Bernard Cazeneuve et l’embarrassant tweet de la fessée
La photo d’une fessée coquine a été « likée » par le compte Twitter du ministre Bernard Cazeneuve. Erreur ou blague, ce « j’aime » a animé le réseau social.
En cette période de tension sociale, le ministre de l’Intérieur passe facilement pour un père fouettard aux yeux de l’extrême gauche. Mais de là à retrouver une photo de fessée sur son compte officiel Twitter…
Cette image suggestive provient d’un « like » (terme désignant sur le réseau social l’action de sauvegarder un message suscitant un intérêt).
Impossible de savoir à quelle date précisément le compte du ministre a recommandé ce cliché initialement paru le 21 décembre, à l’initiative d’un club spécialisé. Dimanche soir, un habitué de Twitter fait cette découverte en parcourant l’historique du compte de Cazeneuve. Et partage immédiatement l’information, bientôt labellisée « Fessée-gate » (le scandale de la fessée). La Toile s’enflamme plus vite que le postérieur de la dame. Le cliché précédent où l’on voit Bernard Cazeneuve rendre visite aux pompiers qui combattent les feux de forêt a beaucoup moins de succès.
La thèse d’une blague de potache privilégiée
L’affaire a mis la Place Beauvau en émoi et a valu une nuit blanche aux collaborateurs du ministre qui se demandent encore comment ce postérieur s’est retrouvé là.
Le compte peut être alimenté par une demi-douzaine de personnes. La piste d’un piratage est écartée d’autant que le mot de passe est régulièrement réinitialisé. De source proche de l’enquête, on privilégiait hier l’hypothèse selon laquelle l’un des appareils numériques permettant de se connecter sur le compte ministériel et de l’alimenter a été laissé sans surveillance, d’où une blague de potache.
L’hypothèse d’une erreur (une confusion entre compte personnel et compte professionnel) semble écartée dans la mesure où personne Place Beauvau ne se souvient avoir entre-aperçu ce fessier-là. Quoi qu’il en soit, l’équipe de Cazeneuve a décidé de restreindre encore plus les accès à Twitter. Elle a d’autres chats à fouetter aujourd’hui, à commencer par la gestion des manifestations contre la loi Travail.