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Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach
 
Le 20 janvier 2015, des responsables politiques arabes (dont l’ancien député arabe de la Knesset Taleb alSana) ont lancé une grève générale de trois jours pour protester contre la mort, (imputée à la police israélienne) de deux bédouins originaires de la ville de Rahat située dans le Neguev, survenue à 4 jours d’intervalle. Le 14 janvier 2015, Sami al Aar a été mortellement blessé lors d’une opération anti drogue menée par la police israélienne (dont on ne connaît toujours pas l’auteur du coup mortel). Le 18 janvier 2015, à l’occasion des funérailles de ce bédouin, des heurts ont opposé les habitants de la ville bédouine et la police israélienne, à l’origine du décès consécutif à l’inhalation de gaz lacrymogène, de Sami alZayadna.
 
Le 22 janvier 2015, des manifestations ont été organisées à Rahat,  Beersheva, Haifa, Nazareth ou encore Tel Aviv, pour protester contre ce que «  les 1 700 000 palestiniens d’Israël » considèrent être des violences policières dirigées contre eux, ou encore contre la discrimination qu’ils disent subir dans l’éducation ou l’accès à la propriété terrienne.
A Haiffa, des dizaines de manifestants ont marché pendant trois nuits, et pas moins de cent personnes ont brandi le drapeau palestinien en descendant la rue Ben Gourion, en scandant en langue arabe « Nous vengerons le martyr avec notre âme et notre sang » ou encore « Du Néguev à Haïfa, nous résistons à la police ». Ce faisant, ceux qui se disent être les « palestiniens d’Israël » affichent une opposition définitive aux règles et aux lois de l’Etat juif, en annonçant des violences à venir (conformément à la culture de vengeance qui sévit dans le monde de l’Islam).
 
Les 19 et 20 janvier 2015, à l’Université Hébraïque de Jérusalem, la branche étudiante du parti politique Balad  a organisé des manifestations, en justifiant : « il était de notre devoir de sortir et protester au nom des martyrs de Naqab (Neguev). En notre qualité d’organisation estudiantine, nous avons également tenu des grèves dans les universités israéliennes». L’expression politique est ainsi instrumentalisée au sein des universités par ceux qui refusent leur appartenance à la société israélienne. 
 
Le 21 janvier 2015, deux cents étudiants « Palestiniens » ont manifesté leur solidarité à l’Université Tel Aviv, en vociférant « Nous sommes venus pour faire part de notre refus et exprimer notre opposition aux actes monstrueux par lesquels la police israélienne tue les Palestiniens». De même, des étudiants ont manifesté au sein de l’Université Ben Gourion de Beersheba, à l’origine d’arrestations.
 
Dans leur rôle de victime, les étudiants qui ne cachent plus leur appartenance à la nation palestinienne, ont affirmé « protester dans les campus et résister à l’injustice jusqu’à ce que la violence policière cesse une bonne fois pour toutes». Pour eux, « L’oppression de la police n’a pas ralenti et ne cesse de s’accentuer».
 
Ce phénomène, tout à fait symptomatique, est enfin illustré par l’association palestinienne « Baladna », dont le siège est situé à Haifa et qui s’est fixée pour objet de « donner aux jeunes palestiniens en Israël, une éducation centrée sur une discussion de l’identité et de l’histoire des arabes palestiniens ». Il s’agit donc d’une structure, en Israël, qui se dit palestinienne, et qui inculque la conscience de l’histoire palestinienne aux jeunes générations, dans un refus de s’intégrer à la société israélienne, dont elles disent na pas appartenir.
 
Le Directeur de cette structure a ainsi indiqué que malgré l’éloignement géographique de la Galilée, « le sentiment de solidarité était suffisamment fort et puissant pour que les gens réagissent en fermant leurs commerces et en refusant d’envoyer leurs enfants à l’école ». Aussi, a-t-il précisé que « les jeunes et les enfants palestiniens ont transmis un message aux israéliens » (sic). Cette association a donc pour objet de rappeler aux jeunes arabes en Israël qu’ils ne sont pas israéliens mais bien palestiniens, jouissant de la citoyenneté israélienne.
 
Bien évidemment, il y a beaucoup de provocations de la part des ressortissant arabes d’Israël et une volonté d’exploiter le moindre incident pour mettre le feu aux poudres alors que le Mahash, organisme gouvernemental chargé d’examiner les réclamations contre les abus de la police, a ouvert une enquête sur les évènements survenus dans le Néguev. Il est donc indispensable d’attendre les conclusions de l’enquête avant de se prononcer sur les responsabilités encourues. Néanmoins, la population arabe d’Israël n’accorde que peu de crédit au Mahash, persuadée qu’il offre une large immunité à la police et protège les responsables des mesures disciplinaires. Tel n’est pourtant pas le cas puisque les plaintes ne sont pas systématiquement classées sans suite : entre 2011 et 2013, 3.3 % des plaintes ont donné lieu à des poursuites disciplinaire contre des officiers de police.
 
En tout état de cause, ces événements illustre l’échec complet de l’intégration au sein de la société israélienne, des populations arabes descendant des palestiniens restées en Israël après le 14 mai 1948. L’Etat d’Israël doit donc entendre les revendications légitimes des populations arabes d’Israël et leur reconnaître la nationalité palestinienne, accompagnée d’un titre de séjour de longue durée comme cela se fait dans l’ensemble des pays démocratiques, pour les ressortissants non  dotés de la nationalité du pays de résidence, quand bien même ils y sont nés.
 
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Ainsi, Israël doit aménager son dispositif législatif par une Loi fondamentale sur l’état des personnes, en offrant à ceux qui se considèrent « palestiniens d’Israël », un statut de « non national » en situation régulière jouissant à ce titre de toutes les prérogatives réservées à l’ensemble des citoyens en Israël. Il y aurait alors, en Israël, la même distinction qui se rencontre dans l’ensemble des pays démocratiques, entre les nationaux (au cas particulier les personnes juives), les non nationaux en situation régulière (dont les palestiniens d’Israël), et les non nationaux en situation irrégulière, expulsables vers le pays dont ils ont la nationalité.
 
Ceux qui se considèrent comme étant « les palestiniens d’Israël » pourraient ainsi jouir de toutes les prérogatives accordées aux citoyens israéliens, conformément aux principe d’égalité des droits tels le travail, les allocations familiales, la santé…à l’exception bien évidemment de la participation aux scrutions nationaux (membres de la Knesset, ou présidence de l’Etat). Il est en effet impossible pour des personnes qui se disent non nationales, d’influer sur le devenir de l’Etat juif et de la nation juive (comme cela se fait d’ailleurs dans l’ensemble des pays démocratiques).
 
Israël pourra alors instituer une nationalité israélienne (Leoumayoute), aux côtés de la citoyenneté israélienne (ezrahout) qui profite à l’ensemble des ressortissants de l’Etat, dont les palestiniens d’Israël. L’Etat juif appliquera alors la loi internationale qui prévoit l’expulsion des résidents du pays qui porteraient atteinte aux intérêts supérieurs de la nation (juive), en cas, notamment, de participation à des actes terroristes. Israël répondrait alors à sa vocation d’être l’Etat des juifs, par les juifs et pour les juifs, sans craindre qu’une modification dans la composition de sa population soit de nature à détruire le pays de l’intérieur. Cette mesure est d’autant plus urgente qu’il se produit en Israël, le même phénomène qui se rencontre dans l’ensemble des pays européens (comme la France, l’Angleterre ou l’Allemagne) où des jeunes ressortissants partent faire le Jihad en Syrie pour devenir des assassins, lorsqu’ils reviennent au pays, après leur stage de déshumanisation.
 
Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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francoise

Que font ces arabes en Israël ?il ont 57 pays musulmans tous faisant partis de l’OCI eh bien qu’ils dégagent ça fera de la place !

Paula Koiran

Il faut enlever la nationalité esraélienne à ceux qui se disent palestiniens. Et leur donner un droit se séjour uniquement s’ils ne commettent aucun délit.

mimoun

vite appliquons cette loi et rejetons tous ces chiens dehors