Rex Tillerson, patron d’ExxonMobil, nommé à la tête de la diplomatie US
M. Tillerson, 64 ans, entretient d’étroites relations d’affaires avec Vladimir Poutine

Le président américain élu Donald Trump a nommé comme prévu mardi celui qui sera son prochain secrétaire d’Etat, soit la voix de la diplomatie américaine.

Il s’agit bien, comme l’indiquaient les rumeurs, de Rex Tillerson, le patron du géant pétrolier ExxonMobil,

« Je ferai mon annonce pour le prochain secrétaire d’Etat demain (mardi) matin », avait écrit le président américain élu Donald Trump sur son compte Twitter lundi soir.

I will be making my announcement on the next Secretary of State tomorrow morning.

Il s’agissait du dernier poste-clé de son administration qu’il n’avait pas encore pourvu.

M. Tillerson, 64 ans, entretient d’étroites relations d’affaires avec Vladimir Poutine, qui lui a remis en 2013 la décoration russe de l’ordre de l’Amitié.

Pour la presse américaine lundi soir, et notamment le New York Times, le Washington Post et NBC News, les jeux étaient déjà faits, en faveur de l’ancien PDG.

Les autres candidats potentiels étaient l’ancien chef de la CIA David Petraeus ou le respecté sénateur Bob Corker.

BEN STANSALL (AFP/Archives)

BEN STANSALL (AFP/Archives) « Rex Tillerson, le patron d’ExxonMobil à Londres, le 7 octobre 2016 »

Le choix de M. Tillerson irait dans le sens de la volonté affichée par M. Trump, durant sa campagne, d’améliorer les relations entre les Etats-Unis et la Russie.

Mais ce candidat est loin de faire l’unanimité, y compris dans son camp: « Cet homme (NDLR: Poutine) est un voyou et un assassin, je ne vois pas comment on peut être l’ami d’un ancien agent du KGB », a lancé le sénateur républicain John McCain sur CNN.

« Etre un ami de Vladimir n’est pas une caractéristique que j’attends d’un secrétaire d’Etat », a commenté son collègue Marco Rubio.

Deux prises de position qui n’augurent pas d’un passage aisé devant le Sénat, qui devra confirmer cette nomination par un vote, ce qui requerra donc le concours de la plupart des républicains.

Or le Congrès, à majorité républicaine, va bien enquêter sur les cyberattaques et les interférences russes dans l’élection américaine, accentuant la pression contre Moscou alors même que Donald Trump tente de s’en rapprocher.

La CIA a conclu dans un rapport secret révélé vendredi par le Washington Post que la Russie était intervenue par ses cyberattaques dans la campagne électorale dans le but précis d’aider Donald Trump à être élu, et non dans le but plus général de troubler le bon déroulement de l’élection.

Des conclusions rejetées par le président élu à plusieurs reprises, et encore lundi.

« A moins que vous ne preniez les hackers en flagrant délit, il est très difficile de déterminer qui a piraté. Pourquoi cela n’a-t-il pas été publié avant l’élection ? », a-t-il écrit sur Twitter.

En octobre, les services de renseignement américains avaient collectivement accusé la Russie d’avoir piraté des partis politiques afin d’interférer dans le processus électoral.

(avec agence)

i24news.tv

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