Heurts à Paris en marge d’un hommage à Clément Méric

Quai de Valmy à Paris le 4 juin 2016.

EN IMAGES – Des échauffourées entre manifestants et policiers ont éclaté samedi après-midi à Paris lors d’une marche de plusieurs centaines de militants « antifascistes », rassemblés en mémoire du jeune homme tué il y a trois ans lors d’une rixe avec des skinheads.

Clément Méric au centre en 2013.

Des échauffourées entre manifestants et policiers ont éclaté samedi après-midi à Paris lors d’une marche de plusieurs centaines de militants antifascistes, rassemblés en mémoire deClément Méric, tué il y a trois ans lors d’une rixe avec des skinheads, le 5 juin 2013, a constaté une journaliste de l’AFP.

Quatre-vint dix personnes ont été interpellées puis libérées, après ces échauffourées, a indiqué dimanche la préfecture de police.

Parmi les interpellés, quatre personnes avaient été placées en garde à vue: une pour outrage et rébellion, deux pour participation à un attroupement armé après sommation, et une pour participation à un attroupement armé après sommation et refus de se soumettre au relevé d’empreintes.

Après l’éclatement «des violences et des exactions», le préfet de police avait demandé aux organisateurs «d’appeler à la dispersion du cortège», alors que les interventions de police étaient «délicates du fait de la présence du canal Saint-Martin».

La manifestation, initialement prévue entre la place Stalingrad et Ménilmontant, et qui a rassemblé un millier de personnes selon la police, a été interrompue par le préfet lorsque le cortège s’est dirigé vers le quai de Valmy, «où des dégradations significatives et des violences croissantes» ont été constatées.

Les manifestants ont envoyé fumigènes et bouteilles de verre sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en lançant des gaz lacrymogènes et ont chargé sur le quai de Valmy, le long du Canal Saint-Martin.

Des renforts de CRS sont arrivés peu avant 16h00

Le cortège qui a démarré de la place Stalingrad peu après 14h00 aux cris de «on n’oublie pas, on n’oublie pas», «tous les flics sont des bâtards», «tout le monde déteste la police», «pas de fachos dans le quartier, pas de quartier pour les fachos», rassemblait de nombreux jeunes, dont certains portant capuche sur la tête et lunettes de protection, et agitant des drapeaux rouges. Une pancarte proclamait «Clément tu chanteras toujours plus fort qu’eux».

«Le cortège a été arrêté, dispersé et gazé par la police en cours de parcours», a déploré Solidaires Etudiants dans un communiqué, se disant «en colère de ne pouvoir manifester qu’encadrés par des dispositifs policiers aussi menaçants qu’ahurissants». «L’antifascisme que nous défendons ne se résume pas à des affrontements avec la police», ajoute l’organisation.

«La police a sans retenue usé de son arsenal de répression (…) afin d’empêcher la manifestation d’arriver à son terme», a affirmé dans un communiqué Action antifasciste Paris-Banlieue, disant dénombrer plusieurs blessés.

La préfecture a dressé dimanche un bilan des dégradations: des véhicules renversés dont un appartenant à la mairie de Paris, des tags sur la caserne Valmy et une quinzaine de façades, un feu tricolore détruit, une station Autolib taguée, deux vitrines brisées et quatorze fragilisées.

Samedi lors de la manifestation à Paris en hommage à Clément Méric.

La mort de Clément Méric, 18 ans, le 5 juin 2013 à Paris avait causé un vif émoi.

A l’issue de l’enquête clôturée le 22 mars, quatre skinheads ont été mis en examen, dont deux pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, des faits passibles de la cour d’assises, et deux autres pour violences. Ministre de l’Intérieur à l’époque des faits, Manuel Valls avait évoqué un «assassinat» et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait promis de «tailler en pièces» les groupuscules d’extrême droite.

Dans la foulée, le gouvernement avait dissous Troisième Voie, dont étaient issus les skinheads, et son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), que dirigeait Serge Ayoub, un vétéran de la mouvance. Mais les juges d’instruction avaient écarté une intention de tuer dans leurs mises en examen, notamment à l’égard des deux principaux mis en cause, Esteban Morillo et Samuel Dufour, qui ont été remis en liberté après plus d’un an de détention provisoire.

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lefigaro.fr

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