Israeli security forces arrest an Ultra Orthodox jewish manin the ultra orthodox Jewish neighborhood of Meah Shearim as they close synagogue on March 30, 2020, while keeping a distance of two metres from one another following instructions to stop the spread of the COVID-19 coronavirus pandemic

La ville de Bnei Brak en situation de quasi-verrouillage pour cause de coronavirus hors de contrôle

Les barrages routiers de la police ont fermé mardi 21 mars la petite ville de Bnei Barak après qu’un de ses résidents sur 3, parmi ses 200 000 habitants a été testé positif au coronavirus. L’opération de police, soutenue par des soldats du Commandement intérieur de Tsahal, a interdit l’entrée aux non-résidents et a réprimé le respect des règles d’urgence du ministère de la Santé pour lutter contre le virus. Les rues ont été rapidement vidées et des amendes ont été infligées aux contrevenants n’observant pas les restrictions liées à l’éloignement social.

La conformité a également été imposée à Beit Shemesh, à l’extérieur de Jérusalem et à Meah Shearim dans la capitale. Les trois endroits sont devenus des foyers d’infection par la covid-19 et tous les trois sont des centres des communautés Haredi (ultra-religieuses). Bnei Brak, avec 571 cas, est arrivé deuxième après Jérusalem sur la liste nationale des villes touchées, après quoi le ministre de la Santé, Yaakov Litzman – lui-même un résident local – a exigé que la petite ville qui se trouve à côté de Tel Aviv soit mise en verrouillage total. Des équipes spéciales se sont rendues dans la ville mardi pour expulser les personnes qui étaient en contact avec les victimes de la quarantaine forcée à l’extérieur de leurs maisons surpeuplées et de la ville. À l’exception du quartier Pardes Katz, Bnei Brak est peuplé de communautés haredi. Les conditions de logement surpeuplées dans lesquelles vivent leurs grandes familles,  ainsi que la prépondérance des activités communautaires religieuses et le devoir de préserver les traditions, sont des facteurs majeurs de la propagation hors-contrôle du Covid-19.

Certains groupes marginaux dans les trois centres haredi ont tenu à bafouer les directives du gouvernement et du ministère de la Santé. Ils ne respectent que les ordres donnés par leurs propres rabbins et accusent les autorités de ne pas respecter leur mode de vie traditionnel ou les valeurs juives. Dans un cas d’espèce, mardi, le détachement de femmes soldats qui supervise la fermeture des synagogues, des cours de yeshiva et des bains rituels a suscité un redoublement fanatique dans les attitudes de défi.

Bnei Brak est la première ville israélienne à être placée dans une zone de quasi-verrouillage pour endiguer l’épidémie de coronavirus. La fermeture complète n’est pas possible dans une ville entourée de tous côtés par des zones urbaines contiguës. La police porte des gants pour se protéger des infections, mais ces gants sont également en cuir de chevreau. Les forces de l’ordre ne doivent pas être considérées comme persécutant la communauté ultra-religieuse tout en l’incitant à s’aligner sur la conduite de tout le reste du pays, qui a exercé une autodiscipline louable pour combattre le covid-19.

Adaptation : Marc Brzustowski

Town of Bnei Brak in near lockdown over out-of-control coronavirus

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