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Djihadisme : la majorité des Français partis en Afghanistan, Irak ou Bosnie ont récidivé

Selon une étude du Centre d’analyse du terrorisme, tous les Français partis en Irak entre 2003 et 2006 ont ensuite été condamnés pour des infractions terroristes.

 L’étudde du CAT porte sur 166 djihadistes partis en Afghanistan (90 entre 1986 et 2011), en Bosnie (60 entre 1992 et 1995) et en Irak (16 entre 2003 et 2006).
L’étudde du CAT porte sur 166 djihadistes partis en Afghanistan (90 entre 1986 et 2011), en Bosnie (60 entre 1992 et 1995) et en Irak (16 entre 2003 et 2006). LP/Philippe de Poulpiquet

Le 21 juillet 2020 à 15h43

Portant sur plus de 160 personnes et sur une période de 25 ans, une étude souligne le risque de « réengagement » élevé chez les « revenants », ces Français partis à l’étranger faire le djihad et revenus dans l’Hexagone. D’après ce travail mené par le Centre d’analyse du terrorisme (CAT) à sur la base de statistiques judiciaires, quelque 60 % des Français partis faire le djihad entre 1986 et 2011 en Afghanistan, Bosnie ou Irak, ont récidivé à leur retour.

Selon cette étude, publiée mardi par Le Figaro et dont l’AFP a obtenu une copie, six « revenants » sur dix « ont été condamnés en France ou à l’étranger postérieurement à leur retour pour des infractions terroristes distinctes de leur seul séjour sur zone ».

Ces infractions vont de l’attentat au projet d’attentat, en passant par le soutien logistique ou financier à un réseau terroriste et le séjour sur un autre théâtre d’opérations. La contribution du CAT a été fournie au Sénat dans le cadre de l’examen de la proposition de loi instaurant des mesures de sûreté à l’encontre des auteurs d’infractions terroristes.

Trop tôt pour étudier le cas des « revenants » de Daech

Elle documente un total de 166 djihadistes partis en Afghanistan (90 entre 1986 et 2011), en Bosnie (60 entre 1992 et 1995) et 16 en Irak (entre 2003 et 2006), dont 150 ont survécu. Les pourcentages de ce que le CAT appelle non pas la récidive mais le « réengagement » atteignent des sommets : 100 % pour les « Irakiens », 72 % pour les « Afghans » et 39 % pour les « Bosniaques ».

Les Français partis rejoindre le groupe État islamique en Irak et en Syrie, nombreux dans la période du califat (2014-2019), et qui dominent les débats publics aujourd’hui ne sont pas pris en compte. Aucune étude globale n’existe à ce jour sur leur cas, fait ainsi valoir le CAT, qui souligne l’absence de recul historique.

« Le caractère récent des filières djihadistes syro-irakiennes et de leur traitement judiciaire (près de 600 personnes jugées depuis 2014, dont la majorité est encore en détention) ne permet pas de porter une appréciation pertinente sur le risque de récidive de la part de ces personnes », selon le document.

Le CAT réaffirme par ailleurs combien le milieu carcéral reste « l’un des défis majeurs auxquels la France doit faire face pour enrayer la « contagion radicale » », soulignant au surplus que 120 détenus radicalisés devront être suivis à leur sortie de prison d’ici à 2022. Il estime indispensable le renforcement des mesures prévues dans la proposition de loi pour la surveillance, avant leur libération, des détenus condamnés pour terrorisme.

Il préconise aussi que la mesure de sûreté proposée à l’issue de la peine (cinq ans en matière correctionnelle et 10 ans en matière criminelle) soit remplacée par une reconduction annuelle sans durée maximale. Et qu’elle soit étendue aux auteurs d’apologie et de provocation à des actes de terrorisme.

leparisien.fr

 

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