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Covid : une poignée d’Algériens sèment-ils la 2è vague?

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SOS Négligences Covid-19 : des malades arrivant d’Algérie font craindre une recrudescence de cas

Par Nathalie Raulin — 
Dans un hôpital parisien, le 28 mai.
Dans un hôpital parisien, le 28 mai. Photo Martin Bureau. AFP

Depuis le week-end dernier, une vingtaine de personnes atteintes du Covid-19, tout juste de retour d’Algérie, ont été hospitalisées dans plusieurs hôpitaux français. Les infectiologues redoutent une réactivation de l’épidémie.

Un cri d’alarme doublé d’un ras-le-bol. Alors qu’ils pensaient pouvoir enfin souffler après trois mois de lutte acharnée contre l’épidémie de Covid, les infectiologues sonnent de nouveau l’alerte. Depuis le 29 juin, dans plusieurs grands établissements parisiens, Pitié-Salpêtrière, Tenon, Saint-Antoine, Bichat, mais aussi à Lyon, Marseille, Grenoble et Reims, une vingtaine de malades atteints du Covid-19 ont été hospitalisés. Avec un point commun : ils revenaient tous récemment d’Algérie. «Si l’on en juge par leur état au moment de leur prise en charge, ils étaient déjà malades quand ils ont pris leur vol de rapatriement : au moins trois sont en réanimation et un est décédé, précise un médecin parisien, atterré par l’apathie des autorités. Vu l’importance des flux de populations entre la France et l’Algérie durant l’été, il est urgent de prendre des dispositions pour éviter que le virus ne recommence à circuler à bas bruit.»

«A croire que les autorités n’apprennent rien»

Côté algérien, c’est chose faite. Face à la recrudescence des cas de contaminations sur son territoire, notamment dans les régions de Blida, Sétif et Oran, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le 28 juin le maintien de la fermeture de ses frontières terrestres maritimes et aériennes. Toutefois les ressortissants de l’Union européenne ou les Algériens y résidant légalement conservent, eux, la possibilité d’embarquer sur un vol ou un bateau à destination de la France. Avec pour seule contrainte le port du masque durant leur voyage de retour. «Ils font redémarrer l’épidémie artificiellement avec les voyageurs !» s’emporte un infectiologue, las de son combat de Sisyphe contre le coronavirus. «En février, c’était la même histoire avec les Chinois. A croire que les autorités n’apprennent rien. Avant d’être hospitalisés, les malades ont le temps de contaminer pas mal de monde, à commencer par leur famille restée en France. Le Covid, c’est décidément l’épidémie de la pénurie et de la bêtise.»

Interpellée par les praticiens hospitaliers, la direction générale de la santé (DGS) a reconnu le phénomène du bout des lèvres : «Nous avons détecté plusieurs cas de Covid-19 sur le territoire national chez des personnes ayant séjourné récemment en Algérie», indique l’administration, à Libération. Et la DGS d’assurer que toutes les dispositions sont prises pour limiter le risque : «Nous suivons ces cas en lien avec l’assurance maladie et les agences régionales de santé avec la plus grande attention. L’objectif est d’éviter l’installation de chaînes de transmission et l’apparition de nouveaux clusters sur le territoire national suite à ces retours. A cet effet, chaque cas détecté est pris en charge, isolé et le contact tracing mis en place autour de ces personnes.» Mercredi, lors d’une réunion avec les infectiologues, la DGS a indiqué vouloir systématiser les tests de dépistages dans les pays tiers avant l’embarquement dans les avions. «Mais qui va aller vérifier ?» ironise un hospitalier.

Doubler les précautions

Sans attendre, l’AP-HP a choisi de doubler les précautions. Dans un courrier envoyé vendredi, les responsables de son service prévention du risque infectieux relèvent que sur 310 nouveaux cas identifiés depuis le 15 juin, «au moins 13 avaient voyagé à l’étranger ou étaient rapatriés de différents pays : 6 d’Algérie, et respectivement 1 d’Afghanistan, Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Pakistan, Roumanie, Serbie». Un décompte «pas exhaustif», précise l’AP-HP, et de fait très inférieur à la réalité pour les seuls rapatriés d’Algérie, mais déjà suffisamment inquiétant pour que le service de prévention passe une consigne claire aux établissements de santé franciliens : «Nous recommandons de dépister systématiquement à l’admission par PCR Sars-CoV-2, les patients rapatriés ou ayant voyagé dans les quatorze jours précédents, en provenance d’un pays étranger, de Guyane ou de Mayotte.»

Nathalie Raulin

liberation.fr

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3 Commentaires
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LACHKAR Norbert

DECIDEMMENT LES ALGERIENS ET AUTRES AURONT TOUT AMENE DANS NOTRE BEAU PAYS,LA COVID 19,LE TERRORISME,L’INSECURITE,LA BURKHA ETC….. RIEN DE BON EN FAIT.JUSQU’A QUAND !!!!!!

Jg

Pour l’ Algérie ,mesures spéciales pour qu ils viennent tous se faire soigner en France !

makha

Apres les chinois voici les arabes…y’a pas de pilote dans l’avion FRANCE!!!!!