source : Josianne SBERRO
logo_prim_info.jpgA propos du Prix Nobel attribué à Obama, deux opinions acidulées sur Primo

Nobel, on brade, par Josiane Sberro, qui se demande où sont les vrais Nobel.

The Guardian s’est livré à une forfaiture en « oubliant » dans la liste de cette prestigieuse académie, les Prix Nobel qui étaient israéliens. La peste soit de cette étourderie !

Le journal britannique ne va pas apprécier mais Diana Mordasini vous livre un petit tour d’horizon des récents Prix Nobel. Ils ne sont pas tous si fréquentables, à bien y regarder. Because I am black man, huh ? Nobelrama, le pays où les honneurs se bradent !

Puis Isaac Franco propose une réflexion sur ce qui se passe en Belgique. Les manifestations de « jeunes » dans les quartiers sensibles de Bruxelles et l’organisation d' »Assises de l’interculturalité » sont le prétexte à des manifestations anti-israéliennes et revendications islamistes. Un texte à méditer et à partager avec vos amis. Nul doute que d’autres pays européens sont concernés !

La Fraude des mots

C’est une scène que chacun d’entre nous a déjà vue au cinéma.

Un homme séquestre une poignée de malheureux qu’il menace d’exécuter si les forces de l’ordre ne satisfont pas à ses conditions.

Le bras de fer commence, la tension monte et, très vite, c’est l’impasse.

Apparaît alors l’incontournable flic bourru à la dégaine désenchantée, le négociateur. Sa tâche ? Engager le dialogue avec le preneur d’otages, sonder sa résistance, découvrir ses faiblesses et l’amener à libérer ses proies sans verser le sang.

Dans notre beau pays qui défile sans honte depuis le 11 janvier dernier et néglige les représentants élus d’une communauté juive sacrifiée sur l’autel de la cohésion nationale et de l’électoralisme, le dialogue interculturel, c’est un peu le même principe.

Sauf que le négociateur n’a pas ici les traits creusés de ce flic renfrogné, mais ceux lisses et avenants des brahmanes de la nouvelle religion du penser-correct, ces professionnels du « bien vivre ensemble » et du « débat sociétal » recrutés dans le monde politique, les universités, les médias et les ONG pour convaincre, non le preneur d’otages de se rendre à la raison, mais les otages d’accepter, le sourire aux lèvres en prime, de la perdre.

Une armée d’experts au discours savamment truffé des mots sucrés de tolérance, métissage et fraternité contribue ainsi à installer insidieusement dans nos rues et dans nos têtes une autre culture de l’exclusion qui, au nom des droits de l’homme, cautionne les nouveaux anathèmes et expose notre société aux dangers d’un nouvel obscurantisme.

Platon déjà ne disait-il pas que la perversion de la Cité commence par la fraude des mots ?

Des rues et des têtes où règne désormais la peur qui, chaque jour un peu plus, questionne la prééminence de cette conquête, la liberté, sans laquelle la paix civile n’est que le visage outrageusement maquillé de la résignation et de la capitulation.

N’est-ce donc pas au nom de cette paix civile au rabais que des agents de police de notre bonne ville de Bruxelles sont désormais commandés, pendant le jeûne du Ramadan surtout, de faire profil bas, de ne dresser aucun procès-verbal et de ne procéder à aucune interpellation pour ne pas provoquer la colère des sauvageons dans nos quartiers sensibles ?

Les lois les plus élémentaires impunément bafouées, les propriétés privées saccagées ou incendiées, les pompiers caillassés, les policiers humiliés et les journalistes si frileux pour rendre compte de ces délits gravement attentatoires à l’ordre public témoignent de ce que notre société ne pourra s’accommoder longtemps des Tables de la Loi de cet illusoire « bien vivre ensemble » qu’en se retranchant volontairement un morceau vital de sa propre chair – que dis-je ? Un organe vital de ses entrailles. (*)

Dans un an, dans un siècle, réveillée de sa narcose, cette Europe sentira une douleur que rien ne pourra adoucir et l’incapacité de se lever et de marcher, de rester debout. (*)

Mais aujourd’hui, la lâcheté s’appelle prudence, la fuite retraite stratégique, la résignation se déguise en dignité, l’homme rossé ne crie plus parce qu’il s’imagine qu’on cessera de lui cogner dessus s’il ne crie pas. (*)

N’est-ce pas à cette sacralisation du dialogue avec des interlocuteurs qui l’instrumentalisent impudemment qu’on doit d’endurer des femmes ensevelies sous un linceul dans l’espace public ?

N’est-ce pas pour satisfaire à ce verbiage fumeux d’ingénieur appliqué à une sociologie de comptoir, un salmigondis de portes ouvertes et de ponts jetés au nom du respect dû aux autres cultures en dépit du mépris que certaines d’entre elles nourrissent pour celle de leur pays d’accueil, qu’on tolère à Anvers des milices privées contrôlant le travail de la police ?

Ne consentons-nous pas ainsi à un apartheid social et culturel au bénéfice d’une minorité nombreuse et intimidante, quand toutes les autres qui l’ont précédée auront, elles, été tenues de s’intégrer sans ménagement et sans égard pour leurs identités et leurs particularismes d’origine ?

Ne risquons-nous pas de radicaliser la large majorité silencieuse frustrée par l’anathème qui frappe désormais tout citoyen interrogeant, perplexe, son avenir dans une telle société multiculturelle où certaines communautés ne seraient pas dûment instruites de tous leurs devoirs ?

Alors, parce que c’est à l’appel de ceux-là mêmes qui font la promotion de ce « bien vivre ensemble » qu’on a défilé un 11 janvier de honteuse mémoire et parce que les yeux et les oreilles du monde aveuglent les yeux vivants et assourdissent les oreilles attentives des hommes, (…) il faut mettre les Juifs en garde !

Il y a un point à partir duquel leur fidélité ridicule et obstinée envers les bandits (…) des pays dont ils sont les hôtes, éveillera de la méfiance envers eux-mêmes. (*)

Isaac Franco, Bruxelles, Octobre 2009

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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