Israël développe un test sanguin pour détecter le cancer du poumon

La start-up israélienne Savicell est en train de développer un test, basé sur une technologie mise au point par le Prof. Fernando Patolsky, de l’Ecole de chimie de l’Université de Tel-Aviv, capable de détecter le cancer du poumon au stade 1, c’est-à-dire lorsqu’il est encore curable, par une méthode révolutionnaire, le diagnostic par immuno-métabolisme.

De tous les cancers, celui du poumon est le plus meurtrier, en grande partie parce qu’il est très difficile à diagnostiquer de bonne heure. Les poumons ne possédant que très peu de terminaisons nerveuses, ce type de cancer ne provoque pas de symptômes douloureux tant que la tumeur n’est pas suffisamment développée, et à ce moment-là, il est souvent trop tard.

Selon Giora Davidovits, PDG de la startup, un cancer du poumon détecté au stade 1 possède un taux de survie de 80%. Au stade 3, il chute à 13-14%, et au stade 4, il n’est plus que de 4%. De plus, la plupart des cancers du poumon détectés précocement le sont généralement par hasard, le patient étant soumis à une radiographie pour un problème totalement différent.

L’activation métabolique est spécifique à chaque maladie

Cependant, jusqu’à présent le seul moyen d’obtenir un diagnostic certain est la biopsie, procédure extrêmement invasive et risquée, et les médecins préfèrent attendre de détecter les modifications dans le temps à l’aide du scanner. Néanmoins, s’il s’agit bien d’un cancer, le diagnostic final peut être tragiquement en retard.

L’alternative proposée par la startup est basé sur une combinaison de la technique de la biopsie liquide, domaine en plein essor, qui permet de détecter les tumeurs par une analyse de sang, et d’une méthode développée dans le laboratoire du Prof. Patolsky à l’Université de Tel-Aviv, le diagnostic par immuno-métabolisme, qui explore l’activité métabolique du système immunitaire pour détecter le cancer et en mesurer le stade.

Alors que les autres tests de biopsie dans le sang recherchent les tumeurs en séquençant l’ADN, le diagnostic par immuno-métabolisme en développement dans le laboratoire du Prof. Patolsky mesure l’état métabolique des cellules immunitaires circulant dans le sang. D’après les chercheurs, les cellules immunitaires adoptent des ‘signatures’ métaboliques particulières lorsqu’elles rencontrent différentes pathologies, c’est-à-dire que l’activation métabolique est spécifique à chaque maladie.

« Le diagnostique par immuno- métabolisme est un test sanguin simple, à haut débit, de cellules mononucléaires périphériques du sang humain (hPBMC) mis au point par notre groupe et qui fait actuellement l’objet d’une enquête clinique », explique le Prof. Patolsky, qui exerce également les fonctions de chercheur principal de la société Savicell.

« Il est basé sur l’obtention simultanée pendant une heure d’un large spectre de profils de taux d’activité métabolique, en réponse à des concentrations croissantes de divers nutriments et stimulants »,

Une sensiblité de 91%

Sur la base de cette méthode, la startup a mis au point un kit de diagnostic comprenant 384 ‘puits’, chacun contenant l’un des 16 stimulants chimiques en concentrations croissantes.

Lorsque les cellules immunitaires extraites du sang du patient entrent en contact avec les stimulants, elles utilisent l’énergie (c’est-à-dire que leur métabolisme est activé) de manière différente.

Le dispositif mis au point par la startup peut alors identifier le cancer du poumon avec une sensibilité de 91%, et ce en quelques heures, au lieu de jours, voire de semaines, nécessaires aux biopsies liquides basées sur le séquençage génétique.

Le produit n’est pas encore disponible dans le commerce; le développement est en cours de finalisation et les études cliniques se poursuivent.

Cependant, la startup a déjà levé 9 millions de dollars et dispose de laboratoires de recherche et développement à Haïfa, et d’un bureau américain à Boston.

Si Savicell est pour le moment centrée sur le diagnostic du cancer du poumon, les chercheurs du laboratoire du Prof. Patolsky souhaitent dans un proche avenir élargir leur plan de recherche clinique à des études axées sur l’application de leur approche pour le diagnostic des cancers du sang, des maladies auto-immunes et des maladies infectieusesainsi que pour le suivi du traitement de ces maladies.

SOURCE : site de l’Association française de l’Université de Tel-Aviv

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Hugenot17

J’aimerais que nous parlions plus de ce genre de découverte dans les médias. Ca c’est le vrai visage d’Israël et des juifs ; un peuple soucieux des souffrances humaines, et depuis toujours un « peuple d’élite » dans le domaine médical.

Norbert elkrief

Heureux de l’apprendre ?
Mais que faire de la pollution automobiles, de l’industrie, pesticides, radiation et dechait nucléaire, etc,etc,les ennemis de l’homme qu’ils cest créé lui même pour le tuer ,sont nombreux ?
Oui,bon,n’est-il pas plus raisonnable de attaqué le probleme de la pollution à la racine ?