Les deux officiers-traitants iraniens de Samir Kuntar sont morts avec lui.
Renégat druze converti secrètement au Chiisme, il a trahi ceux-là mêmes qu’il recrutait sur le Golan pour le compte d’Assad et de l’Iran

L’éloge funèbre rendue par le dirigeant Hassan Nasrallah à la mémoire de Samir Kuntar, lors de ses funérailles, lundi 21 décembre, n’a pas seulement été brève, mais également non conforme aux normes traditionnelles. Après avoir accusé Israël en quelques courtes phrases de l’avoir assassiné, Nasrallah a simplement déclaré qu’il glorifierait les actes et qualités du terroriste mort en une autre occasion.

On peut difficilement faire passer cette séquence pour le tribut que le Hezbollah doit normalement rendre à un cadre opérationnel de haute voltige tué par les missiles sionistes.

Les sources des renseignements antiterroristes de Debkafile expliquent ce comportement étrange par les événements qui ont mené à cette frappe de la roquette téléguidée venue l’éliminer.

Cet archi-terroriste druze avait, depuis longtemps, transmis les services qu’il proposait jusque-là au Hezbollah pour en faire profiter les Gardiens de la Révolution iranienne. Il maintenait ses bonnes relations au sein du Hezbollah,mais prenait désormais ses ordres chez les Iraniens, de préférence aux instructions de Nasrallah et du commandant des opérations du Hezbollah en Syrie, Mustafa Badr-al-Din, [par ailleurs recherché par le Tribunal Spécial sur le Liban de la CPI, pour le meurtre de Rafic Hariri et de 22 autres Libanais].

Le Commandement iranien à Damas lui a fourni deux appartements dans le quartier de Jamarana au sud de la capitale syrienne, où il vivait et travaillait. Mais il s’est aussi fait entourer par deux officiers-traitants iraniens, des lieutenants du Général Qassem Soleimani, le chef des Brigades Al Qods [NDLR : et dont on est sans nouvelles depuis plusieurs semaines, suite à de supposées blessures à la tête, lors de la bataille d’Alep].

Ces deux officiers supérieurs iraniens sont morts dans l’attaque à la roquette du dimanche 20 décembre, aux côtés de Kuntar et de son aide de camp, Farhan Issam Sha’alan, chef de l’organisation de la « Résistance Nationale Syrienne sur le Golan », alors qu’ils étaient juste sur le point de lancer des attaques en profondeur à l’intérieur du territoire iranien.

Les sources exclusives de Dekafile sont en mesure de donner les noms de ces deux officiers supérieurs iraniens comme étant : Mohammed Riza Fahemi et Mir Ahmad Ahmadi. Leurs cercueils ont été discrètement acheminés par avion au lendemain de leur élimination. 

Mercredi 23 décembre, Tsahal a un peu plus élevé son niveau d’alerte sur le Golan, et aux frontières libanaises et syriennes ainsi que sur les principales routes du nord d’Israël, par anticipation sur les signes démontrant que le cercle dirigeant iranien est bien décidé à venger la perte de l’archi-terroriste et de ses deux officiers des renseignements iraniens.

Nos sources iraniennes et des renseignements révèlent que les hauts dirigeants iraniens en ont conclu qu’Israël a pris Kuntar pour cible, afin d’adresser un message à Téhéran, plutôt qu’au Hezbollah. Cet acte a été interprété comme un avertissement de la part de Jérusalem que si le nouveau réseau terroriste que l’assassin d’enfant druze a établi, en partenariat avec la Syrie et le Hezbollah, passait à l’action contre Israël, c’est l’Iran qui en paierait le prix : d’autres éléments-ressources de sa structure des renseignements militaires en Syrie seraient à nouveau pris pour cibles. Les dirigeants de l’Iran ont aussi décidé, selon ces mêmes sources, que la mort de Kuntar et de ces deux officiers supérieurs iraniens ne devait pas restée impunie.

Mais ces éloges précipités de la part de Nasrallah et le caractère peu cérémonieux des funérailles de Kuntar s’expliquent aussi par une autre face cachée de ce contexte. Bien que le défunt était un membre de confession druze, la cérémonie a été menée selon les rites chiites dans le principal centre de pèlerinage du Hezbollah, la mosquée chiite Hosniyeh dans le sud de Beyrouth. Les centaines de milliers de Druzes Syriens, Libanais et Israéliens qui ont été témoins directs ou indirects de la cérémonie ont été consternés de découvrir que Kuntar avait déserté sa foi ancestrale pour se convertir à l’Islam Chiite.

Les sources des renseignements et de l’antiterrorisme de Debkafile ont appris que le terroriste a gardé sa conversion comme un secret profondément enterré, connu de personne dans la communauté druze, si ce n’est pas une poignée de hauts responsables iraniens et du Hezbollah. Dès que le secret a commencé à s’éventer, ses compatriotes en Syrie, au Liban et en Israël, sur le Golan ont compris qu’ils ont été floués par les agents du Hezbollah et de l’Iran qui leur intimaient de suivre Kuntar, en leur faisant croire mensongèrement qu’il dirigeait un groupe autonome druze, alors qu’en fait, c’est un renégat qui a renié sa foi pour n’être plus qu’un larbin d’une puissance chiite.

DEBKAfile Reportage exclusif 24 décembre 2015, 7:40 PM (IDT)

debka.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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