C’est une nouvelle étape dans la lutte contre la radicalisation qui a été franchie. Des enseignants fichés « S » (pour Sûreté ) signalés par le ministère de l’Intérieur ont été suspendus de l’Education nationale, a déclaré jeudi 25 août la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem.

Invitée sur Europe 1, la ministre a estimé que les procédures de sécurité entre son ministère et la place Beauvau s’étaient beaucoup améliorées depuis les attentats de janvier 2015, sans toutefois donner le chiffre des suspensions.

Un processus long

« Les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l’Intérieur et notre réponse est simple : suspension immédiate et procédure disciplinaire engagée (…) en vue d’une exclusion définitive », a affirmé la ministre.


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Au ministère, on confirme que le « faisceau d’informations et de preuves » concernant les enseignants « radicalisés » sont transmis de la préfecture à l’Education nationale. Le droit de réserve normalement dévolu aux enseignants ne s’applique pas dans ce cadre, décrit la rue de Grenelle. Une fois l’enseignant suspendu, une enquête détaillée de l’inspection générale est enclenchée. Une commission disciplinaire intervient ensuite, constituée pour moitié de personnels administratifs et moitié de représentants syndicaux, où l’enseignant comparaît avec son avocat.

La fiche « S » est l’une des catégories d’un fichier de police intitulé Fichier des personnes recherchées (FPR), qui recouvre plus de 400.000 noms. Elle est censée regrouper les individus les plus sensibles, notamment ceux soupçonnés d’avoir un lien avec la mouvance terroriste. Un chiffre estimé après des attentats de Paris faisait état d’environ 10.000 personnes concernées. Elles ne sont cependant pas sensées être au courant de leur fichage par les forces de l’ordre.

Des personnels « représentatifs de l’ensemble de la société »

Najat Vallaud-Belkacem a souligné qu’élèves et personnels de l’Education nationale étaient « représentatifs de l’ensemble de la société » et qu’il ne fallait « donc pas s’étonner » de trouver parmi eux des personnes en voie de radicalisation.

Une circulaire du 29 juillet sur les mesures de sécurité dans les écoles et établissements scolaires évoque le suivi des élèves et personnels dans un processus de radicalisation. Concernant les élèves soupçonnés de radicalisation, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé le chiffre de plus de 600 signalements de la rentrée 2015 au printemps 2016.

Avec Reuters

 

echos

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SAMUEL LLAMAS

C’est à peine croyable, j’ai l’impression d’être dans un rêve ou plutôt un cauchemar !!! Où cela s’arretera -il ?