Deux hauts-représentants Démocrates au Congrès s’opposent à l’accord iranien, à cause des insuffisances en matière d’Inspection. 

La bataille menée par l’Administration Obama afin de remporter l’appui du Congrès pour l’accord nucléaire signé le mois dernier avec l’Iran, a subi un double-revers vendredi matin 7 août, par la décision de deux leaders Démocrates influents, le Sénateur de New York Chuck Schumer, dont on s’attend qu’il devienne le leader Démocrate au Sénat en 2017, et le représentant de New York Eliot Engel, le principal représentant démocrate à la Commission des Affaires étrangères du Congrès, d’annoncer qu’ils voteraient contre l’accord.

Le Secrétaire d’Etat John Kerry a répliqué en disant qu’il est « profondément en désaccord » avec le raisonnement qui sous-tend leur décision.

Le Sénateur Schumer a cité « des faiblesses graves » dans les dix premières années prévues pour l’accord. « D’abord, les inspections n’auront pas lieu « n’importe où, n’importe quand » et le délai de 24 jours gênerait considérablement « la capacité des Etats-Unis à déterminer avec précision ce que sont les activité exactes sur tel site », a ti-l expliqué, en affirmant que cela permet à l’Iran « d’échapper à la détection de tout édifice illicite et d’améliorer ses dimensions militaires potentielles (PMD) – c’est-à-dire les outils pour la fabrication d’une bombe mais qui n’émettent pas de radioactivité ».

« Le fait que les USA ne peuvent pas exiger des inspections unilatéralement est encore plus troublant », s’est étonné Schumer. « En requérant la majorité de 8 membres de la Commission Conjointe et en supposant que la Chine, la Russie et l’Iran ne coopéreront pas, les inspections demanderaient le vote de la totalité des trois membres européens du P5+1 autant que de la représentante de l’UE. Il est raisonnable de craindre que, dès que les Européens seront impliqués dans des relations économiques lucratives avec l’Iran, ils pourraient bien tendre à ne pas faire tanguer le navire, en votant pour permettre des inspections ».

Le représentant Engel a affirmé que les inspecteurs ne seraient pas en mesure de « finir leurs investigations sur les dimensions militaires potentielles du programme nucléaire de l’Iran ». Il a ajouté :  » Je perçois aussi comme une concession dangereuse le retrait des sanctions internationales sur les armes conventionnelles avancées et les missiles balistiques. On m’avait dit que ces questions n’étaient pas sur la table au cours des pourparlers. Aussi est-il parfaitement inacceptable pour moi qu’après un maximum de cinq et huit ans respectivement, l’Iran puisse répéter son comportement passé, en étant considéré comme ne violant pas l’accord ou sans être sujet à des « sanctions-éclair ».

Schumer et Engel sont suffisamment influents pour retourner un certain nombre de collègues démocrates autour d’eux et se joindre aux Républicains pour bâtir une majorité qui puisse être suffisamment large pour passer outre le veto que le président a promis d’imposer en cas de vote négatif sur l’accord nucléaire.

Cette défaite serait un coup de massue pour le Président Obama dans la dernière séquence de sa présidence.

L’un des facteurs contribuant à cette décision négative des deux représentants du peuple est lié à la conduite du directeur de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique, Yukiya Amano. Il a déclaré à la Commission des Affaires étrangères du Sénat, mercredi 6 août, qu’il ne pouvait pas divulguer « les détails confidentiels » sur les arrangements passés pour examiner la recherche nucléaire de l’Iran « concernant tout effort éventuel pour développer une bombe atomique ». Bien que les arrangements à propos des inspections soient le pivot de l’accord nucléaire, Amano a fait obstruction aux nombreuses questions concernant leurs détails, en prétendant qu’il « n’était pas autorisé à partager ni à discuter de ces informations confidentielles ».

Le président de la Commission, le Sénateur Bob Crocker (Répub. du Tenessee) a fait ce commentaire après plus d’une heure de séance infructueuse avec Amano : « Je dirais que la plupart des membres ont quitté la salle avec des inquiétudes encore plus prononcées, concernant le régime des inspections que lorsqu’ils ont entrés ».

Le Congrès fulminait déjà contre Kerry, après qu’il ait prétendu, lors d’une audition avant mla réunion de la commission des affaires étrangères du Congrès, la semaine dernière, dans une réponse à des questions multiples, qu’il n’a pas vu le contenu des deux « arrangements parallèles » de l’accord nucléaire iranien qu’avaient scellé l’Iran avec l’AIEA.

Pressé par les questions, Kerry a déclaré avoir été briefé sur le contenu de ce document, mais qu’il ne l’avait pas vu par lui-même. Le Secrétaire a aussi prétendu : « Je ne crois pas que Susan Rice, la conseillère à la Sécurité Nationale, l’ait vu non plus », alors qu’on l’a cité disant, en une autre occasion, qu’elle l’avait bien vu.

A Téhéran, les responsables importants ont réitéré que l’Iran n’autorisera pas d’inspections intrusives des sites militaires ni des sections « sensibles » de son programme nucléaire.

Le Président Obama, pour sa part, a averti que le refus de l’approbation de cet accord nucléaire déclencherait rapidement une guerre au Moyen-Orient et qu’Israël se retrouverait très vite sous « une pluie de roquettes du Hezbollah » [que le Président se rassure, c’est déjà le cas au moins depuis… 2006].

Ce dossier de l’accord a été vigoureusement lancé par les commentaires du président mercredi 5 août, à l’Université Américaine, disant que les radicaux iraniens qui chantent « Mort à l’Amérique » et sont le plus opposés à l’accord nucléaire font cause commune avec le Caucus républicain ».

Dans le communiqué qu’il a diffusé vendredi, le Sénateur Schumer a expliqué sa décision en disant : « Après une étude approfondie, une réflexion prudente et une introspection considérable, j’ai décidé que je dois m’opposer à cet accord et que je voterai « oui » à une motion de défiance et de désapprobation.

Avant de se décider, le Sénateur de New York a interrogé des responsables de l’Administration liés étroitement aux négociations nucléaires, dont la principale négociatrice américaine et sous-secrétaire d’Etat Wendy Sherman. Il a aussi prius conseil de l’homme d’Etat le plus sage, Henry Kissinger.

Cette décision prise par le Sénateur Schumer et le preprésententat Elio Engel vont loin dans le sens des revendications de la bataille sur tous les fronts menée par le Premier Ministre Binyamin Netanyahu, qu’il continue de mener contre cet accord nucléaire iranien.

DEBKAfile Reportage Spécial 7 août 2015, 2:42 PM (IDT)

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

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