Dans son discours à la nation, le 21 avril 2021, Vladimir Poutine a rappelé aux grandes puissances occidentales que la Russie défendrait ses intérêts où, quand et comment elle le jugerait utile. Analyse du site Vzgliad, proche des positions du Kremlin.
Publié le 03/05/2021 – 10:31
En principe, dans son discours annuel, le président n’aborde pas de manière très détaillée les questions de politique étrangère. Mais l’envergure de la présence russe dans les affaires du monde est telle qu’il était impossible de les contourner, malgré l’importance des questions de politique intérieure.
La politique étrangère de la Russie se déploie en ce moment dans un contexte fortement contraint. L’attitude des États-Unis et de ses alliés à l’égard des intérêts et des valeurs russes promet d’être agressive à moyen terme. Les relations avec la Chine et tous les autres États de la planète sont, en revanche, amicaux, à des degrés divers. Nul besoin d’appeler ces derniers à prendre en considération les positions de Moscou, car ils les comprennent déjà fort bien.
On devine aisément à quels pays le président fait référence lorsqu’il évoque les “lignes rouges”. La Chine ou l’Inde respectent le périmètre des intérêts russes et construisent leur politique en adéquation quasi complète avec nos attentes. Les États-Unis aussi comprennent très bien, mais considèrent que le fait même de revendiquer une ligne politique indépendante est inadmissible pour leurs intérêts. Les Européens s’efforcent de rester assis entre deux chaises et font comme si c’était une position politique adoptée en toute indépendance.
Une réponse systématique à toute provocation
Globalement, la thèse russe des “lignes rouges” et la volonté affichée de répondre à toute provocation.
JForum – Vzgliad-Moscow via Le Courrier international
Vzgliad signifie “Regard” ou “Point de vue” en russe.