INVITÉ RTL – Le ministre de l’Intérieur continue de dénoncer le geste popularisé par Dieudonné et ses partisans. Il se dit « favorable à tout ce qui peut empêcher cette haine de se déverser ».Il ne croit pas à ceux qui présentent la « quenelle » comme une manifestation « anti-système ». Pour Manuel Valls, le geste, popularisé par Dieudonné est clairement « un geste de haine », « un geste antisémite », « un geste nazi inversé ».

« Personne ne peut dire le contraire. » Selon le ministre, tous ceux qui font une « quenelle » aujourd’hui en connaissent la signification : « Aux parents comme aux enfants, il faut dire qu’on ne peut plus dire qu’on ne savait pas. »

« Ceux qui font ce geste de soutien à Dieudonné M’bala M’bala disent clairement je soutiens la mécanique de haine, je soutiens les vidéos antisémites, je soutiens les propos odieux à l’endroit de Patrick Cohen (animateur de France Inter, ndlr), je soutiens la ‘quenelle’ devant le mémorial de la Shoah. »


Manuel Valls : "Dieudonné est un petit… par rtl-fr

Vers une interdiction de la ‘quenelle’ ?

Interrogé sur la proposition du député Meyer Habib, qui souhaite interdire le geste mis en avant par les partisans de Dieudonné, Manuel Valls se dit « favorable à tout ce qui peut empêcher cette haine de se déverser ».

« L’obsession de ce personnage c’est la haine du juif », conclut Manuel Valls. « Tous ceux qui apportent leur soutien à Dieudonné doivent savoir qu’ils apportent leur soutien à un raciste et un antisémite condamné par la loi. »

RTL.fr Article original

Le BNVCA écrit à Mr Valls pour lui demander la fermeture du théatre de Dieudonné

Le BNVCA qui à plusieurs reprises, et avec succès a poursuivi en justice le sieur MBALA MBALA alias DIEUDONNE a adressé au Ministère de l’Intérieur un courrier dans lequel il réclame la fermeture du théâtre de la Main d’Or, propriété de Dieudonné, et l’interdiction de tous ses spectacles partout en France.

A la suite des plaintes du BNVCA le faux humoriste a été condamné par les tribunaux à des peines d’amende. Le BNVCA demande à la justice de le contraindre à payer ou le mettre en prison comme la loi le prévoit.

Le BNVCA rappelle qu’il avait déjà en 2004 alerté les autorités sur les premières dérives de Dieudonné qui pour présenter son spectacle MES EXCUSES (dans le cul) avait fait sa promotion en couvrant les murs de la capital et les colonnes Morris d’affiches, où il se présentait déjà en uniforme nazi.

Son discours antisémite, son adhésion au « parti antisioniste «font de Dieudonné l’archétype de ce que le BNVCA dénonce depuis plus de 13 ans, à savoir que l’antisionisme est la source et le masque de l’antisémitisme.

Le faux humoriste Dieudonné qui nargue la justice, insulte les juifs, la mémoire la Shoah, fait de l’antisémitisme comme de l’antisionisme son fond de commerce. Il devient un réel danger pour notre société. Les pouvoirs publics doivent le neutraliser par tous les moyens légaux en puisant dans l’arsenal juridique et administratif dont notre justice pénale et réglementaire dispose.

L’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est un délit.

Tous ceux qui, abusant de leur notoriété viennent au secours du faux humoriste se trompent et se discréditent.

Les frasques antijuives de Dieudonné n’ont rien à avoir avec la liberté d’expression, elles sont le contraire de l’Art, et lui font injure.
Nous considérons que le sieur Dieudonné doit être censuré, et demandons que des sanctions administratives et coercitives soient prises à son encontre, suffisamment sévères, pour être exemplaires et dissuasives.

Le BNVCA soutiendra le Gouvernement, les préfets, les maires qui décideront des mesures prises contre Dieudonné, réclamées et attendues par les citoyens antiracistes et défenseurs des droits de l’homme.

Le BNVCA reste vigilant et poursuivra tous les antisémites partout où ils tenteront de nuire.

Sammy Ghozlan

Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme
8 boulevard Saint Simon 93700 Drancy 06 63 88 30 29

Le Président
0668563029

Interdire le spectacle de Dieudonné : possible ou pas ?

Dieudonné pourra-t-il se produire dans la dizaine de villes inscrites au programme de sa tournée en ce début d’année 2014 ?

Les maires de Marseille, Nantes, Limoges et Toulouse ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas le voir monter sur scène chez eux. Le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, et son homologue socialiste de Nantes, Patrick Rimbert, ont même expressément demandé à leur préfecture d’examiner l’interdiction de ses représentations, prétextant d’éventuels « troubles à l’ordre public ».

Ces édiles se placent dans la droite ligne de Manuel Valls qui, le 28 décembre 2013, a annoncé l’envoi d’instructions aux préfets leur demandant « d’apprécier si le risque de trouble est caractérisé et justifie d’interdire la représentation » des spectacles de Dieudonné M’Bala M’Bala, poursuivi pour « incitation à la haine raciale » après ses propos visant le journaliste de France Inter Patrick Cohen.

Maires et préfets risquent pourtant de se trouver bien démunis pour empêcher l’inventeur de l’indigeste « quenelle » de se produire chez eux.

« Les Réunions publiques sont libres »

La liberté de réunion est régie par la loi du 30 juin 1881, une des plus libérales – avec celle encadrant la liberté d’expression – parmi les modes d’organisation des libertés publiques. Il y est précisé que « les réunions publiques sont libres » et qu’« elles peuvent avoir lieu sans autorisation préalable ». Autrement dit, en droit français, « on se réunit librement, et le contrôle intervient a posteriori, en cas d’infraction pénale », explique sur son blog la professeur de droit public Roseline Letteron.

Toutefois, selon la loi, il incombe aux organisateurs d’« empêcher toute infraction aux lois, d’interdire tout discours contraire à l’ordre public et aux bonnes moeurs, ou contenant provocation à un acte qualifié crime ou délit ». En clair, les pouvoirs publics peuvent, pour interdire un spectacle, invoquer un « trouble à l’ordre public », comme l’a fait M. Valls, ou dénoncer le contenu illégal dudit spectacle.

Dans le premier cas, le plus courant, la jurisprudence est très claire. En 1933, le maire de Nevers avait voulu interdire une conférence en raison des protestations de syndicats d’instituteurs qui s’estimaient ridiculisés par le conférencier, un certain René Benjamin. Le Conseil d’Etat avait annulé l’interdiction, considérant que le « maintien de l’ordre public devait »>Article original être mis en balance avec le nécessaire respect de la liberté de réunion ». Cet arrêt – l’arrêt Benjamin – fait toujours jurisprudence et a été complété depuis.

Troubles à l’ordre public

En 2010, le maire d’Orvault, près de Nantes, a tenté d’annuler un spectacle de Dieudonné, estimant que « les prises de position personnelles de l’artiste, notamment à l’égard de la communauté juive et par ailleurs sanctionnées par les tribunaux », ne pouvaient « être dissociées de sa prestation », qui était donc « génératrice de troubles à l’ordre public ». L’édile n’a eu gain de cause ni auprès du tribunal administratif ni devant le Conseil d’Etat.

La plus haute juridiction administrative a considéré que ses allégations n’étaient « étayées par aucun élément, en dehors d’une référence d’ordre général aux polémiques que certaines positions publiques de cet artiste ont pu susciter ».

Le Conseil d’Etat va plus loin. Il estime qu’en cas de risques de troubles, il revient aux pouvoirs publics d’appliquer les « mesures appropriées » pour assurer la sécurité. En d’autres termes, explique Me Gilles Devers, avocat spécialiste des libertés fondamentales, l’interdiction d’un spectacle de Dieudonné ne pourrait intervenir « que si la police n’était pas capable d’assurer l’ordre public, ce qui ne saurait se justifier dans le cas d’une salle de spectacle fermée ».

S’agissant du contenu du spectacle à proprement parler, il semble d’autant plus hasardeux d’établir a priori le caractère illicite d’un show qui se présente comme humoristique. Dans son arrêt de 2010 à propos de la représentation d’Orvault, le Conseil d’Etat estime ainsi qu’
« il n’est pas soutenu que le contenu de ce spectacle serait par lui-même contraire à l’ordre public ou se heurterait à des dispositions pénales ».

La Cour européenne des droits de l’homme établit par ailleurs la distinction entre « les incitations réelles et sérieuses à l’extrémisme » et le droit des personnes à s’exprimer librement, y compris au risque de
« heurter, choquer ou inquiéter l’État ou une fraction quelconque de la population ».

Fort de cette jurisprudence, Dieudonné a volé de victoires en victoires face aux élus qui l’avaient déclaré persona non grata. « Nous avons dû avoir entre dix et quinze recours contre nous à ce jour.

Nous les avons tous gagnés », rappelait samedi au Monde l’avocat de l’humoriste, Me Jacques Verdier. « Nous attaquerons tout arrêté qui sera prononcé et nous gagnerons, comme nous l’avons fait jusque-là », a-t-il promis.

M. Valls n’a pas précisé quelle serait la teneur de la circulaire qu’il allait transmettre aux préfets. La préfecture de Loire-Atlantique affirme attendre les « instructions » ministérielles. En attendant, les pétitions pour (et contre) l’« humoriste » engrangent les signatures, le débat se tend et les idées qu’entendent combattre les contempteurs de Dieudonné sont plus audibles que jamais.

Jonathan Parienté & Soren Seelow / Le Monde.fr Article original

Siona écrit à Mr Valls

Monsieur Manuel VALLS
Ministre de l’Intérieur
Place Beauvau
75008 PARIS

Paris, le 31 décembre 2013

Monsieur le Ministre de l’Intérieur,

Permettez-nous de vous manifester notre vive satisfaction pour la déclaration très courageuse que vous avez faite concernant Mr Dieudonné qui se prétend un humoriste et qui n’est en fait qu’un sinistre pitre.

Cet individu s’avère être de plus en plus dangereux, non seulement pour les Juifs qu’il vilipende en permanence, mais surtout pour les valeurs de la République qui sont bafouées, mettant en danger la République elle-même.

Nous constatons avec inquiétude, que ce sulfureux personnage entraine des milliers de personnes, notamment à travers les réseaux sociaux dont il faut arrêter l’hémorragie…

Le climat délétère que lui et ses acolytes sont en train de créer sur le territoire national, nous rappelle une époque terrible que nous croyions à jamais révolue.

Monsieur le Ministre, la nouvelle génération Juive ne comprend pas que le sieur Dieudonné ne soit pas mis hors d’état de nuire. Elle se rappelle l’engagement de ses ainés : « PLUS JAMAIS ÇA ».

Nous pensons que la situation est grave et justifie des méthodes impitoyables vis-à-vis de ce groupement qu’il faut mettre hors la loi.

Nous vous adressons sous ce pli, copie d’un document que nous avions fait paraitre, sous forme de publicité il y a quatre ans, dans « le Figaro » et dans « Actualité Juive » : NOUS EN AVONS ASSEZ ! Ce texte garde malheureusement aujourd’hui toute son actualité.

En restant à votre disposition et avec nos sincères remerciements,
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Roger Pinto

Maître Marc Allouch

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