La police religieuse saoudienne reçoit l’ordre d’être plus « humaine et généreuse ». 

 

Le scandale public quant aux excès de la police religieuse, forte de 10.000 agents s’est propagé en Arabie Saoudite et l’opinion réclame que ses pouvoirs soient réduits. L’Etat requiert qu’elle se montre « plus humaine et généreuse ».

Les autorités saoudiennes ont retiré les pouvoirs de poursuite et d’arrestation à la force Haia, connu aussi sous le nom de Mutawa et anciennement encore comme le Comité de Promotion de la Vertu et de Prévention du vice. 

Saudi religious policy can no longer arrest citizens.

La police religieuse saoudienne n’a plus le droit d’arrêter les citoyens.

Dans le cadre des nouvelles lois, les agents de cette force doivent « mener leur mission en encourageant la vertu et en interdisant le vice, mais en conseillant humainement et aimablement », explique l’Agence de Presse Saoudienne, le 12 avril.

« Ni les chefs ni les membres de la Haia ne peuvent arrêter ou poursuivre les gens ni leur demander leur carte d’identité ou les suivre – ce qui est considéré comme de la juridiction des unités de la police ou de la brigade des stupéfiants », déclarent ces nouvelles règles.

On exige aussi des membres de la Mutawa qu’ils « aient une bonne conduite (exemplaire) et soient de bonne réputation » et qu’ils doivent montrer clairement leurs plaques d’identification, selon ces règles.

La mission de la Haia est de faire appliquer l’interprétation saoudienne stricte de l’Islam, dont la ségrégation des sexes et d’assurer que les femmes se couvrent de la tête aux doigts de pied quand elles sont en public. Ses membres patrouillent aussi dans les boutiques pour s’assurer qu’elles sont fermées au cours des cinq prières quotidiennes.

L’opinion publique saoudienne est devenue de plus en plus critique envers les façons de faire de la force Haia et les tensions ont débordé, en février, quand des membres de cette force ont été arrêtés pour avoir, vraisemblablement agressé une jeune femme àl ‘extérieur d’un centre commercial de Riyad.

En 2013, des membres de Mutawa ont été arrêtés après que leur voiture de patrouille se soit écrasée dans un autre véhicule au cours d’une course-poursuite qui a fait deux morts. Les reportages du moment déclaraient que la Police pourchassait deux frères qui avaient refusé d’éteindre la radio de leur véhicule.

Selon l’éditorialiste saoudien Sajdi Al-Rouqi, la police religieuse n’hésitait pas, par le passé, à flageller des jeunes gens en public qui ne connaissaient pas le temps prévu pour la prière.

Sheikh Ahmed al-Ghamdi, un ancien chef de la police religieuse de la Mecque, a accueilli les nouvelles règles avec bienveillance, tout en déclarant qu’elles auraient dû survenir bien plus tôt. 

« Je pense que c’est un changement très bénéfique », puisque la Mutawa « aa un message très important à transmettre au peuple », mais que certains de ses membres ont mal compris le Coran, a déclaré al-Ghamdi. 

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worldtribune.com

Adaptation : Marc Brzustowski.

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