Étale, la Mer Morte ne porte aucun bateau. Seules des langues de sel, concrétions blanches dans ce paysage grillé, forment des arabesques improbables à la surface de l’eau – DR : J.-F.R.

Partir de Jérusalem pour rejoindre la mer Morte est une drôle d’aventure. 

De 850 mètres, l’altitude maximale de la Ville Sainte, la route plonge jusqu’à la côte – 400 m, point le plus bas de la Terre !

1 250 m de dénivelé à travers un décor de rocaille écrasé de chaleur, où seuls quelques bédouins semi-sédentaires élèvent un maigre bétail. Ici, le parapluie est vain : le ciel ne se déchire que trois à quatre fois par an.

A cette « hauteur », l’impression d’un monde inconnu est totale. L’air danse dans l’étuve sèche, voilant les montagnes brunes de la Jordanie voisine, toutes aussi désertes. Pas de villages, ni de bruit.

Étale, la Mer Morte ne porte aucun bateau. Seules des langues de sel, concrétions blanches dans ce paysage grillé, forment des arabesques improbables à la surface de l’eau.

Un décor hostile ? Oui, si l’homme était absent. Mais en tentant de dompter cet extrême, il l’a rendu vivable… jusqu’à devenir agréable. Surgissant de sous les montagnes asséchées, des sources ont permis d’irriguer, des palmiers-dattiers ont poussé.

Surtout, le tourisme a conquis les rives. A Ein Bokek, principale station balnéaire, les hôtels à touche-touche profitent de la nature et vendent des bains de boue et de soufre, des inhalations et des massages, dans des Spas bien troussés, doublés de piscines XXL.

Gorges secrètes, falaises et oasis invitent par ailleurs à la marche. Il ne faut pas manquer Ein Gedi, refuge vert sculpté au cœur d’un kibboutz-hôtel.

C’est un établissement avec jardin botanique où les touristes étrangers et israéliens se prélassent d’octobre à mars. Soit la meilleure période pour séjourner sur la mer Morte, avec une touffeur atténuée et un air plus cristallin.

Yam Hamela’h (mer salée, en hébreu) exige de faire trempette : une expérience singulière car la salinité neuf fois supérieure de la Mer Morte, comparée à celle des océans, condamne les nageurs à flotter, tel des bouchons en apesanteur.

Masada, forteresse dans le roc

L’Histoire s’invite aussi sur ces terres millénaires. Impossible de manquer Masada, la forteresse noyée dans le roc.

Vieille de 2 000 ans, la cité d’Hérode, roi de Judée, fut aussi le symbole de l’héroïsme juif, 300 Zélotes ayant préféré mourir libres face aux soldats romains que de vivre comme esclaves, en 73 de notre ère.

Bien sûr, on n’oubliera pas d’avoir une pensée pour l’écologie.

La mer Morte… se meurt, victime des pompages sur le Jourdain, son fleuve émissaire. Les hôtels de bord d’eau sont désormais à plusieurs mètres du rivage. Mais le mirage splendide vaut largement l’envol sur ces terres.

Plus d’infos sur : new.goisrael.com/fr

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