Accord Israël/Hamas est-ce la fin de la guerre ?

Un accord entre Israël et le Hamas a été annoncé, marquant la première trêve dans le conflit en cours. Selon les termes de l’accord, approuvé par le gouvernement israélien, 50 otages détenus par le Hamas à Gaza depuis le 7 octobre seront libérés en échange d’une pause de quatre jours dans les combats. Cependant, la mise en œuvre de cet accord complexe pourrait être sujette à des défis, comme l’ont montré les précédentes négociations d’otages.

L’accord implique une trêve de quatre jours plutôt qu’un cessez-le-feu prolongé, une distinction significative. Ismaïl Haniyeh, le leader du Hamas, avait déjà indiqué que les deux parties étaient « proches d’un accord sur une trêve », soulignant ainsi la nature temporaire de la pause. Israël avait exprimé son opposition à un cessez-le-feu prolongé, craignant que cela ne permette au Hamas de se réarmer.

Les principaux points de l’accord comprennent la libération de 50 otages, principalement des femmes et des enfants, détenus par le Hamas à Gaza. En échange, le Hamas demande la libération de 150 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Il semble que l’accord ait été structuré de manière à encourager la libération d’un plus grand nombre d’otages, avec une prolongation de la pause dans les combats pour chaque tranche de 10 otages libérés supplémentaires.

Outre la libération des otages, l’accord prévoit une pause de quatre jours dans les combats. Pendant cette période, il n’y aura pas de trafic aérien israélien dans le sud de Gaza, et une pause de six heures sera observée dans le nord de Gaza de 10h00 à 16h00, heure locale. Cela permettra également le passage en toute sécurité des personnes du nord au sud de Gaza, mais ne permettra pas le retour des centaines de milliers de Palestiniens déplacés du nord chez eux.

En ce qui concerne l’aide humanitaire, une partie cruciale de l’accord, des centaines de camions transportant des fournitures médicales, de l’aide et du carburant seront autorisés à entrer à Gaza. Cela est particulièrement essentiel compte tenu des graves pénuries de carburant et de fournitures médicales, ainsi que de l’indisponibilité de la plupart des hôpitaux de Gaza, dont 25 sur 35 sont hors service.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël négocie la libération d’otages avec le Hamas. Un exemple notable est le cas de Gilad Shalit, un soldat israélien kidnappé en 2006 par le Hamas. Sa libération, après cinq ans de captivité, a marqué un échange massif de prisonniers, avec 1 027 Palestiniens libérés. Parmi eux se trouvait Yahya Sinwar, l’actuel dirigeant du Hamas à Gaza.

Bien que le gouvernement israélien ait insisté initialement sur une campagne militaire pour faire pression sur le Hamas, il semble avoir changé d’avis. Cependant, la durée de cet accord reste incertaine, et la question demeure de savoir ce qui suivra dans la campagne militaire israélienne.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé l’objectif de « détruire » le Hamas et son réseau de tunnels. Même après l’accord sur les otages, le gouvernement israélien a déclaré qu’il poursuivrait la guerre pour rapatrier tous les otages, éliminer le Hamas et garantir qu’il n’y aura pas de nouvelle menace pour Israël venant de Gaza. Une campagne militaire dans le sud de Gaza reste une possibilité, et des tracts ont été largués récemment pour encourager les habitants à fuir vers une « zone humanitaire ».

Un certain nombre de parties craignent que cela ne conduise finalement à la cessation des hostilités et à l’avancée des forces de Tsahal dans le pays. Le ministre de la Sécurité nationale, l’un d’eux Itamar Ben Gabir, exprime clairement ses préoccupations et envoie un message direct au Premier ministre Binyamin Netanyahu. Dans une récente interview avec News 14, Ben Gabir déclare : « Si nous ne reprenons pas les combats à la fin de la trêve, je n’aurai plus ma place au sein du gouvernement. » Il a même voté contre l’accord lors du conseil des ministres.

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