Rencontre avec Pascal Elbé

 

PASCALELBEéL’acteur et réalisateur français, Pascal Elbé réalise son second film en Israël avec Julie Gayet et Vincent Elbaz.

S’il s’en inspire, Pascal Elbé n’a pas fait un film sur Gilbert Chikly,  créateur de « l’Arnaque au président », qu’on ne s’y trompe pas. « Merci de votre collaboration » n’est pas un  biopic mais une fiction avec un point de vue narratif et un scénario qui s’inspirent de la réalité pour mieux servir la fiction. A quelques mois de la sortie de ce film très attendu  l’acteur-réalisateur s’est confié à IsraPresse sur les dessous de ce projet.

ELBE Pascal-2008IsraPresse : Comment avez-vous eu l’idée de faire un film autour de cette escroquerie ?

Pascal Elbé : Un producteur est venu me trouver avec cette histoire extraordinaire d’arnaque au président. Mon film raconte cette carambouille. Je ne fais pas un film sur Gilbert Chikly. Je le connais, je l’ai rencontré mais ce qui m’intéresse, ce n’est pas l’homme, c’est d’essayer de comprendre comment, en face,  des gens cèdent à ce genre de manipulation. Rendez-vous compte qu’il y a une directrice d’agence qui a apporté une valise avec 300 000 euros dans les toilettes d’un grand restaurant parisien. Mon film ne parle pas de ces escrocs, il parle de l’impunité, de l’addiction, du mensonge, de l’adrénaline et de l’excitation dans le mensonge.

IsraPresse : Comment trouve-t-on la bonne distance pour parler de ces escrocs, les raconter, sans tomber dans l’empathie ?

Pascal Elbé : En faisant du cinéma. En adoptant un point de vue. J’ai tous les jours des demandes d’interviews de médias pour parler de Gilbert Chikly, je ne donne jamais suite. Ce n’est pas mon sujet. Mon sujet, c’est de dresser le portrait d’un joueur qui réussit à arnaquer des institutions bancaires qui, en règle générale, vous mettent à l’amende pour un découvert de 500 €. Mais attention, je n’ai aucune empathie particulière pour Gilbert Chikly même si je suis bluffé par ce qu’il a réussi à faire. Dans mon film, il va payer cher. Au début du film, c’est un héros flamboyant, à la fin, il paye cher et finit seul.

mercidevotrecollaboration

IsraPresse : Pourquoi avoir choisi Vincent Elbaz ?

Pascal Elbé : Parce que c’est un bon camarade, et surtout un bon acteur. Il a le charme, le profil pour incarner le personnage. Il avait très envie de le faire. Et puis, moi je n’avais pas envie d’être devant et derrière la caméra.

IsraPresse : Le tournage se déroule à Paris et Tel-aviv. Que ressentez-vous en Israël ?

Pascal Elbé : Je m’y sens bien, et disons-le un peu chez moi. J’ai tourné ici un film « Le fils de l’autre » de Lorraine Levy, j’aime Tel-Aviv, cette ville tellement télégénique. Je m’y sens en phase, libre et après les évènements tragiques qu’on a connus en France, ça fait du bien.

Propos recueillis par V.G-B

israpresse.net

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