Accord secret d’Helsinki : les Etats-Unis et Israël confient à la Russie un rôle de contrôle le long des frontières israéliennes et jordaniennes de la Syrie

Le scandale de la prise de défense du président Vladimir Poutine contre les services secrets américains lors de la conférence de presse d’Helsinki – pour laquelle il s’est en quelque sorte excusé – a aussi servi à Trump de distraction, pour détourner l’attention d’un important accord de renseignement militaire que les deux présidents avaient secrètement conclu, avec l’approbation d’Israël.

DEBKAfile a obtenu un accès exclusif au contenu de cet accord et peut dévoiler pour la première fois le transfert à la responsabilité russe de toutes les parties du sud et du sud-ouest de la Syrie avoisinant les frontières israéliennes et jordaniennes, y compris la supervision de toutes les parties de la Syrie, de l’Irak, de la Jordanie, d’Israël, du Liban et de la Méditerranée orientale. Trump et Binyamin Netanyahu ont ainsi donné à Poutine un atout précieux pour stimuler la présence militaire de la Russie en Syrie et dans la région dans son ensemble.

Les divers volets de cette prise de contrôle des frontières par la Russie et des contreparties que les principaux acteurs entendent en tirer, seront dévoilés au fur et à mesure…

PS : hormis la confiance illimitée qu’on pourrait avoir dans les informations de ce site, il convient de souligner que la précédente entente Poutine-Trump, en marge du G20 à Hambourg, le 7 juillet 2017, a scellé un accord complet pour la mise en place de zones de désengagement ou de déconfliction, qui ont toutes implosé sous la pression et la marche en avant de l’armée syrienne mobilisée par les milices déléguées d’Iran pour suivre leur propre agenda. Jusqu’à présent, sur bien des plans, Trump conserve la main faible et s’en remet beaucoup à Poutine, qui ne dévoile son véritable jeu que plus tard. Netanyahu sauve les meubles en bombardant les bases et convois d’armes de l’Iran, ce qui demeure insuffisant, malgré les effets fort concluants de la frappe de 50 cibles simultanées, le 10 mai, pour freiner définitivement l’avancée chiite vers l’ouest. 

Cet accord de cession des frontières à la Russie sosu-entend t-il que, durant ce temps, Israël et les Etats-Unis auraient les mains libres et les coudées franches pour déraciner pas à pas toute présence iranienne en Syrie, comme le laisse entrevoir la toute dernière frappe présumée israélienne sur Al Nayrab, où les images satellites démontrent que toutes les installations et entrepôts d’armes ont été détruits? 

Dans ce contexte, on voit mal la Russie jouer au Gendarme ou Douanier du Monde, là où l’Amérique a gravement peiné à remplir ce rôle, au cours des décennies passées, depuis son aventure en Irak… Trump et Poutine se sont entrevus quelques heures, pas suffisamment pour régler le sort du monde comme du papier à musique. Ces rencontres sont sûrement utiles, mais se passent en dehors de toute présence ou assentiment des acteurs de terrain. On ne s’attend donc pas à une telle révolution conceptuelle qui changerait la face du monde… Il y a, au mieux un accord de principe qui veut se porter garant pour la sécurité frontalière d’Israël, mais les moyens de la mettre en oeuvre demeurent entièrement entre ses mains. 

  ,  ,  , 

Secret Helsinki deal: US & Israel hand Russia controlling role along Syria’s Israeli, Jordanian borders

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