Le 22 juillet, Debkafile Article original révélait qu’un groupe de six responsables des Frères Musulmans s’étaient enfuis d’Egypte, à la suite du renversement du Président Mohammed Morsi, le 3 juillet, par un coup militaire, et étaient entrés en clandestinité dans la Bande de Gaza, pour mener l’insurrection contre l’armée. Le groupe est dirigé par Mahmoud Izzat Ibrahim, présenté comme « l’homme de fer » des Frères Musulmans, et comme le n°4 de leur organigramme, après le Guide Suprême Muhammed Badie.
Ces fugitifs ont installé leur poste de commandement à l’hôtel de la Plage de Gaza Article original, pour mener leurs opérations contre l’armée égyptienne et des cibles sécuritaires, en collaboration avec le Hamas et les bédouins salafistes armés, liés à Al Qaeda dans le Sinaï. Le groupe projette d’étendre rapidement la révolte au-delà du Sinaï et qu’elle puisse se propager aussi vite que possible en Egypte même, pour renverser les dirigeants intérimaires au Caire.

Des agences occidentales de renseignements, suivant de près les intrigues des Frères Musulmans ont, depuis lors, découvert que les plans des Frères Musulmans sont le résultat d’une préparation à un plus haut niveau et depuis plus longtemps que ce qu’on a pu croire, jusqu’à présent. Selon des sources des renseignements de Debkafile, le mouvement n’a, en fait, jamais démantelé sa branche paramilitaire clandestine. Ses commandants cachés manipulaient déjà, dans l’ombre, différents hommes politiques, à l’époque des trois présidents précédents et ont continué à le faire, même après l’élection des Frères Musulmans, au pouvoir au Caire, depuis 2012.

Aux différentes périodes qui se sont déroulées depuis, les Frères Musulmans se tenaient prêts au cas où les dirigeants de leur Parti Liberté et Justice seraient renversés et renvoyés en prison. Le « Guide Supême » Mohamed Badie, n’était, par conséquent, que l’homme de paille et le serviteur obéissant, mis en avant, pour parler au nom du véritable dirigeant des Frères Musulmans, qui, jusqu’à présent, était désigné comme « M. X ». Des informations transpirent désormais, indiquant que ce mystérieux chef suprême n’est autre que Mahmoud Izzat Ibrahim, qui se tient fermement à la tête du mouvement et organise le « spectacle », aussi bien dans le Sinaï qu’au Caire, depuis l’Hôtel de la Plage à Gaza, sous les auspices des dirigeants du Hamas Palestinien.

Il prévoit de répliquer par la violence à n’importe quelle action contre les Frères Musulmans, ordonnée par le Ministre de la Défense, le Général Abdel El-Sisi.

Alors qu’il mène une guerre terroriste contre des cibles militaires dans le Sinaï, les ordres d’Izzat Ibrahim sont de maintenir les sit-in de protestation des milliers d’adeptes au Caire, appelant à la restauration du pouvoir de leur Président. Ils sont déterminés à ne laisser aucune autre alternative aux militaires que l’usage de la force pour les disperser. Le but d’Ibrahim est de conduire le mouvement à une confrontation sanglante avec l’armée.

De son côté, le Général El-Sisi sait pertinemment que le centre de commandement souterrain des Frères Musulmans, à l’Hôtel de la Plage à Gaza, doit être détruit, s’il veut remporter le bras de fer politique et militaire.

Or, pour toute action efficace dans la Bande de Gaza, l’armée égyptienne a besoin de l’aide des Forces de Défense d’Israël, tout comme Tsahal a besoin de l’armée égyptienne pour contrer Al Qaeda et les autres groupes terroristes islamistes du Sinaï, qui se vouent à attaquer aussi bien Israël que l’Egypte.

Cette interdépendance tacite et échanges de bons procédés contre un ennemi commun sont montés en puissance au cours de deux incidents. Le premier correspondait à la fermeture de l’aéroport d’Eilat, pendant une durée de deux heures, jeudi 8 août, à la suite d’un renseignement transmis par les services égyptiens, à propos d’une menace de lancement de missile depuis le Sinaï. Puis, vendredi 9 août, des sources étrangères ont rapporté que deux missiles tirés par un drone israélien dans le Nord Sinaï, avaient détruits un lanceur de missiles et tué de 4 à 6 Islamistes à Ajarah.

Israël n’a jamais confirmé cette attaque. L’impact que ce raid a laissé a rapidement été noyé sous les flots de reportages contradictoires. Des responsables sécuritaires égyptiens ont, tout d’abord, attribué l’attaque de drone israélien à l’excellente coopération entre les deux armées. Un groupe d’Al Qaeda au Sinaï, Ansar Beit al-Maqdis a accusé Israël d’avoir liquidé 4 de ses membres, par l’envoi d’un drone et a juré vengeance. But de cette dénonciation : semer le trouble chez le Musulman de la rue. L’armée d’Egypte ouvrirait la porte à une violation de sa souveraineté par « l’ennemi sioniste ».

Sauf que beaucoup de drones d’attaque israéliens sont parfaitement furtifs, indétectables à l’œil nu, et que Debkafile et d’autres ont émis la possibilité que l’armée égyptienne aurait pu mener l’attaque, mais préféré désavouer une opération conduite pendant les festivités de l’Aïd al-Fitr.

Finalement, dimanche, l’armée égyptienne a rapporté que son opération contre les groupes armés dans le Sinaï, qu’on pense être en train de fomenter des attaques contre les forces de sécurité, se poursuivait. Au moins 7 individus ont été tués durant la nuit et six autres arrêtés au cours d’une descente contre une de leurs caches.

La déclaration de l’armée égyptienne se poursuivait en disant que ce raid faisait suite à une frappe de l’armée de l’air égyptienne, qui a provoqué la mort d’au moins 4 Jihadistes. L’assaut de samedi s’est déroulé, alors que les hélicoptères Apache mitraillaient des zones au Sud de Sheikh Zuwaid, dans le Nord du Sinaï, selon les médias d’Etat égyptiens. Le Ministre de la Défense israélienne, Moshe Ya’alon a commenté comme suit : « L’armée égyptienne combat, d’abord et avant tout, pour protéger les citoyens égyptiens et sa souveraineté. Nous ne laisserons pas des rumeurs et des spéculations perturber les relations de paix entre nos deux pays ». Fin de commentaire. A clandestins, clandestins et demi et à bon entendeur, salut.

debka Article original.

Adaptation : Marc Brzustowski.

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Armand Maruani

{{Chez les muzz pour tuer et assassiner ils sont tous  » frères  » .}}