Israël et l’Arabie saoudite en pourparlers secrets pour limiter la présence turque sur le mont du Temple

Selon un diplomate saoudien de haut rang, jusqu’à récemment, Amman s’était catégoriquement opposée à la modification de la composition du conseil religieux du Waqf. La Jordanie a depuis changé de position au milieu d’une intense ingérence turque dans Jérusalem-Est et le mont du Temple.

Israël et l’Arabie saoudite auraient engagé des pourparlers secrets depuis décembre dernier, par le biais de la médiation américaine, concernant notamment la présence de représentants saoudiens au Conseil du Waqf islamique sur le mont du Temple à Jérusalem. Cette évolution a eu lieu dans le contexte de l’accord du siècle du président américain Donald Trump et du plan visant à appliquer la souveraineté israélienne dans la vallée du Jourdain et les grands blocs d’implantations en Judée-Samarie.

De hauts diplomates saoudiens connaissant les détails ont confirmé à Israël Hayom que « ces pourparlers sont sensibles et clandestins et ont été menés par de petites équipes de diplomates et de responsables de la sécurité d’Israël, des États-Unis et d’Arabie saoudite dans le cadre du plan « la paix par la prospérité », Initiative pour le Moyen-Orient de l’administration Trump ».

Selon un diplomate saoudien de haut rang, il y a encore quelques mois, les Jordaniens – qui jouissent d’un statut spécial et exclusif dans la gestion du Waqf – se sont fermement opposés à tout changement au sein du Conseil du Waqf. Amman a cependant changé de position depuis lors, à cause d’une intense ingérence turque dans Jérusalem-Est et en particulier sur le Mont du Temple.

En raison dincidents violents à la porte de la miséricorde dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa sur le mont du Temple et des troubles à la suite de la décision de la police israélienne de placer des détecteurs de métaux à l’entrée du lieu saint musulman, les Jordaniens ont décidé, en violation des Accords d’Oslo, d’inclure des représentants palestiniens au Conseil du Waqf.

Les responsables palestiniens qui ont rejoint le Waqf ont ensuite ouvert la porte au gouvernement turc pour établir une présence sur le lieu saint en finançant des projets à hauteur de dizaines de millions de dollars transférés à des organisations islamistes turques à but non lucratif. Les fonds ont été approuvés par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Les musulmans entrent dans la porte de la miséricorde dans la zone de la porte dorée du mont du Temple (Reuters / Ammar Awad)

En conséquence, les Jordaniens ont déclaré à Israël et aux États-Unis que le Royaume hachémite était maintenant prêt à assouplir sa position sur la question de l’incorporation de représentants saoudiens au Waqf aux conditions suivantes : que la Jordanie conserve son statut exclusif sur le Mont, que l’Arabie saoudite transfère des millions de dollars de dons aux ONG islamiques opérant à Jérusalem-Est, et que l’Arabie saoudite exerce également des pressions diplomatiques pour expulser les organisations islamistes turques opérant sous les auspices palestiniens.

Un diplomate arabe de haut rang a déclaré à Israël Hayom : « Si les Jordaniens autorisent les Turcs à opérer sans entrave dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, en l’espace de quelques années, leur statut spécial en charge du Waqf et des lieux saints musulmans serait relégué au strict rang de présence » sur le papier ».’Ils ont besoin de l’argent et de l’influence des Saoudiens pour bloquer Erdogan. Israël et les États-Unis ont également un intérêt ici, parce qu’ils veulent un soutien saoudien au plan de paix américain et à l’initiative d’annexion israélienne, et parce que l’Arabie saoudite peut garantir le soutien du Bahreïn et des Émirats arabes unis. « 

Le diplomate arabe a ajouté qu ‘ »il est encore trop tôt pour dire si cette initiative se concrétisera effectivement. L’intention est que les représentants saoudiens fonctionnent strictement en tant qu’observateurs, afin de ne pas porter atteinte au statut exclusif des Jordaniens [NDLR : Qui veulent le beurre et l’argent du beurre] ».

israelhayom.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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Patrick Nathan Muntz

Je confirme ce que dit Bonaparte. Mais on oublie un peu vite la puissance militaire d’Israël qui dépasse celle de la Turquie ou de l’Iran pris séparément. Pris ensemble, je n’en suis pas sûr. Rien n’empêche Israël de limer les dents de ces deux grands pays expansionnistes. Et rien ne l’empêche, Israël, de pousser d’autres pays tiers à entrer dans ce conseil du Waqf, question de réduire l’influence des deux grands de la région qui pourraient tenter de déséquilibrer la gestion de l’institution. Nathan le Toqué.

Bonaparte

Le Moyen Orient vivrait mieux sans la présence de la Turquie et de l’Iran qui cherchent à déstabiliser la région pour leurs propres intérêts au détriment d’Israël .

Notre allié indéfectible est l’Amérique mais j’aimerai bien une alliance USA Israël et Russie .