L’ex-président aurait accusé Israël, qui « n’a pas nos intérêts à cœur », d’être derrière la crise au pays

Le président islamiste égyptien Mohamed Morsi, destitué par l’armée il y a quatre mois, est arrivé lundi au tribunal du Caire qui doit le juger pour « incitation au meurtre » de manifestants quand il était au pouvoir, a annoncé la police.

Le président islamiste égyptien Mohamed Morsi, destitué par l’armée il y a quatre mois, est arrivé lundi au tribunal du Caire qui doit le juger pour « incitation au meurtre » de manifestants quand il était au pouvoir, a annoncé la police.

Le premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte était détenu au secret par l’armée depuis sa destitution le 3 juillet. Il est arrivé lundi matin en hélicoptère au tribunal devant lequel il comparaît avec 14 autres responsables de son régime pour avoir « incité » les forces de l’ordre à tuer des manifestants le 5 décembre 2012, a annoncé à l’AFP le chef de la police du Caire Osama al-Soghayar.

AFP | 04/11/2013 | 08h14
lorientlejour.com Article original

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Egypte: Morsi jugé aujourd’hui pour incitation au meurtre

L’ex-président aurait accusé Israël, qui « n’a pas nos intérêts à cœur », d’être derrière la crise au pays

Le procès pour « incitation au meurtre » de Mohamed Morsi s’ouvre aujourd’hui à 8:00 GMT en Egypte, un pays dans la tourmente depuis la déposition il y a quatre mois de son seul chef d’Etat démocratiquement élu. Le président déchu aurait affirmé que cette tourmente sert les intérêts d’Israël.

Ses partisans, emprisonnés ou décimés par l’implacable répression des autorités installées par l’armée dès le 3 juillet, appellent à la mobilisation au moment où M. Morsi doit faire sa première apparition publique depuis sa mise en détention au secret, faisant craindre de nouvelles violences. Un porte-parole de l’alliance pro-Morsi, une alliance des partisans de Morsi issus des Frères musulmans et de leurs alliés, a promis de « faire de ce jour une journée internationale de manifestation. Nous allons vaincre ce perfide coup militaire brutal ».

Un général de la police a assuré qu' »un plan a été mis en place pour sécuriser le tribunal et le transport de M. Morsi jusqu’à la salle d’audience » installée dans une académie de police de l’est du Caire. Les autorités vont déployer 20’000 hommes au Caire, mégalopole de 20 millions d’habitants, se disant prêtes à répondre à toute violence.

Dès dimanche soir, deux policiers égyptiens ont été tués et un troisième blessé dans une attaque près d’Ismaïliya, sur le canal de Suez, ont annoncé des sources des services de sécurité, bilan confirmé de source médicale.

Contrairement au président déchu Hosni Moubarak, également jugé pour meurtre de manifestants, M. Morsi a déjà prévenu qu’il ne coopérerait pas avec la justice dont il ne « reconnaît pas l’autorité », selon l’Alliance contre le coup d’Etat, la coalition chapeautée par les Frères musulmans qui organise la mobilisation de ses partisans.

Le président islamiste déchu encourt la peine de mort ou la prison à perpétuité.

Quatorze personnes, dont des membres de sa garde rapprochée et plusieurs dirigeants de la confrérie des Frères musulmans à laquelle il appartient, comparaissent également dans la même affaire.

Ce procès risque d’attiser un peu plus les divisions dans un pays où plus d’un millier de pro-Morsi ont péri dans la répression et où plus de 2000 islamistes ont été emprisonnés, dont la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans.

Une situation qui sert les intérêts d’Israël

A la veille de son procès, des propos de Morsi concernant une potentielle implication d’Israël dans les troubles que vivent présentement les Égyptiens ont été rapportés dans le quotidien Al Watan dimanche.

 » Israël »>Article original n’a pas nos intérêts à cœur du tout », a dit Morsi, selon les transcriptions d’une conversation qu’il aurait eu en prison avec des représentants politiques rapportée dans le quotidien.

« C’est possible que le temps prouvera qu’ils étaient ​les Israéliens »>Article original ​derrière la situation difficile dans laquelle nous sommes présentement. C’est possible, mais je n’ai pas de preuve pour accuser personne, que la situation serve les intérêts d' »>Article originalIsraël. »

Le dirigeant déchu aurait également ajouté que « vos enfants en paieront le prix », clarifiant un peu plus tard dans la conversation qu’il voulait dire « vos enfants dans le conflit entre nous en Israël », à la lumière des relations tendues entre les deux pays.

i24news.tv Article original

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