Le sénateur républicain américain John McCain est décédé samedi à l’âge de 81 ans dès suites d’une grave maladie. Atteint d’une tumeur au cerveau depuis 2017, il avait annoncé vendredi qu’il cessait son traitement.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a rapidement réagi à cette nouvelle: “J’ai appris avec tristesse la disparition de John McCain, fervent patriote américaine et grand ami de l’Etat d’Israël. Je garderai toujours gravé en moi cette amitié indéfectible envers Israël et envers moi personnellement. Son soutien sans faille à Israël lui était dicté par sa foi profonde dans les valeurs de démocratie et de liberté. L’Etat d’Israël s’incline devant sa mémoire”.
Durant sa longue carrière politique – sénateur de l’Arizona depuis 1987 – John McCain s’est rendu à de nombreuses reprises en Israël et fut l’un des défenseurs les plus ardents de l’Etat juif au Congrès américain. Il était partisan d’une ligne dure envers l’Iran qu’il considérait comme un grand danger pour le monde libre.
Issu d’une lignée de prestigieux militaires, John McCain faisait figure de héros national dans la société américaine pour son passé militaire et notamment pour le fait d’avoir été prisonnier des Viêt-Cong dans des conditions extrêmement dures durant la guerre du Vietnam.
Il garda de nombreuses séquelles physiques des traitements que lui firent subir ses tortionnaires. “J’ai plus de cicatrices que Frankenstein” plaisantait-il. Après sa libération en 1973, il dut pour ces raisons abandonner une carrière militaire pourtant prometteuse.
John McCain s’était présenté à l’élection présidentielle en 2008 contre Barack Obama, avec Sarah Palin comme colistière, mais avait été battu. Personnalité connue au Congrès pour son franc-parler, ses colères et son indépendance d’esprit il n’hésitait pas à adopter des positions à contre-courant de celles de son parti et n’a pas épargné ses critiques envers la manière de Donald Trump de gérer sa présidence.
Photo GPO
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