Y aura-t-il un effondrement d’entrepreneurs immobilier ? « Cela arrivera à coup sûr »

Le bouleversement qu’a connu le marché immobilier l’a rendu particulièrement déroutant.

Après des années de hausse des prix des appartements, et surtout après le « blitz » de 2021, acheter un appartement en Israël est devenu un rêve lointain pour de nombreux Israéliens. Mais alors que beaucoup ont pu acheter des appartements au cours de la dernière décennie grâce à des taux d’intérêt allant de 0,1 % à 0,25 % pendant huit années consécutives, la série de hausses de taux d’intérêt que nous avons connu à partir d’avril 2022 rendra les hypothèques très chères.

Les conditions actuelles du marché ont déjà conduit à une diminution significative du nombre de transactions dans l’économie et à une diminution de la portée de la souscription d’hypothèques, beaucoup se demandant, si cette fois les prix des appartements vont vraiment baisser et si oui de combien, alors que dans le même temps, il est difficile de prédire si la Banque d’Israël continuera d’augmenter les taux d’intérêt.

Ajoutez à ces doutes les mesures du nouveau gouvernement qui ont conduit à une contestation sans précédent, qui donne déjà ses signaux sur l’économie israélienne et sur un scénario qui n’est plus imaginaire – une réduction des investissements en Israël.

Dans une tentative de placer des points d’exclamation dans la situation plutôt énigmatique dans laquelle nous nous trouvons, ‘Money in the Wall’, le podcast d’investissement immobilier des Globes, a réuni le commentateur principal de l’immobilier des Globes Éric Mirovsky et le rédacteur en chef adjoint des Globes et anciennement l’immobilier rédacteur en chef du journal Dror Marmor pour une conversation sur tous les sujets brûlants dans le domaine.

Quelle est la direction des prix des appartements ?

Éric : « Peut-être que les prix des appartements n’ont pas encore baissé, mais ils sont en train de baisser. Nous ne voyons pas complètement le négatif, mais nous avons commencé à le voir dans les nouveaux appartements, et je pense que nous verrons bientôt diminue également dans les appartements de seconde main. »

Dror : « Cela ne fait aucun doute. Je pense que le marché rencontre tous les vecteurs qui le poussent à la baisse. C’est aussi le taux d’intérêt, et nous en reparlerons en détail, mais aussi à cause des deux dernières années où le marketing a éclaté des registres respectables et des permis de construire font pression sur le gaz.

Que peut-on en tirer ?

Les actions plongent mais les promoteurs immobiliers diffusent de fausses informations comme quoi tout est stable, mais c’est une illusion

« Aussi dans la rénovation urbaine il y a un flet qui commence à se lâcher. Et quand le marché rencontre enfin une offre large qui dépasse le nombre de foyers, et qu’en même temps il est plus difficile pour le public d’acheter alors, comme Éric dit, seul un aveugle ne voit pas encore les baisses, que ça ne doit pas être que des baisses. Quand tu vois combien d’entrepreneurs prêts à aller vers toi avec des promotions de facto, ça veut dire que les prix baissent et que nous y sommes déjà. »

Je veux vous poser une question qui peut être qualifiée d’ « effrayante ». Pensez-vous que nous assisterons à l’effondrement d’une grande entreprise entrepreneuriale ici ?

Dror : « Je pense que cela arrivera à coup sûr. Notre mémoire est courte. Au cours des 15 dernières années, même si vous avez commis des erreurs, les augmentations de prix ont facilement été compensées. D’une manière ou d’une autre, les prix ont tout réglé. Le secteur immobilier avant tout – avant le béton et l’acier – c’est un domaine de la finance et de la dette Pour construire ne serait-ce qu’un immeuble de 80 appartements à Givatayim. Un entrepreneur n’apporte pas d’argent de chez lui. » Et rappelons que ces dernières années les entrepreneurs ont contracté des emprunts à un taux de 90% voire 95% de la valeur du terrain afin de financer les achats.

Dror : « C’est vrai. Et regardez les taux d’intérêt aujourd’hui, combien ils sont devenus plus chers. »

Éric : « Je suis tout à fait d’accord avec Dror. Si on remonte 20 ans en arrière jusqu’à la vague de fortes baisses qui nous a frappés de la fin des années 1990 jusqu’en 2007, un grand nombre d’entreprises ont alors chuté et on oublie tout simplement. »

Il faut ajouter à tout cela, une très forte surestimation de l’immobilier israélien, qui était fortement spéculatif. Beaucoup de biens ne valent pas 50% de leur estimation actuelle.

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