Bien que la violence conjugale soit en recul, elle demeure largement le fait des hommes. Mais on enregistre des cas où ceux-ci seraient harcelés par leur épouse, observe le Bureau de la lutte contre les violences faites aux femmes de la ville de Souleymanieh.Dans la région du Kurdistan irakien dans le nord de l’Irak »>Article original, on assisterait à un recul des violences à l’égard des femmes, mais à une apparition de violences à l’égard des hommes. En effet, à Souleymanieh, le Bureau de la lutte contre les violences faites aux femmes donne le chiffre de 1 613 cas contre les femmes pour l’année 2012, en forte baisse par rapport à l’année 2011 (4 084 cas).

Or dans le même temps les violences contre les hommes s’élèvent à 163 en 2012.

L’Union des hommes du Kurdistan va dans le même sens. Dans son dernier rapport annuel, il avance le chiffre de 200 cas. « En 2012, nous avons enregistré cinq cas de violence physique, 41 cas d’infidélité conjugale, 27 cas où le mari a été chassé de la maison, 48 cas de mauvais traitements de la part des proches de l’épouse, 11 cas d’accusations de faiblesse mentale et/ou sexuelle envers des hommes, sept cas où l’épouse a confisqué le salaire de son mari ainsi que 24 enlèvements d’enfants par l’épouse.

A cela s’ajoutent 47 cas divers, dont un homme qui s’est immolé, l’assassinat de six hommes par leurs femmes et 40 suicides d’hommes pour cause d’oppression conjugale. Ce qui porte le nombre à plus de 200 », explique le secrétaire de l’Union Burhan Ali Faraj.

Les femmes attaquent leur époux après avoir été elles-mêmes maltraitées
Le sociologue Land Saleh ajoute qu’étant donné que les hommes ont l’avantage de la force physique, la plupart des assassinats d’hommes par les femmes sont commis par empoisonnement. A cela s’ajoutent les violences par humiliation, la privation d’affection, l’infidélité et les atteintes à la réputation du mari.

Land Saleh fait remarquer que les deux tiers des femmes ayant assassiné leur mari avaient été battues par celui-ci. Cette proportion atteint même les trois quarts si l’on prend en compte la totalité des cas de maltraitance. Toutefois, les femmes ont moins de mal que les hommes à dire qu’elles sont victimes de violences, les hommes craignant d’être accusés de faiblesse et d’être couverts de honte.

Pour expliquer la violence à l’encontre des hommes, Land Saleh parle de l’indépendance économique accrue des femmes, ce qui les pousse à contester la suprématie des hommes.

L’Union des hommes du Kurdistan demande maintenant à être reçue au parlement régional, afin d’expliquer les conclusions de ce rapport, et plaide pour l’ouverture d’un bureau destiné à enregistrer les plaintes des hommes en vue de procès devant les tribunaux.

Mariam Omar/Al Hayat/ Courrier International Article original

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