Les Etats-Unis et la Russie échangent des coups en Syrie sur le dos des Kurdes. 
Les Russes et les Syriens vont probablement conrtinuer à attaquer les Kurdes, alors qu’Obama pourrait opter pour l’affrontement avec Poutine hors du bourbier syrien, pourquoi pas au sujet de l’Ukraine? 
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L’affrontement qui a failli se produire entre les avions de combat américains et syriens au-dessus de la ville kurde d’Hassakah, dans le nord de la Syrie, vendredi 19 août, découle directement de la décision de l’Administration Obama, la veille, d’essayer de tracer une ligne de démarcation dans la collaboration croissante entre la Russie, l’Iran et la Turquie, dans les arènes conjointes syro-irakiennes, selon les sources militaires de Debkafile.
C’est survenu quand les appareils militaires américains ont survolé en formation de protection au-dessus des positions kurdes, au lendemain de l’attaque qu’ils ont subie de la part de l’armée de l’air syrienne (et certaines sources moyen-orientales affirment que certains de ces avions étaient russes).
Lesq avions de la chasse américaine se sont approchés à moins d’environ 1.600 m (1 mile) de deux avions de combat SU-24 syriens qui fonçaient surl’enclave kurde d’Hassakah et les ont mis en garde. Sans chercher à répliquer, les avions de guerre syriens ont tourné les talons.
Le Département de la Défens américain a rapporté que, lorsque l’incident a débuté, « les forces de la coalition sur le terrain » ont tenté de contacter les avions de guerre syriens « sur une fréquence radio commune », mais qu’elles n’ont reçu aucune réponse. Le porte-parole n’a pas spécifié à quelles « forces de la coalition » il faisait référence.
Selon certaines sources au Moyen-Orient, les SU-24 qui ont attaqué Hassakah jeudi étaient russes – et non syriens.
Vendredi, les responsables américains ont activé leur centre de commandement en Jordanie pour porte plainte et alerter le Centre de Commandement russe proche, mais eux aussi n’ont été accueilli que par le silence.
On peut supposer que les systèmes de traçage et de reconnaissance russes répartis à travers toute la Syrie et à l’Est de la Méditerranée ont bien relevé les communications américaines et, que s’ils l’avaient voulu, ils auraient pu renvoyer l’avertissement américain à Bachar al Assad.
Mais l’apparition d’un autre duo d’avions de combat syriens, vendredi, au-dessus de la ville kurde, indique que les Russes ont décidé de feindre l’ignorance.
Après cette attaque contre la ville kurde d’Hasaka, un certain nombre de forces des opérations spéciales américaines ont été retirées de leurs positions au nord de la Syrie. Elles étaient présentes en tant qu’instructeurs et conseillers de la milice YPG kurde syrienne et des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), avec des dizaines d’officiers américains attachés à chaque peloton kurde et bataillon des FDS.
Il ne dépend, à présent, que de Washington, de décider ce qui va se passer ensuite.
Le Président russe Vladimir Poutine s’est, de toute évidence, embarqué dans de nouveaux jeux de guerre anti-américains fondés sur l’accord de longue portée qu’il vient juste de forger avec le Président turc Recep Tayyip Erdogan à Saint-Petersbourg, le 9 août. Une partie de cet accord [sorte de nouveau plan Ribbentrop-Molotov] consiste en une promesse faite par Moscou d’aider la Turquie à bloquer toutes les voies de passage pour que la minorité kurde n’atteigne pas la pleine indépendance en Syrie et en Irak, où elle jouit d’une semi-autonomie et ainsi de ne pas permettre à un Etat kurde de jaillir depuis Erbil jusqu’à la Méditerranée.
L’Iran et la Syrie d’Assad soutiennent pleinement les buts turcs comme s’agissant de leur propre intérêt.
Les frappes aériennes contre les Kurdes d’Hassakah posent, par conséquent une sorte de pierre d’achoppement pour cette nouvelle alliance russo-turco-iranienne dans la région, dont l’établissement a pu être découvert au cours du sommet Poutine-Erdogan.
Ce pacte émergeant a déjà généré des dividendes militaires stratégiques pour la Russie ai Moyen-Orient, celle-ci restant inégalée à l’heure qu’il est, comme jamais depuis le début de la guerre froide au milieu du XXème siècle.
L’Iran révolutionnaire a fait de la Russie sont premier lauréat étranger d’une base aérienne sur son propre sol près d’Hamedan (Shushan), à l’ouest du territoire iranien.
La Turquie d’Erdogan a bousculé les Etats-Unis en les obligeant à évacuer d’urgence leur arsenal nucléaire de la base aérienne d’Incirlik au sud de la Turquie, réalisant la première fois où l’OTAN est obligée de renoncer un dépôt de stock nucléaire  près d’une frontière russe. Et avant que ce retrait ne soit achevé, on a bien entendu des appels se lever à Moscou et Ankara pour appeler à laisser Moscou installer ses avions de guerre dans cette base turque stratégique.
Il,est difficile de concevoir comment, en envoyant des avions de guerre américains protéger les positions kurdes syriennes contre les attaques, l’Administration Obama peut parvenir à mettre un frein à l’alignement tactique dirigé par la Russie, et qui est en train de s’accélérer avec l’Iran, la Turquie et le régime Assad. Pour faire la différence, le Président américain devrait interrompre ses vacances à Martha’s Vineyard (au Vignoble de Martha) et prendre une décision qu’il a tout fait pour éviter d’avoir à prendre, au cours de ces six dernières années, qui consisterait à envoyer des rangers américaines sur le terrain en Syrie.
Cette mesure n’est pas vraiment dans le paquet de cartes, à moins de trois mois avant l’élection présidentielle américaine et cinq mois avant qu’il ne quitte définitivement le Bureau Oval pour de bon.
Dans un proche avenir , nous allons, par conséquent, probablement voir les Russes et les Syriens continuer d’accentuer leurs campagnes de pressions contre les Kurdes, alors qu’Obama pourrait opter pour une confrontation avec Poutine hors du bourbier syrien, probablement autour de l’insoluble question ukrainienne. Pleinement conscient de ce probable scénario, Poutine s’est envolé pour la Crimée, vendredi, après y avoir programmé des grandes manœuvres militaires.
DEBKAfile Reportage Exclusif 20 août 2016, 11:07 AM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski

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Bentata

Cet Obamalek aura mis le monde à feu et à sang . Pas mal pour un prix Nobel de la Paix !