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Israël, fournisseur de gaz pour toute l’Europe ?

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Israël, fournisseur de gaz pour toute l’Europe ?

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Le 16 juin, à l’occasion de la dernière journée de la Conférence d’Herzliya (Interdisciplinary Center), Yuval Steinitz, ministre des infrastructures nationales, de l’énergie et des ressources en eau, a annoncé qu’il restait à découvrir pour Israël des champs gaziers ayant le potentiel de quatre Leviathan.

Selon lui, “ce n’est un secret pour personne qu’Israël connaît un important ralentissement de sa croissance, des investissements et de son exportation et cela est inquiétant. Le développement des champs gaziers, l’alimentation de l’industrie et des transports et l’exportation par gazoduc sont de formidables moteurs de croissance. Le gaz naturel peut nous sauver de la récession et nous ramener à un niveau de croissance raisonnable.”

Ces déclarations interviennent trois semaines après l’approbation gouvernementale de l’accord-cadre épuré de sa clause de stabilité jugée trop contraignante. Yuval Steinitz a assuré que d’après les estimations du ministère, la Zone économique exclusive israélienne regorgeait d’environ 2200 milliards de mètres cubes de gaz. “Cela équivaut à quatre champs gaziers comme le Léviathan”. Il a également ajouté que le ministère programmait la délivrance de permis d’exploration à partir de cet automne.

Le ministre a par la suite évoqué les options s’offrant à Israël concernant l’exportation de ce gaz. Celle-ci s’effectuera dans un premier temps avec les pays voisins comme la Jordanie, la Turquie ou l’Egypte par le biais de gazoducs. Aussi, le ministère examine actuellement l’éventualité de pipelines atteignant Chypre et la Grèce : “le projet est possible technologiquement, et les coûts ne sont pas aussi élevés que nous le pensions”.

Yuval Steinitz a enfin insisté sur l’opportunité pour Israël de devenir un fournisseur de gaz naturel pour l’Europe, “si tout cela peut être réalisé, cela bénéficiera à Israël d’un point de vue géopolitique et géostratégique. Israël à l’occasion de devenir un acteur majeur dans ce domaine.”

LE PLUS.

REPORTAGE EXCLUSIFISRAEL VALLEY

Ce mercredi 15 juin, invité par le Connecting Leaders Club de Valérie Hoffenberg, Israel Valley a pu sillonner les assemblées de la Conférence d’Herzliya, rassemblant diplomates et dirigeants économiques de tous les continents.

La seizième conférence d’Herzliya a lieu du 14 au 16 juin et rassemble près de 2500 participants. Si elle est cette année principalement centrée sur les domaines diplomatiques et de Défense, l’économie, l’art et l’éducation sont également à l’honneur avec plusieurs tables rondes. Israel Valley a eu l’honneur d’assister au discours d’Henry Kissinger, secrétaire d’État de 1973 à 1977 sous les présidences de Richard Nixon et Gérald Ford.

En liaison avec la Conférence par le biais d’une retransmission en direct de son entrevue avec Ari Shavit (Haaretz), le père de la realpolitik a notamment déclaré : “Je ne suis pas optimiste sur une issue au conflit dès cette année ou dans un futur immédiat. Je maintiens que des accords intérimaires seraient préférables, au moins dans un premier temps, avant un règlement global.”

Si Henry Kissinger a loué la force économique et militaire de l’État hébreu, il a aussi souligné le risque de “bouleversements extrêmes” dans la régions pour les prochaines décennies.

Il a enfin ajouté que les américains devaient garder en mémoire “qu’Israël est un petit pays avec une population peu nombreuse. Ainsi des sacrifices qui paraissent mineurs pour les américains sont proportionnellement immenses pour Israël.”

Israel Valley a également eu l’occasion de prendre part aux tables rondes du 15 juin relatives aux enjeux économiques contemporains, et menées par Valérie Hoffenberg.

Quel futur pour l’économie mondiale ?

La première réunissait plusieurs dirigeants de renom sous la bannière “Le futur selon les leaders de l’économie mondiale”. Sous la direction de Yoram Tietz, associé principal du cabinet Ernst&Young, les participants ont pu échanger leurs points de vue sur la direction que prend l’économie mondiale, notamment le rapport qu’entretiennent des multinationales parfois séculaires vis à vis des start-up perturbatrices, accompagnées par les nouveaux géants que sont Facebook, Google, Apple, Amazon ou AliBaba.

Nicolas Moreau, président d’AXA France a pointé du doigt un glissement de modèle économique, dans lequel les sociétés établies devront faire avec des marges de plus en plus minces tout en maintenant de nombreux investissements. Il a ensuite appelé à une révolution interne au sein de ces entreprises, dans l’état d’esprit des employés, devant selon lui d’aligner sur celui des start-up.

Professeur à l’IDC de Herzliya, Jerry Wind lui a emboîté le pas en estimant que les sociétés établies devaient “continuellement expérimenter pour ne pas être appelées à disparaître”. Fustigeant l’attitude des autorités françaises vis à vis d’Uber, il s’est réjouit de l’augmentation de pouvoirs “revenant aux individus, aux consommateurs”.

René-Pierre Azria (Lion Tree Ilc) et Dan Koller (Bank Hapoalim) ont cependant rappelé respectivement “qu’une demi-douzaine de sociétés contrôlent notre écosystème” et que “Google, Amazon et AliBaba tendent à devenir les principaux allocataires de ressources dans le monde”.

Directeur associé au sein de l’incubateur JVP Cyber Labs, Gadi Tirosh a insisté sur l’importance de “créer les nouvelles tendances économiques” et non de les suivre. Il mise personnellement sur le Blockchain comme moyen de “répartir moralement la valeur à chaque contributeur de la chaîne économique”.

Les échanges entre les intervenants n’ont pas pour autant toujours été marqué du sceaux de la consensualité. Gadi Tirosh n’a eu aucun mal à avouer aux représentants des sociétés établies qu’il recherchait les start-up qui “capables de tuer” celles-ci. Phillipe Guez, directeur du Groupe Rotschild a quant à lui appelé à prendre sérieusement en compte les risques politiques et sociaux de tous ces bouleversements : “L’Europe a peur du changement, les start-up affichent des capitalisations boursières plus importantes avec un nombre d’employés relativement faible. Le travail nécessite de la flexibilité”.

Mobilité et transport : une révolution en marche.

Se sont ensuite rencontrés les nouveaux acteurs majeurs de la mobilité tels que Nir Erez (président et co-fondateur de Moovit), Jambu Palaniappen (Uber Moyen-Orient et Afrique) ou Gil Golan (directeur du Centre de R&D de General Motors en Israël) et des personnalités plus institutionnelles : Yossi Daskal (Bombardier), Boaz Tzafrir (Israel Railway) et Udi Adiri (directeur-adjoint du département du Budget du ministère des Finances).

Les intervenants ont alors pu échanger leurs opinions sur le futur de la mobilité, en Israël et dans le reste du monde. Nir Erez a par exemple estimé que le covoiturage ferait partie à terme des transports publics, et Boaz Tzafrir a annoncé que la nouvelle génération de trains d’Israel Railways ne nécessiterait un chauffeur plus que pour les cas d’urgences et la sécurité.

Yossi Daskal s’est quant à lui montré pessimiste sur le fameux projet de train Hyperloop d’Elon Musk (Tesla), qu’il ne considère pas comme une “solution de transport public, mais plutôt comme de la science-fiction”, cette technologie étant “vouée à être disponible pour quelque dizaines de personnes et nécessitant des coûts de réalisation et énergétiques colossaux.”

Udi Adiri a assuré : “nous mettons chaque shekel que nous pouvons sur les transports publics”. Il a également annoncé le lancement imminent d’un appel d’offre pour la circulation de bus employant du gaz naturel.

Enfin, Jambu Palaniappen a appelé à une régulation protectrice des nouveaux moyens de mobilité, appelant les “opérateurs traditionnels, en particulier les propriétaires de taxi, à reconnaître le futur de leur industrie”. Gil Golan a lui rappelé le bien fondé de l’approche des voitures autonomes et de leur potentiel de réduction de la mortalité routière. General Motors compte en effet tripler ses effectifs à Herzliya et la plus forte augmentation de budget concernera les projets de véhicules sans conducteur.

S’en est suivi un afflux constant de questions à l’attention des intervenants, obligeant Valérie Hoffenberg à donner rendez-vous pour l’année prochaine aux participants.

Introduite aujourd’hui par Jean-François Copé et Bernard-Henri Levy, la seizième Conférence d’Herzliya prend fin ce soir et sera close par un discours de Benjamin Netanyahou.

SOURCE : © Copyright of Globes Publisher Itonut (1983) Ltd. 2016 – IsraelValley

Source: globes.co.il

Israelvalley.com

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