« Une campagne d’attaques d’ampleur. » Voilà ce qui pourrait attendre prochainement l’Europe, selon les déclarations de Rob Wainwright, directeur d’Europol. Le patron de l’organisme policier européen a présenté ce lundi les conclusions d’un nouveau rapport sur la menace terroriste à l’occasion du lancement officiel à Amsterdam d’un nouveau Centre européen de contre-terrorisme.

« Une nouvelle capacité de combat »

Le texte est le fruit d’un séminaire entre experts des 28 Etats membres de l’Union européenne organisé trois semaines après les attentats de Paris le 13 novembre dernier. Selon eux, l’organisation Etat islamique (EI) a développé « une nouvelle capacité de combat ».

Les analystes d’Europol sont convaincus que Daech « prépare de nouvelles attaques […] dans des Etats membres de l’UE, et en particulier en France », rapporte le directeur de l’organisme. « Les experts nationaux sont d’accord sur le fait que le soi-disant Etat islamique a la volonté et la capacité de conduire de nouvelles attaques en Europe », a encore souligné Rob Wainwright.

 

« Une liberté tactique »

Mais quelles seront les cibles des djihadistes? « Les attaques viseront en priorité les cibles molles [la société civile: ndlr], en raison de l’impact que cela génère », précise ce rapport qui décrit « un changement de stratégie de l’EI qui veut agir globalement ». Il signale un « changement dans le mode opératoire » de l’organisation djihadiste implantée en Syrie et en Irak, désormais capable de réaliser « quand elle le souhaite », partout dans le monde, des « séries d’attaques complexes et bien coordonnées » grâce à des combattants locaux connaissant bien le terrain.

« Il semblerait que les commandants de l’EI ont une liberté tactique quand ils choisissent leurs cibles, afin d’adapter leurs projets à des circonstances locales spécifiques, ce qui rend encore plus difficile pour les forces de l’ordre la détection de tels projets et l’identification des personnes impliquées à un stade précoce », observe le rapport.

5000 citoyens européens radicalisés

Le Centre européen de contre-terrorisme, basé au siège d’Europol à La Haye, est actuellement doté d’une quarantaine d’analystes mais ses moyens doivent être renforcés dans les mois à venir. Les pays de l’UE se sont engagés à améliorer le partage de renseignements après les attentats de Paris.

« Il se concentrera en particulier sur la communauté de 5000 citoyens européens qui ont été radicalisés en participant au conflit en Syrie et en Irak, dont un grand nombre est revenu dans nos sociétés et pose un grave risque de sécurité », a précisé le directeur d’Europol.

L’express

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
lshv

Il ne faut pas les « juger hâtivement »…il faut les juger tout court. Si on peut les compter, c’est qu’on les connait, et si on les connait, alors il faut les condamner avant qu’ils opèrent. Ça ne devrait pas être trop difficile de les condamner pour incitation à la haine, détention d’armes de guerre ou appartenance à mouvance terroriste, non ? Les mettre en état de nuire, c’est trop difficile ?

André

Plenel va avoir du boulot ! Ecrire 5.000 biographies larmoyantes sur ces innocentes victimes des sociétés racistes européennes et de l’école qui leur a donné de mauvaises notes… il ne faut donc pas les « juger hâtivement » comme dirais un autre guignol.

A part ça tout va bien et l’on peut continuer à faire venir des millions de musulmans « chances pour l’Europe » puisque ça n’a rien à voir avec l’islam….