Des défections en cascade. Le forum économique qui doit se tenir ce mardi 23 octobre à Ryad est boycotté par de nombreuses personnalités politiques et des grands patrons internationaux, après la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans l’enceinte du consulat d’Istanbul.

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, la patronne du FMI Christine Lagarde ou les patrons des géants français EDF et allemand Siemens font partie des invités ayant renoncé à se rendre à cette conférence, organisée par le fonds souverain saoudien de mardi à jeudi.

Elle devait servir de vitrine aux réformes économiques lancées par le prince héritier Mohammed ben Salmane, considéré comme l’homme fort de l’Arabie saoudite.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, rival de l’Arabie saoudite dans la région, a annoncé qu’il ferait une déclaration sur l’affaire Khashoggi mardi au parlement, le jour même où s’ouvre cette conférence.

« Nous cherchons la justice ici, et toute la vérité sera révélée (…), la vérité nue », a-t-il dit. Après avoir soutenu que le journaliste était ressorti vivant du consulat, les autorités saoudiennes ont finalement admis samedi que Jamal Khashoggi y avait été tué, mais nié toute préméditation.

Tandis que l’aveu des Saoudiens sur la mort du journaliste a globalement été accueilli avec scepticisme, plusieurs puissances occidentales évoquant un besoin de « clarification », les alliés du royaume dans la région font bloc derrière Ryad pour saluer une démarche de « transparence ».

Vous retrouvez dans la carte ci-dessous les principales réactions des puissances internationales face à l’affaire Khashoggi. En rouge, les pays partenaires du royaume qui prennent leurs distances depuis le début de l’affaire.

Il s’agit notamment de pays occidentaux, qui considèrent habituellement l’Arabie saoudite comme un allié stratégique pour la stabilité du Moyen-Orient, malgré son bilan en matière de droits humains. En violet, les pays avec lesquels l’Arabie saoudite était déjà en mauvais termes. En jaune enfin, les pays qui soutiennent toujours le royaume.

 Le HuffPost

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salomon

Arretez de vous interesser a cette histoire du journaliste , n oubliez pas qu il eté un des pire ennemi d israel , et un grand pro palestinien .

Marc

Cette histoire peut devenir séminale pour le Moyen-Orient, dans la mesure où elle redistribue les cartes en faveur d’Erdogan, dessert totalement tous les pas diplomatiques accomplis par Israël vis-à-vis du Golfe discrédité, affaiblit le projet de contention de l’Iran en Irak et Syrie, redonne du pouvoir au bloc turco-qatari. Donc on n’oublie rien du tout de ce pro-Frère Musulman, haïsseur d’Israël, mais on voit les choses froidement. Et « on arrête pas », pour prendre ses ordres de publication auprès d’un si peu perspicace.

Élie de Paris

Voici une « affaire » qui aurait du rester secrète. Mais elle a été médiatisée. Tous les états ont leurs services de nettoyages internes, sorte de système immunitaire, qui execute, torture, efface, repeint, maquille etc… Tous les détracteurs de ces pratiques ont beau jeu de pousser des cris d’orfraies, mais ils ont fait, font et feront de même. Certains  » moyens » pour regler certains « problèmes » sortent du cadre legal et officiel, et c’est la maladresse des executants qui rappelle cette dure réalité. Ça se tassera.