Le mois qui vient s’annonce turbulent, alors que l’épreuve de force avec l’Iran atteindra sa date-butoir. Mars 2015 apparaît devenir une période très « instructive et intéressante » pour les enjeux dans la région !

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D’abord, le Premier Ministre israélien Netanyahu prononcera un discours devant les deux chambres du Congrès américain, alors qu’il doit participer au rassemblement annuel de l’AIPAC à Washington. 

Deuxièmement, le 17 se tiendront les élections en Israël. Au point où nous en sommes, elles restent complètement imprévisibles, alors que les grandes manœuvres et les coups fourrés se donnent, d’heure en heure, libre cours, 

Troisièmement, une semaine plus tard, on parviendra à la date-butoir pour sceller un accord entre les six puissances mondiales et le programme iranien de développement de sa capacité à produire des armes nucléaires.

Le premier Ministre, John Boehner, le porte-parole de la Chambre des Représentants et le Président Obama sont engagés dans un pas de danse à trois, chacun tâchant de tirer un avantage politique de ce discours imminent. Savoir qui décrochera le gros lot de cet exercice n’a encore rien d’évident. Effectivement, il est impossible de prédire s’il sortira un vainqueur politique de ce bras de fer. Il est, néanmoins certain que les relations entre Israël et l’Administration Obama, déjà tendues, n’ont fait qu’empirer et continueront d’aller en ce sens, dans cette période particulièrement cruciale.

Qui que ce soit qui deviendra Premier Ministre, à la suite des élections de mars devra se coltiner à un accord douteux entre les six puissances et l’Iran. Les rumeurs se font plus fortes, mises en relief par les deux camps, que cet accord serait imminent. S’il s’agit d’un mauvais accord pour l’Occident, ce qui semble tout-à-fait probable, Israël sera confronté à la décision de savoir quoi faire, s’il reste encore quelque chose à faire, et le Congrès américain sera face au même problème exactement, de devoir arrêter la même décision, devant ainsi proposer  un vote sur le projet de loi bipartisan, qui annonce la volonté de rétablir les sanctions suspendues et d’en imposer de nouvelles, si on n’obtient aucun accord ou si l’accord atteint est inacceptable.

Malheureusement pour ce scénario, s’il n’y a pas d’accord le 24 mars, le résultat probable ne sera pas la rupture des négociations, mais plutôt un nouveau report de la date-butoir. Que feront Israël et le Congrès en pareil cas ? Si on obtient un mauvais accord et que le Congrès réagit en votant la loi sur de nouvelles sanctions, le Président Obama lui imposera son veto. Si cette loi passe outre ce veto, un aboutissement concret reste improbable devant le Sénat, qui offrira simplement une excuse à l’Iran de ne même pas remplir ses obligations dans le cadre des mesures inadéquates qu’il était censé remplir dans le cadre d’un tel accord. Dans ce cas, le resserrage de sanctions multilatérales est hautement improbable. Une grande victoire pour les Mollahs, une tragique défaite pour l’Occident. Méfions des foudres de mars !

Dans le même temps, alors que ces effrayants scénarios prennent forme, le Professeur David Gilo, Directeur de l’Autorité de lutte contre les Trusts, continue de démontrer, qu’après l’Iran, le Hezbollah et le Hamas, il représente la menace la plus grave pour la sécurité économique, financière et géopolitique d’Israël. En décembre, en effet, il a répudié son accord passé avec les entreprises qui développent les champs gaziers de Tamar et du Léviathan, ce mois de mars à venir poursuivra son chemin prévisible vers un désastre. Standard & Poor menace, tout simplement, d’abaisser le taux de Crédit d’Israël. Les sociétés du Consortium ont nénamoins promis de remplir leurs engagements de livraison de gaz à la Jordanie et à l’Egypte, en dépit de la fatwa de Gilo. 

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Dans le cas de la jordanie, le gaz livré sera celui provenant de Tamar, plutôt que de Léviathan, en limitant, par ce biais, sa disponibilité pour le marché israélien. Tout comme pour l’Egypte, ce gaz sera bien fourni, sauf qu’il proviendra du champ d’Aphrodite, appartenant à Chypre, plutôt que du Léviathan, en jetant ainsi aux orties un superbe avantage géopolitique, qui aurait relié ce pays essentiel, de par sa situation en Méditerranée, à Israël, par une chaîne d’Or de la coopération.

Méfions-nous des foudres de Mars, mais méfions-nous, surtout, des simples d’esprit fanatiques, déterminés à tout prix à faire respecter leurs principes, au prix de l’essor de la structure qu’ils seraient censés protéger.

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Pr. David Gilo, cet intégriste des principes économiques qui risque d’isoler Israël vis-à-vis de tous ses partenaires sur le marché du gaz et de la sécurité régionale. 

 Par Norman Bailey 

Norman A. Bailey, Ph.D., est professeur-adjoint en Gestion économique des affaires publiques, à l’Institut des Politiques Internationales, à Washington D.C., et cheruheur au Centre d’Etudes en Sécurité Nationale, à l’Université de Haïfa. Cet éditorial a aussi été publié par Globes, le quotidien israélien des affaires. 

http://www.worldtribune.com/2015/02/16/israel-beware-ides-march/

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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