Abattoir bio du Vigan : la vidéo choc tournée par l’association L214

sylvye-goy-chavent-le-pen

La Sénatrice Goy-Chavent n’y voit que de son mauvais oeil antijuif

Abattoir bio du Vigan : la vidéo choc tournée par l'association L214
L’association L214 a trourné des vidéos entre mai 2015 et février 2016 dans l’abattoir du Vigan. On y voit des animaux qui, selon les règles en vigueur, devraient être étourdis mais qui ne le sont visiblement pas. L’association a déposé une plainte.

CAPTURE VIDÉO

Quatre mois après les images insoutenables de abattoir  d’Alès (Gard), l’association L 214 y dénonce des « scènes intolérables » dans celui du Vigan (Gard).

Même dans un abattoir bio, des animaux perdent la vie dans d’atroces souffrances. Il n’y a pas de viande heureuse… » C’est la conclusion de Nili Hadida, chanteuse du groupe Lilly Wood and The Prick, pour le compte de l’association L214. La jeune femme, cheveux noirs sur fond blanc, commente une nouvelle enquête qui tient dans une vidéo choc de quatre minutes trente. L’abattoir du Vigan y est représenté en temple du calvaire animal.

Quatre mois après l’affaire de l’abattoir d’Alès, qui a soulevé tant de cœurs, cette association frappe à nouveau un grand coup, si l’on ose dire. Cette fois, c’est à l’abattoir du Vigan, toujours dans le Gard, que des vidéos ont été tournées « entre mai 2015 et février 2016 », précise Sébastien Arsac, de L214. Voyage dans les coulisses sanglantes où ont été filmées, assure l’association, « des scènes intolérables ».

Alès : l’établissement toujours en sursis


L’abattoir a rouvert en partie.

Au cœur d’un scandale en 2014, l’abattoir d’Alès a rouvert partiellement le 14 décembre 2015, deux mois tout juste après la diffusion de la vidéo choc de l’association L214. Une réouverture après de nombreux tests et quelques travaux (même si le site était aux normes) et qui laisse la question de la future gouvernance entière. Municipal, l’abattoir pourrait changer de statut pour être géré par une structure plus large qui impliquerait davantage l’ensemble des acteurs de la filière. Éleveurs et chevillards auraient ainsi leur mot à dire dans l’ensemble de la chaîne d’abattage, contrôles compris.

Avec la fermeture, la décision d’arrêter l’abattage des chevaux a été immédiate. Représentant un volume important, cette activité s’était retrouvée au cœur d’un scandale, en 2014, autour d’un trafic présumé sur l’identité des animaux amenés pour abattage. Pour compenser cette perte d’activités, deux études ont été lancées. L’une par des spécialistes de la Direction des finances publiques, l’autre par l’Agence de développement économique de l’Alès Agglomération. Les résultats sont attendus pour mars, mais l’objectif est d’évaluer les perspectives d’avenir.

La cage-piège pour les bovins doit en effet être changée (pour un coût de 140 000 €) et c’est la filière des taureaux de Camargue – hors AOP qui, eux, sont abattus dans la zone d’appellation, soit à Tarascon – qui se retrouve privée d’un lieu d’abattage. Faire abattre à Marvejols (Lozère) ou au Vigan entraîne des problèmes de transports que beaucoup d’éleveurs ne peuvent assumer. Une réunion avec le maire d’Alès est programmée cette semaine.

« Des animaux montrent des signes de reprise de conscience »

On y côtoie l’indicible et secrète souffrance d’animaux apeurés. Des moutons qui cherchent à fuir sont manipulés avec violence. Une scène les montre même jetés au sol par-dessus une barrière. Il y a l’agonie de cochons, de vaches et de taureaux. Poussés par un aiguillon électrique dans un couloir de la mort, des porcelets subissent le même sort. Dans ce coup-de-poing à l’estomac, le montage met en « lumière la cruauté envers les animaux », défend l’association. L214 a porté plainte auprès du parquet d’Alès contre cet abattoir intercommunal.

Dans un plaidoyer antiviande qui conclut la vidéo, la chanteuse de Lilly Wood and The Prick le dit d’une voix blanche : « Vous vous êtes probablement dit qu’Alès était une exception. C’est faux. » L’association demande aux consommateurs de réclamer auprès des sénateurs et des députés une enquête parlementaire pour que toute la lumière soit faite sur les abattoirs de l’Hexagone, où elle sous-entend que la maltraitance sur les animaux est généralisée.

Abattoir made in France – certifié bio – Le Vigan from L214 on Vimeo.

Certains perdent la vie dans une détresse totale

L’abattoir du Vigan est certifié bio. Il fonctionne en circuit court et approvisionne commerçants locaux et boucheries locales. Théoriquement, tous les animaux doivent y être étourdis. Mais la « pince électrique est défaillante ». Le choc électrique devrait entraîner un état d’inconscience immédiat. Ce ne serait pas le cas, au moins pour le cochon montré dans la vidéo et pour lequel l’application de ce mortel outil est excessivement long, ce qui « indique que le courant est mal réglé ».

Autre scène insupportable. À l’instar des cochons, souligne Sébastien Arsac, porte-parole de L214, des « animaux montrent également des signes de reprise de conscience » : suspendu dans la chaîne d’abattage, certains perdent la vie dans une détresse totale. L’association dénonce également la violence et parfois le sadisme : riant à gorge déployée, un employé donne visiblement délibérément des décharges électriques à des moutons et s’amuse apparemment des réactions de ces animaux. La vidéo s’arrête ensuite sur les bovins et autres bêtes à cornes : le box dans lequel on doit les y étourdir n’est pas adapté. De fait, les taureaux inclinent la tête, rendant l’opération « hasardeuse ». Et ces animaux mal étourdis ne reçoivent pas forcément d’étourdissement dit de secours, comme il est de règle.

IDE

Interrogé par BFMTV, le responsable de l’abattoir, Laurent Kauffman s’est « particulièrement choqué » par ces images. « On voit des actes inadmissibles, scandaleux et ce n’est pas possible », a-t-il réagi. « Je n’ai jamais vu ça, je ne suis pas tout le temps sur le site, loin de là. Mais je n’ai jamais vu ça et je suis déçu », a-t-il poursuivi.

Elevage local de 300 à 350 tonnes d’animaux, chaque année

Contacté, Éric Doulcier, le maire du Vigan, s’est refusé à tout commentaire. Roland Canayer, le président de la communauté de communes du Pays viganais, lui, tombe des nues. « À ma connaissance, il n’y a aucun acte de maltraitance, réagit-il. Je suis très étonné. Il y a eu des visites régulières des autorités. Personne n’a rien remarqué d’anormal. »

Petit, l’abattoir mis en cause écoule « un élevage local de 300 à 350 tonnes d’animaux, chaque année. Notre activité n’a rien à voir avec celle de l’abattoir d’Alès qui a rouvert qui, lui, traite 4 000 tonnes par an », précise Roland Canayer. « Notre abattoir était déficitaire jusqu’en 2015, mais en adaptant les tarifs, il sera bénéficiaire cette année, confie-t-il encore. Il avait même servi de repli pour traiter une dizaine de tonnes de viande il y a quatre mois quand Alès avait dû fermer après l’enquête de cette association. On verra, avec la sous-préfecture, les décisions que l’on pourrait prendre. » En novembre 2015, le maire d’Alès avait fermé son abattoir à titre conservatoire.

Réactions

Pour l’expert, « c’est moche »

Comme pour le cas d’Alès en 2014, l’association L214 a demandé à un expert auprès des tribunaux, le professeur Gilbert Mouthon, de visionner la vidéo qui a capté les coulisses de l’abattoir intercommunal du Vigan. Contacté lundi soir, celui-ci était en train d’écrire son rapport après avoir visionné une heure trente d’images. Mais, déjà, il l’affirme : « Ce que j’ai vu sur cette vidéo, c’est moche. Il n’y a pas de respect de la réglementation. »

Pour la directrice de l’association, il faut « améliorer les conditions des animaux »

Directrice de l’Association L214, Brigitte Gothière a saisi, après l’affaire d’Alès, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Le 9 février dernier, son directeur de cabinet lui a répondu. À propos du site d’Alès, Philippe Mauguin écrit : « (…) Bien que les images montrées dans les vidéos soient inacceptables, le ministère reste pour ce cas particulier dans l’attente des résultats de l’instruction. » À propos d’une généralisation des inspections des établissements d’abattage par la brigade nationale d’enquête vétérinaire : « À ce stade, cette hypothèse n’a pas été retenue », répond le directeur de cabinet du ministre. Pour autant, le ministère a « appelé les préfets à faire preuve de la plus grande vigilance sur les conditions d’inspection (…) notamment par le suivi et l’appui régulier des services locaux par l’encadrement au plus haut niveau ». Et de conclure sur le lancement d’un plan d’actions spécifique aux abattoirs « pour améliorer les conditions d’abattage et améliorer la protection des animaux. »

midilibre.fr

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

10 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
DANY83270

.Je suis d’accord avec Arno Klarsfield, tout ce qui peut atténuer ou supprimer la souffrance animale doit être fait; c’est également valable pour les humains ; depuis longtemps on n’opère plus les gens à vif, on commence par les anesthésier; alors, pourquoi pas faire la même chose pour les animaux ? l’abattage rituel remonte à plus de 5000 ans; il avait des raisons d’exister parce que le réfrigérateur n’existait pas et que la chaleur ambiante ne permettait pas de conserver la viande; il fallait donc vider l’animal de son sang pour préserver la viande du pourrissement; aujourd’hui ces raisons ont disparu, c’est pourquoi l’abattage rituel doit évoluer; sinon les gens se détourneront de la religion; bien sûr, les bouchers « cacher » ne sont pas d’accord parce que c’est leur business qui serait remis en cause , de même pour les consistoires israélites qui touchent des redevances sur l’abattage rituel ; tout cela est un commerce qui a été intégré à la religion pour mieux se perpétuer; la souffrance animale continue parce que cela rapporte de l’argent ! quant à ceux qui invoquent l’existence du gavage des oies, de la consommation des huîtres vivantes pour justifier l’abattage rituel, je leur répondrait que ce n’est pas parce qu’il existe des atrocités qu’on doit forcément les imiter; nous auront tous des comptes à rendre un jour sur ce que nous faisons subir aux autres et même aux animaux qui sont des créations divines autant que les humains.

Doudou Dee

Une mise à mort ne sera jamais morale et jamais ne se fera sans douleur, ce débat n’a aucun sens et à jamais ne fera l’unanimité. Il s’agit ici de la nature immuable du monde et plus précisément de la nature de l’homme. Comme le lion est carnivore l’homme est aussi carnivore. Concernant le lion le problème est réglé: Il ne tue exclusivement que pour se nourrir et ne tuera jamais plus de proies dont il a besoin, la nature est donc parfaitement respectée et miraculeusement régulée. En ce qui concerne l’homme le débat se situe au delà de sa nature carnivore, c’est cette caractéristique que tous doivent accepter comme postula de base avant de débattre, sans quoi les discussions resteront stériles et ne mèneront qu’à la haine entre les consommateurs de viandes et les végétariens.
A l’homme il incombe de ne pas éradiquer le monde animal et de consommer de la viande que sous certaines conditions. Voici certaines règles qu’impose la bible et qui obligent l’homme à dominer sa nature:
1-Il ne consommera que les animaux d’élevage (ovins, bovins, volaille) et certains poissons à écailles et nageoires 2-Il lui est strictement interdit de chasser 3-Il ne consommera jamais la chair d’un animal encore en vie 3-Il tuera les animaux autorisés exclusivement par égorgement et suivant des règles très strictes d’abatage, pour exemple : a)Un animal qui serait blessé ou qu’on aurait blessé sera interdit à l’abattage et donc à la consommation et devra impérativement être soigné et idem pour un animal malade b)Un couteau qui présenterait un défaut si mineur soit-il sur son tranchant sera invalidé et interdit d’utilisation c)Afin de prendre conscience qu’il est soumis à des règles strictes et complexes le sacrificateur procédera à une bénédiction avant chaque abatage d)Il est strictement interdit de faire souffrir un animal, les chevaux de courses étant autant prohibés que les corridas etc…. etc….
Alors voilà que chacun écrive sa suite et à chaque carnivore ses règles d’éthique, mais que personne ne s’évertue à vouloir changer l’ordre du monde c’est peine perdue…Une rose poussera à jamais sur sa tige et jamais l’inverse et si par malheur, parce qu’il en a le pouvoir l’homme en décidait autrement et bien il ne produirait que des roses mutantes. David

Yaki93

Si nos coreligionnaires devaient assister une fois à l’abattage rituel des bovins dans un abattoir, ils cesseraient de manger de la viande, fusse-t-elle casher, car, quoique l’on dise, ça reste une souffrance la « chéhita » pour les bêtes, même si cette opinion va déranger de nombreuses personnes habituées à manger carné !

Marx

Goy Chavent s’est spécialisée dans les rapports défavorables à la cashrout. Impossible de lui faire comprendre que c’est la façon la moins douloureuse d’abattre les animaux de boucherie

meller danielle

degueulasse

Liza

Il n’y a pas d’élevage sans souffrance! Peu importe la façon dont les animaux sont abattus – casher ou pas – toute leur vie depuis la naissance n’est qu’un enfer.
La viande ainsi que tous les produits issus de l’exploitation (lait, oeux, poissons ) sont le fruit de la torture systématique et infinie d’un système barbare qui a d’ailleurs servi de modèle aux nazis. D’ailleurs Isaac Bashevis Singer le disait déjà « pour les animaux tous les hommes sont des nazis et tous les jours c’est Treblinka », et avec lui de nombreux rescapés de la shoah (à lire: Éternel Treblinka de Charles Patterson).
Si vous êtes contre cette souffrance une seule solution – cessez de consommer! Go vegan! Nous sommes déjà des millions à avoir banni les cadavres de ces victimes de la barbarie industrielle de nos menus. Et nous en portons que mieux, notre corps n’est plus un cimetière voué à digérer l’agonie, la peur, la douleur et le sang de créatures dont la souffrance est exactement égale à la nôtre.

Laurent

La sénatrice Goy Chavent est sans doute antijuive mais l’évoquer ici n’est pas correct. Une simple recherche sur Google montre qu’elle dénonce l’abattoir d’Alès depuis l’automne 2015.

Ephraïm

Cet article est pour faire taire tous ceux qui prétendent que l’abattage rituel JUIF est cruel . L’abattage rituel musumlan n’a rien à voir avec l’abattage rituel Juif .

JLT

Je ne comprends pas bien. Cet article ne me semble pas une attaque contre l’abattage rituel mais le compte rendu de pratiques abominables qui laissent les animaux sans défense devant la perversité et le sadisme.