Les djihadistes de l’État islamique, groupe ultra-radical sunnite, ont exécuté plus de deux cents membres d’une même tribu dans la province irakienne d’al-Anbar (ouest) ces dix derniers jours.
Les victimes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, appartenaient à la tribu sunnite – elle aussi – appelée Albounimer, mais qui lui est hostile dans cette région.
Des images censées avoir été prises immédiatement après l’une de ces exécutions montrent les corps d’une trentaine d’hommes le long d’une rue dont le sol est couvert de sang, sous les yeux de jeunes hommes.
À deux jours de l’Achoura, importante pour les chiites
Ce regain de violence extrême intervient au moment où les forces de sécurité irakiennes sont déployées en masse au sud de Bagdad pour empêcher des attaques djihadistes sur une route qu’empruntent des milliers de pèlerins qui vont célébrer l’Achoura, la plus importante des cérémonies religieuses chiites.
Ces célébrations, qui culminent demain, ont par le passé été marquées par des attaques meurtrières visant les fidèles qui rejoignent à pied Kerbala pour y commémorer la mort de l’imam Hussein, dont le tombeau se trouve dans la ville sainte. Cette année, la menace est encore plus grande : les djihadistes sunnites de l’EI considèrent les chiites comme des hérétiques.
Plusieurs attentats contre des pèlerins en route vers Kerbala ont déjà été perpétrés ces derniers jours. Pas moins de 24 personnes ont été tuées samedi autour de Bagdad et treize pèlerins chiites sont morts hier dans une attaque dans le sud-ouest de la capitale.
« Le danger est plus grand que ces dernières années. Il y avait du terrorisme mais cela n’avait jamais atteint de tels niveaux », a reconnu, hier, un colonel de police.
[L’AlsaceArticle original
 |
 |
