Le secrétaire général du synode sur le Moyen-Orient a critiqué lundi une disposition contraignant les candidats non juifs à la citoyenneté israélienne à prêter allégeance à « l’Etat juif et démocratique d’Israël » adopté la veille par le cabinet israélien.
Le patriarche copte d’Alexandrie Antonios Naguib a, lors d’une conférence de presse, jugé qu’il y avait une « contradiction flagrante » de la part d’Israël à adopter une telle mesure. « On ne peut pas annoncer, publier, réclamer et affirmer un Etat démocratique et une démocratie civile et en même temps dire: « dans notre démocratie nous imposons telle chose, tel choix de religion », a-t-il expliqué, précisant s’exprimer à « titre personnel ».
« C’est très curieux que cela vienne d’un Etat qui déclare être le plus démocratique, si ce n’est l’unique Etat démocratique, dans la région du Moyen-Orient et du monde arabe », a insisté le patriarche.
Le cabinet israélien, dominé par la droite, a approuvé dimanche un projet d’amendement controversé contraignant les candidats non juifs à la citoyenneté israélienne à prêter allégeance à « l’Etat juif et démocratique d’Israël ». Quelques ministres et la responsable de l’opposition se sont prononcés contre la nouvelle procédure.
La minorité arabe d’Israël (20% de la population) qualifie ce texte, qui concrètement n’affecte qu’un petit nombre de personnes, de « raciste », notamment parce qu’il vise les Palestiniens voulant s’installer en Israël après s’être mariés avec des Arabes israéliens. Le synode sur le Moyen-Orient, réuni du 10 au 24 octobre au Vatican, rassemble près de 200 « pères synodaux » de rite catholique romain ou oriental, 36 experts et 34 auditeurs sous le thème « L’Eglise catholique au Moyen-Orient: communion et témoignage ».