La 54e assemblée générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’est ouverte lundi à Vienne, dans une atmosphère alourdie par l’affrontement autour du projet de résolution des pays arabes sur l’arsenal nucléaire présumé d’Israël.

L’assemblée générale annuelle, qui réunit jusqu’à vendredi les 151 membres de l’AIEA, doit traiter de nombreux sujets – élection de pays au conseil des gouverneurs, budget 2011, sécurité nucléaire et coopération technique – mais les débats seront vraisemblablement dominés par la résolution contre Israël.

Les pays arabes veulent faire adopter une résolution non contraignante, purement symbolique, appelant Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, à signer le traité de non-prolifération (TNP).

Le texte devrait être examiné par les pays membres jeudi. Une résolution dans ce sens avait déjà été adoptée l’an dernier à une faible majorité. Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux s’inquiètent des conséquences de l’adoption d’une telle résolution cette année, alors que les pourparlers de paix au Proche-Orient ont récemment repris. Ils avancent également que cela pourrait mettre en péril la tenue d’une conférence prévue en 2012 pour un Proche-Orient dénucléarisé.

Le directeur-général de l’AIEA, Yukiyo Amano, n’a évoqué que rapidement le sujet lors de son discours d’ouverture de l’assemblée générale: « J’espère que la conférence proposée pour 2012 aura bien lieu avec la participation de tous les Etats concernés et qu’elle se terminera sur un résultat positif », a-t-il déclaré.

Après l’adoption de la résolution l’année dernière, M. Amano se devait de tenter de convaincre Israël de rejoindre le TNP, ce qu’il a fait lors d’une visite à Jérusalem, sans résultat, comme l’a montré un rapport de l’AIEA publié début septembre.

Les pays arabes ont jugé son action « faible et décevante » et accusent l’AIEA de traiter de manière différente Israël, alors que l’agence enquête sur les capacités nucléaires de la Syrie et de l’Iran, soupçonnant notamment Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique, ce que le gouvernement iranien dément.

Le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a de nouveau critiqué l’AIEA lundi, dont la mission « ne repose pas sur l’impartialité et la justice », estime-t-il.

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