Un rapport onusien détaillé fait état d’abus, de censure, de persécutions et d’executions sommairesL’envoyé spécial pour les Nations-Unies, Ahmed Shaheed, a publié mercredi un rapport cinglant, détaillant les violations généralisées des droits de l’Homme en Iran.

Le rapport condamne l’augmentation du nombre de journalistes emprisonnés ces dix dernières années et les restrictions liées à la liberté d’expression (incluant la censure de plus de cinq millions de sites internet).

Ahmed Shaheed exprime également son inquiétude à propos d’une loi, à l’étude, qui permettrait à un parent d’épouser son enfant adopté et s’alarme de la discrimination accrue des minorités religieuses au regard du travail, de l’éducation et de la justice (arrestations arbitraires et tortures).

« Signes positifs »

L’envoyé onusien a toutefois salué la libération récente de plus d’une douzaine de prisonniers politiques et « un certain nombre de signaux positifs » de Rohani, qui a fait plusieurs appels au changement depuis sa prise de fonction en août, y compris la levée des restrictions des libertés académiques, l’accès aux médias sociaux et a exhorté la police à plus de flexibilité au regard des violations du code vestimentaire islamique pour les femmes.

« Ces signaux serviront j’espère à augmenter l’espérance de réformes tangibles et durables », a déclaré M. Shaheed lors d’un discours de présentation de son rapport.

Il a appelé à la libération de centaines d’autres prisonniers d’opinion et a exhorté l’Iran à répondre aux nombreuses demandes de visite dans la République islamique.

Dans une réponse écrite, Téhéran a rejeté le rapport de l’ONU, qu’il dit biaisé et reposant sur des documents non officels, des chiffres éronnés et qui « ne mérite pas la confiance du public ».

La République islamique a défendu sa politique de liberté de la presse, qui correspond aux « principes fondamentaux de l’Islam et aux droits publics » inscrits dans la Constitution de l’Iran.

Loi islamique

M. Shaheed s’est dit particulièrement préoccupé par les 786 personnes qui ont été exécutées pour des infractions liées au trafic de drogue en Iran depuis août 2011.

Selon le rapport, la flagellation et l’amputation restent très répandues en Iran et l’homosexualité est un crime capital. Ce à quoi Téhéran répond: « les peines de mort sont inscrites dans le Code pénal et sont effectuées selon des procédures régulières basées sur la loi islamique.

De nombreuses autres allégations, détaillées, figurent dans le document des Nations-Unies, comme les abus contre les minorités religieuses comprenant l’emprisonnement de 109 Baha’i depuis mai 2013 et 300 cas de maltraitance d’enfants Baha’i dans les écoles où certains sont contraints de se convertir à l’Islam.

24-10-2013/ I 24 NEWS Article original

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