Israël regrette la mort de Kofi Annan à l’âge de 80 ans.  Le Premier Ministre israélien lui a rendu hommage ce soir, « un homme qui a combattu l’antisémitisme et les négationistes de la Shoah ».

(« Prime Minister Benjamin Netanyahu eulogized the late Kofi Annan Saturday, former Secretary General of the United Nations, « as an accomplished man in the international arena and as someone who fought anti-Semitism and Holocaust denial. »)

Des phrases clés de Kofi Annan lors de son mandat à l’ONU :

« Je crois au droit d’Israël à exister et à bénéficier d’une sécurité pleine et entière et permanente — à l’abri du terrorisme, des attaques et mêmes des menaces d’attaques ».

« Nous ne devons jamais oublier que les Juifs ont de très bonnes raisons historiques de prendre au sérieux toute menace à l’existence d’Israël. Ce qui a été fait aux Juifs et à d’autres par les Nazis demeure une tragédie indéniable, unique dans l’histoire humaine ».

« Aujourd’hui les Israéliens sont souvent confrontés à des paroles et des actions qui paraissent confirmer leur peur que l’objectif de leurs adversaires est d’annihiler leur existence en tant qu’Etat et en tant que peuple ».

« Israël est à juste titre fier de sa démocratie et de ses efforts pour édifier une société fondée sur le respect de l’Etat de droit. Mais la démocratie israélienne ne peut prospérer que si l’occupation d’un autre peuple prend fin ».

REVUE DE PRESSE. EUROPE1. Mort samedi à l’âge de 80 ans, l’ancien secrétaire général de l’ONU de 1997 à 2006 et prix Nobel de la Paix a consacré 40 ans de sa vie aux Nations unies. Une carrière riche marquée, aussi, par des regrets. Patron de l’ONU pendant dix ans, prix Nobel de la Paix en 2001, Kofi Annan est mort samedi à Berne.

Au fil des années, le Ghanéen s’était imposé comme l’une des grandes figures de la diplomatie internationale.  Compromis, solutions, apaisement. Il disait vouloir « placer l’être humaine au centre de son action ». C’est ainsi que Kofi Annan résumait son approche de la diplomatie. Il a passé 40 ans aux Nations unies et lorsqu’il prend la tête de l’organisation en 1997, il est encore marqué par des échecs, au Rwanda, en 1994, mais aussi en Bosnie, entre 1992 et 1995, alors qu’il dirigeait les missions de maintien de la paix.

Au micro d’Europe 1 en 2013, Kofi Annan évoquait un conflit « très sérieux, et « très compliqué ». « Il y a toujours des discussions entre les États membres. Entre Israël et la Palestine, entre les Américains et les Nations unies. On avait eu un quartet dont j’étais membre », expliquait-il, précisant : « en général, les Américains soutiennent les Israéliens ».

 En décembre dernier, il avait d’ailleurs fustigé la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. (Europe1)

SELON RFI : « Vladimir Poutine a déclaré samedi avoir « sincèrement admiré la sagesse et le courage » de Kofo Annan, dans un message adressé à Antonio Guterres et rendu public par le Kremlin.

« Son souvenir restera à jamais dans le coeur des Russes », a ajouté le président russe, saluant « sa capacité à prendre des décisions réfléchies, même dans les situations les plus complexes et critiques ».

La Première ministre britannique Theresa May a rendu hommage à « un grand leader et réformateur de l’ONU », tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a, elle, insisté sur la « voix de Kofi Annan » qui « va beaucoup nous manquer à une époque où la recherche en commun de solutions aux problèmes mondiaux est plus urgente que jamais ».

L’ex-président américain Barack Obama a pour sa part salué « son intégrité, sa détermination, son optimisme et son sens de notre humanité partagée » et souligné que l’ancien secrétaire général des Nations unies avait contribué à « motiver et inspirer » la « prochaine génération de leaders ». L’ambassadrice américaine à l’ONU a, elle, salué la mémoire de Kofi Annan, louant un diplomate ayant « oeuvré inlassablement pour nous unir ». « Kofi Annan a voué sa vie à faire du monde un endroit plus pacifique », a ajouté Nikki Haley sur Twitter, précisant qu’il n’avait « jamais cessé de se battre pour la dignité de chacun ». »

SELON RT.  Selon https://francais.rt.com : « A la tête de l’organisation des Nations unies entre 1997 et 2006, Kofi Annan a été confronté au cours de son mandat à une série de conflits aggravés notamment par les actions unilatérales des Etats-Unis et de certains de leurs fidèles alliés.

Ardent défenseur d’une résolution des conflits par la voix du multilatéralisme, Kofi Annan a vu ce principe fondamental des Nations unies, bafoué à plusieurs reprises au cours de son mandat. Si l’ensemble de la communauté internationale a salué la mémoire de l’ancien secrétaire général de l’ONU le jour de sa disparition, le bilan mitigé de son action est à l’image des difficultés rencontrées par le multilatéralisme sur une scène internationale plus que jamais marquée par la prééminence des Etats-Unis et de l’OTAN.

A l’aide d’avions de combat et de missiles de croisière à longue portée lancés depuis des navires de guerre stationnés en mer Adriatique, l’OTAN a détruit des éléments vitaux de l’infrastructure du pays. D’après l’ONG Human Rights Watch (HRW), «entre 489 et 528 civils Yougoslaves ont été tués dans 90 incidents différents» au cours de la campagne militaire de l’OTAN. Des sources serbes font toutefois état d’un plus grand nombre de victimes : 2 000 morts civils, 1 000 morts parmi les militaires, 5 000 blessés et plus de 100 disparus.

Quatre ans plus tard, malgré l’opposition de trois membres permanents du Conseil de sécurité (la Chine, la France et la Russie), l’ONU ne peut empêcher l’intervention américaine en Irak, accusé alors, de détenir des armes de destruction massive prêtes à être utilisées contre certains pays occidentaux. L’invasion américaine, basée sur des preuves montées de toute pièces, a alors conduit à la déstabilisation du Moyen-Orient.

«Presque tous les gouvernements et les peuples du monde avaient espéré que nous puissions parvenir à une solution pacifique», avait alors déclaré, le visage empreint de gravite, Kofi Annan avant d’ajouter : «Dans la mesure où nous n’y sommes pas parvenus, c’est évidemment une déception et un triste jour pour tout le monde […] les membres du Conseil sont aujourd’hui déçus et frustrés.»

Une frustration dont il a également fait part au sujet du conflit syrien. Nommé en février 2012 médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe pour tenter de résoudre la crise par la voie diplomatique, il avait décidé de jeter l’éponge cinq mois plus tard après avoir tenté de promouvoir un dialogue impliquant l’ensemble des acteurs de la scène politique syrienne. Un énième échec, symbole une nouvelle fois de la difficulté à laquelle semble condamné à se heurter le multilatéralisme auquel il avait pourtant tenté de donner corps ».

www.israelvalley.com

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