Selon diverses sources autour de 3.500 combattants Ouïghours (Chinois musulmans) ont été rassemblés en Syrie par le Turkistan Islamic party (TIP), près de la frontière turque, sous l’égide des services de renseignement turcs, dans l’intention de les faire participer à la bataille des djihadistes contre Assad.

C’est un aspect de plus de la politique à la fois erratique et extrémiste que la Turquie mène sous la direction d’un Erdogan de plus en plus coupé des réalités de son pays (la Turquie) et des conditions de désordre qui s’y répandent à cause des remous causés par la politique turque en Syrie et contre les Kurdes.

La présence de ces Ouïghours a évidemment résonné comme un très grave signal d’alerte dans la direction chinoise, explique Christina Lin, experts de l’université John Hopkins, sur son blog de Times of Israel, le 20 septembre 2015.

Il en résulte, selon Lin, que l’on se trouve désormais devant la possibilité d’une intervention militaire chinoise en Syrie, si Assad le demandait. Les Chinois suivent en général avec rigueur le principe de non-intervention, sauf lorsque leur sécurité nationale est en jeu.

De telles actions indirectement déstabilisantes pour les provinces musulmanes de Chine représentent effectivement une menace pour la sécurité nationale chinoise, exactement de la même façon que les Tchétchènes présents en Syrie au nom du djihadisme représentent une menace similaire contre la sécurité nationale de la Russie.

La Syrie ne cesse de se transformer un chaudron multinational où la plupart des puissances vont se trouver de plus en plus impliquées, jusqu’à bouleverser l’ordre international… En effet, d’un autre côté, les perspectives évoquées par Lin peuvent se faire avec l’habillage d’une intervention chinoise en Syrie du légalisme de l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghai), où la Syrie est observatrice et veut devenir membre, de même que l’Égypte.

Le conflit syrien pourrait dans les mois qui viennent, voir une transformation radicale de l’OCS en alliance militaire, maintenant que la Chine et la Russie ont pris la mesure du danger djihadiste.

Outre le levier économique pour renforcer son poids sur le plan international, la Chine est déterminée à entrer dans une phase politico-militaire ; l’accostage du premier navire porte-avion chinois dans les eaux riveraines de la Syrie serait un prélude à cette réalité.

Selon Fars News, les sources d’information ont fait part samedi de l’arrivée du premier navire porte-avion de la Chine aux côtes de Tartous en Syrie.

« Pékin a décidé de contribuer à la lutte contre Daesh et c’est pourquoi elle a envoyé son navire de guerre aux côtes syriennes », a annoncé le membre du Conseil de la Fédération (sénat russe) Igor Morozov, cité par Cham News.

« L’Iran, lui aussi, va bientôt se lancer, par le biais du Hezbollah, dans les opérations antiterroristes de la Russie contre Daech », a-t-il ajouté.

Leonid Krutakov, un autre porte-parole de la municipalité de Moscou estime pour sa part que l’affrontement entre la Chine et les Etats-Unis est actuellement dans une phase hyper-dangereuse : « Moscou soutiendra l’une des deux parties et cela fera changer l’ordre mondial dans les années à venir », a ajouté le responsable russe.

Avec l’accostage du navire de guerre chinois sur les rives syriennes, la Chine semble avoir décidé de s’affirmer d’une façon plus évidente dans les équations moyen-orientales, quoi que certaines sources d’information aient fait part auparavant des aides militaires chinoises au gouvernement syrien.

D’une manière encore plus discrète que l’acheminement d’avions de combat russes en Syrie, la Chine continue de renforcer sa présence militaire près des côtes syriennes : quatre bâtiments de surface de la marine chinoise mouillent déjà près du port militaire de Tartous. Deux autres bâtiments de guerre de l’Empire du Milieu croisent au large de Lattaquié.

Cependant la nouvelle la plus surprenante concerne la présence confirmée d’au moins un submersible nucléaire chinois de la classe Jin (Type 094) dans les lieux. Le Type 094 n’est pas très silencieux en comparaison avec les submersibles en possession des autres puissances nucléaires et certains analystes de la région se demandent comment se fait-il que ce submersible armé de douze missiles balistiques (SLMB) JL-2 d’une portée variant entre 7300 et 8000 kilomètres n’ait pas été détecté bien avant par la pléthore de satellites, stations d’écoutes, drones et avions de reconnaissance militaires surveillant la Méditerranée orientale et le Levant.

La Chine ne compte pas s’arrêter là et des informations non encore confirmées indiquent que Pékin envisage d’envoyer son second porte-avions, le Mao Tsé-Tung (théoriquement en cours de construction avec un autre porte-avions), au large de la Syrie pour son voyage inaugural.

Enfin des sources proches du ministère russe de la Défense à Moscou évoquent une éventuelle participation d’avions de combat Chinois à la campagne de raids aériens menés par Moscou contre les différentes organisations terroristes en Syrie.

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La Russie obtient une base aérienne en Irak

L’intervention militaire de la Russie en Syrie s’est radicalement élargie dans deux directions. Les sources de Debkafile au sein de l’armée et des services de renseignement rapportent que la Chine a envoyé un mot à Moscou vendredi 2 octobre, que des chasseurs-bombardiers J-15 rejoindraient bientôt la campagne aérienne russe qui a été lancée le mercredi 30 septembre. Bagdad a par ailleurs offert à Moscou une base aérienne afin de cibler l’État islamique qui occupe maintenant une bonne partie du territoire irakien
L’intervention militaire de la Russie en Syrie dispose de cinq participants supplémentaires : Chine, Iran, Irak, Syrie et Hezbollah.

Les avions de combat J-15 décolleront du porte-avions chinois Liaoning-CV-16, qui a atteint les côtes syriennes le 26 septembre (comme debkafile l’avait signalé en exclusivité à l’époque). Il s’agit d’un événement marquant pour Beijing : sa première opération militaire au Moyen-Orient, et aussi le premier test du porte-avions dans des conditions réelles de combat.

Jeudi soir, le ministre des affaires étrangères chinois Wang Yi, a fait ce commentaire sur la crise syrienne lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York: « le monde ne peut se permettre de regarder avec les bras croisés, mais ne doit pas non plus interférer arbitrairement (dans la crise) ».

Un développement non moins important a eu lieu à peu près au même moment quand le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, s’adressant à la PBS NewsHour aux États-Unis, a dit qu’il serait favorable à un déploiement de troupes russes en Irak pour combattre les forces de l’EI dans son pays aussi. De plus, il a noté que ce serait aussi donner sa chance à Moscou pour faire face aux 2.500 musulmans tchétchènes qui, dit-il, se battent avec l’EI en Irak.

Les sources militaires de Debkafile ajoutent que les paroles de Al-Abadi ont été tenues dans le contexte de deux événements étroitement liés au rôle croissant de la Russie dans l’arène de la guerre :

  1. Un centre opérationnel commun russo-irano-syro-irakien a travaillé depuis la semaine dernière avec le ministère irakien de la Défense et l’état-major de Bagdad pour coordonner le passage des ponts aériens russes et iraniens en Syrie ainsi que des raids aériens russes. Ce centre de commandement organise également le transfert des forces iraniennes et chiites  pro-iraniennes en Syrie.
  2. Bagdad et Moscou viennent de conclure un accord pour que la force aérienne russe  commence à utiliser la base aérienne de Al Taqaddum à Habbaniyah, à 74 km à l’ouest de Bagdad, à la fois comme étape dans le corridor aérien Russe pour la Syrie et comme une rampe de lancement pour des missions de bombardement contre les forces et l’infrastructure de l’EI dans le nord de l’Irak et le nord de la Syrie.

La Russie a ainsi gagné une enclave militaire en Irak, tout comme elle l’avait fait en Syrie, où elle a constitué une base à l’extérieur de Lattaquié sur la côte ouest de la Syrie. Dans le même temps, la base aérienne de Habbaniyah sert également aux forces américaines opérant en Irak, qui sont au nombre d’environ 5.000

Traduction Avic – Réseau International

http://www.debka.com/article/24926/Chinese-warplanes-to-join-Russian-air-strikes-in-Syria-Russia-gains-Iraqi-air-base

Source et Source

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gabriel Taieb

Cela aussi je l’avais annoncé il y a une semaine et expliqué les raisons à la fois politiques et sécuritaires. L’alliance stratégique entre les pays de l’UEI (Union des Etats Indépendant) anciennes républiques soviétiques, la Chine et la Russie n’est pas de la poudre aux yeux, les forces armées de ces pays – souvent même avec les forces armées indiennes – mais une réelle et puissante coalition qui va former le contre-poids de l’OTAN. A cette alliance on peut rattacher deux états en principe « ennemis »: l’Iran et l’Egypte, mais ne sont pas partie de l’alliance elle-même. Cependant, l’Egypte et Israël « travaillent » de concert pour éradiquer cette vermine terroriste, et non moins intéressant, Israël et la Russie vont affronter ensemble leur ennemi commun: les terrorristes de tout poils – dont certains groupes comme Al Nusrah et Anshar ek Kassem sont armés et entraînés par les USA soit disant pour faire tomber Assad.