Cette année Pourim aura lieu le Jeudi 8 mars 2012, le jeûne d’Esther : le mercredi 7 mars de 5h45 à 19h15.

Pourim se résume en cinq points essentiels :

Mahatsit Hachékel – Le demi-sicle d’argent

Lecture de la Méguila – Histoire et mystères

Michloah manot – Cadeaux gourmands

Matanot laaniyim – Dons aux pauvres

Michté – Le festin

Un petit rappel des halachot de Pourim aidera à bien préparer cette si belle fête.

‘Hag Sameah

1. Le Jour de Pourim, chacun a le devoir de participer à la lecture de la Meguila (en la lisant ou en l’écoutant), une première fois le soir de Pourim et une seconde fois pendant le jour. La lecture du soir peut se faire à partir de la nuit jusqu’au matin. Celle du jour, du lever du soleil jusqu’à son coucher.

Après le coucher du soleil, on peut lire la Meguila mais sans bénédiction. En cas de grande nécessité,on peut lire la méguila depuis l’aube.

2. Au même titre que les hommes, les femmes sont aussi concernées par la Mitsva de la Meguila.(à l’époque de l’histoire de Pourim, elles étaient les premières persécutées). A priori, les femmes doivent se rendre à la Synagogue pour écouter la lecture avec la communauté (Berov am adrat Melekh : le peuple nombreux est l’honneur du Roi). Les femmes qui ne peuvent se rendre à la Synagogue ou qui n’ont pas pu se concentrer pendant la lecture de la Meguila doivent la réécouter.

3. Le texte de la Méguila doit être entièrement lu ou écouté car si l’on a omis un seul mot, la Mitsva n’est pas accomplie. Une personne qui n’a pas entendu un mot ou une partie doit le lire dans son livre ou dans sa propre Meguila et continuer à lire jusqu’à rattraper le ‘Hazan(officiant). Évidemment, il est interdit de parler pendant la lecture; si quelqu’un a parlé il doit se comporter comme quelqu’un qui a raté un ou plusieurs (voir ci-dessus).

4. Toute personne est tenue d’envoyer à son ami un Michloa’h manot : au moins deux mets ou boissons. (Certains pensent que l’on n’accomplit pas la mitsva avec des boissons). Comme le Rambam le précise, toute personne qui multiplie cette mitsva est digne de louanges. Une personne qui n’a pas les moyens de donner, échangera son repas avec son ami.

5. Selon le ’Hatam Sofer, la mistva de Michloa’h manot doit se faire par un intermédiaire (afin de faire participer le maximum de personnes).

6. Toute personne est tenue de donner à deux pauvres un cadeau à chacun (argent ou nourriture) de n’importe quelle valeur (Matanot laévionim). A priori on s’applique à donner le prix d’un repas à chacun. Le Choul’han Aroukh ajoute que le jour de Pourim on ne refuse la tsédaka à aucun pauvre.

7. Le Michna Broura dit qu’il est préférable de donner un maximum de tsedaka plutôt que de faire des grands festins car il n’y a de plus belle mitsva que de réjouir des gens dans le besoin.

8. On a l’obligation de manger, boire et se réjouir le jour de Pourim. Bien que le soir du 14 , il soit conseillé de consommer un repas cela ne nous acquitte pas de la mitsva du Michté (repas de Pourim) qui doit se faire le jour. Il faut faire ce repas avec du pain et y consommer a priori de la viande.

On donne le Mahatsit Hachékel, l’argent qui symbolise le demi-sicle d’argent donné par les adultes à l’époque du Temple de Jérusalem pour l’achat des sacrifices publics. Cet argent est récolté le soir de Pourim à la synagogue avant la lecture de la Méguila.

Hamman avait offert au roi Assuréus d’acheter le peuple juif, ou plutôt le droit de l’exterminer contre une bourse de chekalim. Hachem le savait. C’est pourquoi il a ordonné la Mitsva de donner le demi-chékel, afin que les Chékalim d’Israël devancent les Chékalim d’Hamman.

Il faut donner une somme qui correspond à la valeur de 10g d’argent pur (même un peu moins). 10g d’argent pur représente 8,20 euros. Si on rajoute la taxe, on arrive aux alentours de 10 euros. Pour le Mahatsit Hachékel, il faut prévoir de donner aux nécessiteux 10 euros environ.

Sources Halacha Yomit.co.il, Institutions Yad Mordékhaï, Paris 4ème et Consistoire.org

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Cette année, Pourim tombe un dimanche. Comment s’enchaîne la fin de chabbat et le début de la fête ?

Havdala à Pourim

A la demande de nombreuses personnes :

Cette année (5771), Pourim tombe un samedi soir.

Par conséquent, on peut se demander quand doit-on procéder à la Havdala : avant ou après la lecture de la Méguila ?

De même, doit-on retarder la lecture de la Méguila jusqu’à « l’heure sortie de
Chabbat selon l’opinion de Rabbenou TAM » ?

Réponse :

Lorsque Pourim tombe un samedi soir, l’assemblée dit « Vihi No’am » jusqu’à « Vé-Ata Kadoch ». Ensuite, on lit la Méguila. Cependant, on ne doit pas procéder à la Havdala sur le vin avant la lecture de la Méguila, car nous préférons reporter au maximum la sortie de Chabbat par la Havdala. Telle est l’opinion de MARAN l’auteur du Choulh’an ‘Arouh’ et du RAMA selon qui on doit d’abord lire la Méguila et ensuite procéder à la Havdala sur le vin.

Cependant, concernant la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech », le KOl Bo écrit qu’il faut la réciter avant la lecture de la Méguila, puisque cette bénédiction a été instaurée en raison de la création du feu dans le monde.

Or, au moment de la lecture de la Méguila, on tire considérablement profit de la lumière du feu (l’électricité) crée par Hachem. C’est pourquoi il est très juste de réciter d’abord la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » et de lire ensuite la Méguila. C’est également l’opinion de Rabbenou Avraham auteur du Sefer Ha-Echkol dont voici les termes : « Celui qui lit la Méguila à la lueur d’une bougie, en tirant forcément profit de sa lumière depuis le début de la lecture jusqu’à la fin, n’agit pas de façon correcte. » Fin de citation.

Ces propos confirment explicitement ceux du Kol Bo, et attestent qu’il faut d’abord réciter la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » et ensuite lire la Méguila. De nombreux décisionnaires se rangent à cette opinion, et parmi eux, notre Grand maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita dans son livre Hazon Ovadia – Pourim, où il confirme qu’il faut réciter la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » avant la lecture de la Méguila.

Nous avons déjà eu l’occasion d’expliquer la grande importance d’attendre « l’heure de sortie de Chabbat selon l’opinion de Rabbenou TAM » pour effectuer des travaux interdits Chabbat. Cette heure arrive environ 72 minutes (saisonnières) après le coucher du soleil. Selon de nombreux décisionnaires et selon MARAN l’auteur du Choulh’an ‘Arou’h, le Chabbat ne sort que lorsqu’ arrive ce moment. Même si selon les Guéonim, le Chabbat sort plus tôt, comme l’indiquent les calendriers, malgré tout, il est souhaitable pour toute personne qui craint Hachem d’attendre l’heure de Rabbenou TAM pour faire sortir Chabbat, puisque la réalisation d’une activité interdite pendant Chabbat est condamnable par la lapidation selon la Torah. Il est donc très juste de s’imposer la rigueur sur ce point.

Cependant, un samedi soir où tombe Pourim, il n’est pas possible d’imposer à toute une assemblée d’attendre l’heure de Rabbenou TAM pour lire la Méguila. De plus, la lecture de la Méguila n’est pas une activité qui constitue un interdit pendant Chabbat pour la repousser jusqu’à l’heure de Rabbenou TAM. Par conséquent, le pus juste est de lire la Méguila dès la fin de l’office de ‘Arvit pour toute l’assemblée. Mais puisque l’on doit d’abord réciter la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » avant la lecture de la Méguila, il faut donc demander à un enfant d’allumer la bougie de la Havdala, et ainsi, toute l’assemblée pourra réciter la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » sur cette bougie.

C’est ainsi que procède notre maître le Rav Chlita chaque samedi soir, puisqu’il récite la Havdala à la synagogue avant que n’arrive l’heure de Rabbenou TAM, il demande donc à un enfant d’allumer la bougie de la Havdala, et le Rav récite la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech ».

En conclusion :

Il faut lire la Méguila à la sortie de Chabbat. Il ne faut pas attendre l’heure de sortie de Rabbenou TAM pour lire la Méguila. Il faut procéder à la Havdala sur le vin seulement après la lecture de la Méguila, après ‘Alenou Lé-Chabéah’ ». Par contre, la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » sur une flamme doit être récitée avant la lecture de la Méguila. Cependant, puisque l’heure de Rabbenou TAM n’est pas encore arrivée, il faut demander à un enfant d’allumer la bougie afin que l’on puisse réciter la bénédiction.

Après la prière de ‘Arvit, lors de la Havdala, il ne faudra pas dire de nouveau la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » puisqu’on l’aura déjà récité avant la lecture de la Méguila.

Halacha Yomit.co.il

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Esther

Hag Pourim sameah à tous !