Pourquoi profiterait elle d’un pays qui lui donne tout et qu’elle déteste ?
Pourquoi les etres humains se comportent-ils pire que des animaux, eux ne mordent pas la main qui les nourrit. C’est valable toute religion confondue, car helas, des traitres, il y en a partout.

Adam

Un seul sujet tarabustait les participant à la fête de l’Huma : Israel. A croire qu’ils n’ont pas de TV pour savoir ce qui se passe dans le monde en 2016, et qu’ils sont restés scotchés à juin 1967.
Un ramassis donc d’ignorants et d’antisémites qui se cachent deriière l’antisionisme et la défense des palestiniens du Hamas gazaoui, car les palestiniens de Syrie et du Liban ils n’en ont rien à foutre.
Les communistes croient encore qu’ils représentent quelque chose, comme Besancenot ou Krivine. Mais ils ne sont plus rien, même pas une capacité de nuisance malgré tant de bruit. A quoi sert leur soutien de Barghouti ? Finalement à rien.