Un membre de la filiale de l’État islamique du Sinaï prétend montrer des munitions de fabrication israélienne trouvées dans les décombres d’une attaque aérienne dans une vidéo publiée par l’agence de presse Amaq le 23 mai 2018. (Capture d’écran, Amaq)

Le président égyptien confirme qu’Israël participe à la lutte contre les djihadistes du Sinaï

Plus de 20 frappes israéliennes mercredi dernier, selon les organes de presse de Daesh!

Sissi dit que la coopération est plus étroite que jamais dans une interview de CBS Le Caire a ensuite tenté d’annuler cette interview

Cette photo publiée sur un site Web de partage de fichiers le 11 janvier 2017 par le groupe d'État islamique au Sinaï montre une explosion lors de l'attaque d'un poste de contrôle de la police égyptienne le lundi 9 janvier 2017 à el-Arish, dans le nord du Sinaï, Egypte. (Groupe de l'État islamique au Sinaï / AP)

Cette photo publiée sur un site Web de partage de fichiers le 11 janvier 2017 par le groupe de l’État islamique au Sinaï montre une explosion lors de l’attaque d’un poste de contrôle de la police égyptienne le lundi 9 janvier 2017 à el-Arish, dans le nord du Sinaï, Egypte. (Groupe de l’État islamique au Sinaï / AP)

Le président égyptien a confirmé qu’Israël aide les troupes égyptiennes à combattre les djihadistes dans la péninsule du Sinaï.

Abdel-Fattah el-Sissi a déclaré à CBS News que la coopération entre le Caire et Jérusalem est plus étroite qu’elle ne l’a jamais été, dans des commentaires publiés jeudi soir.

« C’est exact … Nous avons une large gamme de coopération avec les Israéliens », a-t-il déclaré à la presse américaine quand on lui a demandé si la coordination militaire entre les 2 pays était plus étroite que jamais.

Ces commentaires sont survenus lors d’une interview avec l’émission «60 Minutes» de la chaîne qui doit être diffusée dimanche soir. Selon CBS, Sissi a demandé que l’interview soit annulée, apparemment pour des questions concernant des violations des droits de l’homme et la mort de manifestants, mais la chaîne a insisté pour qu’elle soit tout de même diffusée.

En février, le New York Times a annoncé qu’Israël menait secrètement une campagne aérienne à grande échelle contre les cibles de l’État islamique dans le Sinaï, avec la bénédiction de Sissi. Les avions israéliens seraient souvent non marqués et utiliseraient parfois des routes indirectes pour dissimuler l’origine des frappes.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rencontré le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York le 27 septembre 2018. (Avi Ohayon / PMO)

Israël et l’Egypte n’ont jamais confirmé l’existence de cette campagne.

« Seule l’armée égyptienne est autorisée à mener des opérations militaires dans des zones spécifiques du nord du Sinaï, en coopération avec la police civile », a déclaré un porte-parole de l’armée égyptienne, Tamer al-Rifa, au journal russe Spoutnik, peu après la publication du journal du New York Times.

Depuis que l’armée a renversé le président islamiste égyptien Mohamed Morsi en 2013, des centaines de policiers et de soldats ont été tués lors d’attaques dans le Sinaï par des djihadistes et d’autres groupes extrémistes, notamment Ansar Bayt al Maqdis, affilié à l’État islamique.

Illustration: Une photo prise le 28 novembre 2017 à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, montre de la fumée qui s’échappe suite à une explosion près de la frontière, du côté égyptien de la ville divisée. (Photo AFP / Said Khatib)

Sissi a ordonné une série d’opérations dévastatrices destinées à ramener le calme dans le nord du Sinaï, après avoir mené de vastes campagnes de bombardement qui ont coûté la vie à des centaines de personnes et détruit des maisons pour créer une zone tampon avec la bande de Gaza.

Les djihadistes affirment régulièrement avoir été pris pour cible par des avions israéliens.

Selon des rapports étrangers, Israël aurait mené des frappes de drones dans la péninsule sur des cibles de l’État islamique. La coopération aurait également pris la forme d’un échange important de renseignements.

De façon publique, depuis 2013, Israël a également autorisé l’arrivée de forces égyptiennes supplémentaires dans la péninsule, au-delà du niveau autorisé par l’accord de paix de 1979 conclu entre les deux pays. Des armes lourdes, telles que des chars, de l’artillerie et des hélicoptères d’attaque, ont été introduites dans le Sinaï pour combattre les islamistes, un signe que Jérusalem n’est pas inquiète, puisque, après tout, ces gros canons égyptiens pourraient être retournés contre elle.

Illustration: Les forces de sécurité égyptiennes dans le Sinaï, juillet 2013. (Mohamed El-Sherbeny / AFP)

Les liens entre l’Égypte et Israël, autrefois ennemis mortels, se sont réchauffés ces dernières années. Depuis 2017, Sissi a rencontré à deux reprises ouvertement le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un signe d’amélioration des relations entre les 2 pays, bien que la normalisation avec Israël soit encore taboue chez de nombreux Égyptiens.

Les discussions entre Netanyahu et Sissi se sont déroulées autour de Gaza, qui borde la péninsule du Sinaï. L’Égypte a joué un rôle clé dans les tentatives visant à instaurer le calme le long de la frontière entre Gaza et le groupe terroriste Hamas.

JForum avec agences de presse

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

3 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
galil308

Des munitions Israéliennes sont fournies dans de nombreux endroits de la planète et j’ai pu constater à titre personnel que la police, l’armée et la gendarmerie française en détient, et en utilise..
De la à en faire une « affaire » c’est pitoyable.

Marc A

« Des armes lourdes, telles que des chars, de l’artillerie et des hélicoptères d’attaque, ont été introduites dans le Sinaï pour combattre les islamistes, un signe que Jérusalem n’est pas inquiète, puisque, après tout, ces gros canons égyptiens pourraient être retournés contre elle. »

Là, j’avoue que je ne comprends pas cette phrase.