Israël déroge au mouvement d’expulsions anti-russes mené par les Etats-Unis et l’Europe.

Ses services de renseignements ont découvert des stocks de Novichok dans 20 pays. 

Israël ne fait pas partie des 24 gouvernements occidentaux qui ont expulsé plus de 100 diplomates russes, lundi, à la suite de l’empoisonnement d’un ancien espion russe au Royaume-Uni. Il semble que ce soit la plus vaste expulsion collective d’officiers des renseignements russes de toute l’histoire. Le gouvernement s’est appuyé sur trois considérations :

  1. Un rapport des services de renseignements israéliens au Premier Ministre Binyamin Netanyahu et au Ministre de la Défense Avigdor Lieberman révèle que, bien que l’agent chimique de niveau militaire utilisé pour empoisonner Sergei Skripal et sa fille Julia ait d’abord été conçu et produit en Russie Soviétique, aujourd’hui, au moins 20 autres gouvernements fabriquent et stockent cet agent chimique illicite.
  2. La semaine dernière, Israël a tenté de modérer la position du Président Donald Trump, suite à l’appel de la Première Ministre Theresa May à ses alliés en vue de représailles actives contre Moscou. C’était important si on considère les relations d’Israël avec Moscou et ses interactions avec les commandants russes en Syrie. La réponse de la Maison Blanche à Jérusalem  est restée vague et sans engagement.
  3. Nos sources pensent que la brusque décision du Président américain d’expulser 60 diplomates russes et de fermer le consulat de Seattle, après des semaines d’évitement à désigner directement Moscou comme le coupable de l’attaque, est à relier à la quête d’une entente américano-européenne sur la façon de réagir au sujet de l’avenir de l’accord nucléaire iranien. Ces pourparlers sont toujours en cours et Israël est toujours dans l’attente de ses résultats. Cette semaine, deux ministres importants des affaires étrangères ont appelé le premier ministre israélien à Jérusalem pour présenter leur dossier sur cette question : le Ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas et le Ministre français, Jean-Yves Le Drian.

Selon les sources des renseignements, ce revirement américain autour de l’affaire d’empoisonnement concerne aussi la consolidation d’un Front de l’OTAN, face à l’Iran.

 

Israel opts out of US-EU anti-Russian expulsions, its intelligence finds novichik stocks in 20 countries

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yacotito

Daniele,
On ne peut pas se mettre les russes à dos.
D’abord, les europeens ne sont pas nos amis, on en a la preuve tous les jours. En echange de notre coopération, l’Europe nous filerait un coup de pied.
Ensuite et surtout, se mettre les russes à dos reviendrait à rendre encore plus difficiles l’intervention de nos avions en Syrie pour détruire des sites très dangereux. L’accord tacite des russes sur nos interventions est vital pour Israel.

Patrice Lucchini

Si seulement la France avait pu en faire autant.

Calimero

Sans preuve tangible pas de condamnation hâtive. Israël agit correctement.

Danielle

Et Israël pourquoi ne suit-elle pas ? tout simplement pour embêter l’Europe qui ne cesse de le condamner à l’ONU sans raison, juste par antisémitisme ! c’est à la mode en ce moment alors profitons-en !
Mais Israël peut dire tout de même que le procédé russe est ignoble !