Le défi : sauver l’opération « Seconde Frappe »

Il ne fait aucun doute que l’épidémie de Coronavirus affecte également le système stratégique de l’État d’Israël et l’un de ses principaux outils : les sous-marins. La contagion massive de cette main-d’oeuvre concentrée pourrait gravement nuire à l’état de préparation de la 7 ème flotte navale de croiseurs sous-marins, ce qui nécessite que le Commandement naval agisse rapidement. Interprétation

Sous-marin israélien. Photo (archive): AP

La propagation du coronavirus dans le monde et en Israël, et la prise de conscience qu’il ne s’agit pas d’une menace à court terme, soulèvent également des questions sur le système d’armes stratégiques d’Israël. Entre autres choses, la question se pose de savoir si la 7e Flotte Navale de croiseurs Sous-marins est prête. Selon des sources étrangères, les sous-marins israéliens sont le bras de deuxième frappe d’Israël, et en tant que tels, ils devraient être actifs 24h / 24 et 7j / 7, toute l’année, dans des endroits désignés par le gouvernement israélien. Et que se passerait-il si le Coronavirus se propageait au sein de la croisière sous-marine?

Le réseau de sous-marins est intrinsèquement de petite dimension et comprend plusieurs navires individuels et plusieurs centaines de soldats. Certains sous-marins fonctionnent selon une routine prédéfinie, avec seulement un certain pourcentage de sous-marins en état de préparation opérationnelle. En situation de routine, c’est suffisant. Cependant, la question se pose de savoir comment la Marine peut faire face à une épidémie comme la Coronavirus. Comment préservez-vous la fonctionnalité des sous-marins en toutes circonstances?

À la connaissance de l’auteur de l’article, la Marine n’a pas connu d’épidémie mondiale et il n’y a pas de plan spécifique pour en préserver la 7ème flotte sous-marine. Les sous-marins et les navires sont des endroits intrinsèquement petits, étroits et fermés, et en tant que tels, sont un moyen pratique de propager un virus, en particulier un virus avec un taux d’infection tel que le coronavirus qu’on évalue à un porteur pour 3 contaminés potentiels. Il suffirait donc d’un seul soldat (patient 0) dans le sous-marin pour contaminer tout l’équipage et devoir faire retourner au plus tôt le sous-marin dans un port israélien pour les désinfecter et les soigner. Il n’est pas facile non plus de recruter du personnel de réserve pour remplacer l’équipage, surtout s’il y a de toute façon une épidémie nationale qui nuit aux forces de réserve.

Le point positif est que les sous-marins sont des instruments isolés. Un sous-marin sortant en mer peut rester opérationnel pendant plusieurs semaines sans voir de port. Tant que le sous-marin ne rencontre pas de port, théoriquement, il n’y a pas de rencontre avec la source de contamination. Mais, un sous-marin doit s’approvisionner en nourriture, carburant, eau, équipement médical et a parfois besoin de réparations mineures. Ces actions se font au port, généralement israélien ou étranger.

L’hypothèse raisonnable est que Tsahal laisse circuler les sous-marins qui se trouvent déjà en mer. Comme mentionné, ceux qui ont été sous l’eau au cours des deux dernières semaines et qui n’ont pas à leur bord de patients, sont probablement « indemnes » de Coronavirus. Sur ceux-ci, Tsahal devra les maintenir isolés. Même s’ils arrivent au port, le contenu du sous-marin devra être aseptisé plus tôt (le virus peut rester sur les surfaces pendant quelques heures à une journée complète, selon le type de surface). Bien qu’il n’y ait aucune preuve d’adhérence de surface à ce jour (toutes les adhérences sont d’origine humaine), le sous-marin ne prendra aucun risque. Par exemple, dans les ports israéliens, certains conteneurs partent pour quatre jours d’isolement comme facteur de sécurité.

Les sous-marins actuellement en cours de traitement, si possible, sont susceptibles d’être remis à l’eau si leurs équipages sont isolés dans les bases de la Marine et prêts à l’action. Si l’armée israélienne le souhaite, elle peut également faire appel à la force de secours de la base navale. Le personnel médical sous-marin risque aussi d’affecter probablement certains lieux de résidence au sein de la cellule d’isolement de l’engin. C’est le cas, si certains soldats sont infectés par le virus. Les personnes servant dans les sous-marins sont généralement plus jeunes, ont moins de 50 ans en moyenne, et donc, même s’ils sont infectés, sont susceptibles de développer une maladie nécessitant un petit hôpital, et quelques jours d’isolement sous-marin peuvent être suffisants dans un scénario extrême.

Il ne fait aucun doute qu’une épidémie mondiale affecte également le système stratégique de l’État d’Israël, ainsi que celui d’autres pays. La marine israélienne est intrinsèquement plus petite, et ses forces régulières et ses réserves dans le domaine sous-marin sont encore plus réduites. Une contagion massive de cette main-d’œuvre pourrait nuire à la préparation de la 7e flotte sous-marine de croisière, ce qui oblige le commandement naval à appliquer rapidement un plan de travail pour au moins les deux prochains mois.

israeldefense.co.il

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