Car la nuée de Hachem était sur le Michkane de jour, et un feu y était de nuit, aux yeux de toute la maison d’Israël dans toutes leurs étapes. (40,38)
Quand les enfants d’Israël sont sortis d’Egypte, Sa nuée leur a indiqué le chemin (supra 13, 21) : « Et Hachem allait devant eux le jour, dans une colonne de nuée pour leur montrer
le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer… » Cette colonne de nuée n’était
cependant pas visible à l’oeil de chacun, mais seulement à ceux qui avaient atteint le niveau de la prophétie. En outre, elle ne les a accompagnés que pendant un temps très court, jusqu’à la traversée de la mer Rouge (*1) , après quoi elle a disparu.
Après le péché du veau d’or, Moché a prié Hachera (33, 16) : « Et par quoi sera-t-il donc su que
j’ai trouvé faveur à Tes yeux, moi et Ton peuple ? N’est-ce pas parce que Tu marches avec nous et que nous avons été distingués moi et Ton peuple de tous ceux qui sont sur la surface de la terre ? »
Dans cette prière, Moché demandait à Hachem d’accomplir un prodige pour les enfants d’Israël, qui prouverait à tous qu’ils trouvaient encore grâce à Ses yeux.
En réponse à cette prière, Hachem a déclaré (34, 10) : « Voici, Moi-même Je contracte une
alliance; à la face de tout ton peuple Je ferai des prodiges qui n’ont pas été créés dans toute la terre et dans toutes les nations, et tout le peuple au milieu duquel tu te trouves verra comme est redoutable l’oeuvre de Hachem, que Je fais avec toi. » Par ces mots, Il a promis à Moché que Sa Chekhina
reviendrait pour demeurer sur le Michkane dans une colonne de nuée. Cela prouverait que les
enfants d’Israël étaient toujours aimés de Hachem.
Lorsque la colonne de nuée est revenue, fait remarquer le Gaon de Vilna, elle a cessé de n’être
perçue que par les prophètes. Chacun pouvait la contempler en plein jour. Sinon, elle n’aurait pas servi à prouver qu’Il avait pardonné aux enfants d’Israël et qu’Il les aimait toujours. En effet, la Tora déclare explicitement que « tout le peuple au milieu duquel tu te trouves verra l’oeuvre de Hachem »
– même les gens ordinaires. Ici aussi, après la construction du Michkane, la Tora stipule clairement que « la nuée de Hachem était sur le Tabernacle de jour, et un feu y était de nuit, aux yeux de toute la maison d’Israël dans toutes leurs étapes. » Chacun disposait du mérite de contempler Sa Présence.
Moché se réfère également à ce miracle dans sa prière qui a suivi l’affaire des explorateurs
(Bamidbar 14, 14) : « Car Tu es, Hachem, au milieu de ce peuple, où Toi, Hachem, Tu apparaissais oeil à oeil ; Ta nuée se tenait sur eux, et Tu marchais dans une colonne de nuée, le jour, et dans une colonne de feu, la nuit. » Chacun pouvait voir Sa Présence à l’oeil nu sous la forme d’une colonne de nuée qui planait sur le Michkane.
Les nations du monde ont été elles aussi stupéfiées par ce prodige, et elles ont demandé (Chir
ha-Chirim 3, 6) : « Qui est celle-ci qui monte du désert, comme des colonnes de fumée ? »
En d’autres termes, comme il doit être grand, ce peuple qui sort du désert, s’il est précédé d’une colonne de nuée et d’une colonne de feu !
Nous ne cessons de prier pour le retour de cette colonne de nuée.
Le prophète (Yecha’ya 52, 8) nous assure que « oeil à oeil ils verront le retour de Hachem à Sion ».
Cette prédiction s’accomplira quand la colonne de nuée retrouvera la forme qu’elle avait prise dans le désert : perceptible par chacun.
*1 (correctif du rédacteur, « il est habituel de parler de la mer rouge, or il est précisé dans le texte qu’il s’agit de la mer des joncs, qui se site à l’estuaire du Nil, proche des villes de Pythom, ce qui parait plus censé »)
http://www.torat-emet.info/dvarthora/dvar-thora-parachat-vayakhel-p-koud-.pdf
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