De mystérieux hackers se livrent une étonnante partie de ping-pong en Israël. Le pouvoir s’inquiète.
Un vent de panique s’est abattu sur Israël. Il y a une dizaine de jours, un mystérieux hacker répondant au pseudonyme d’OxOmar a divulgué les numéros de cartes de crédit, leur code secret, les données personnelles, adresse, téléphone, de 14 000 Israéliens. Submergées par les appels de clients angoissés, les banques et les sociétés de crédit ont immédiatement réagi en suspendant, pour les personnes concernées, tous les achats effectués sur Internet et en annonçant que les cartes seraient remplacées dans les plus brefs délais. Au même moment, les hackers israéliens se sont mis au travail pour identifier l’ennemi.

Amir Fedida, un blogueur israélien, a révélé qu’il s’agissait d’un Saoudien résidant à Mexico, où il étudie l’informatique tout en travaillant dans un café. Au-delà de ces révélations, Fedida n’a pas épargné ses critiques à l’encontre d’OxOmar. « Pas très malin, ce hacker a commis plusieurs erreurs. Surtout, il est entré en contact avec des médias israéliens. Muni de l’adresse e-mail qu’il a utilisée, il ne m’a fallu que quelques heures pour atteindre non seulement l’homme, mais réunir pas mal d’informations disséminées sur le Web. Je n’ai eu qu’à les assembler, pièce par pièce, comme pour un puzzle. » Vrai ou faux ? Une chose est sûre : le Saoudien n’a attaqué qu’un seul site israélien, mal protégé : One.sport.

« Je publierai tout »

Deuxième épisode : un hacker israélien a décidé de riposter. Sous la signature de « OxOmer » ou « Omer Cohen d’Israël », un jeune de 17 ans, qui se dit à la tête d’une cellule de plusieurs personnes, a mis en ligne les numéros de cartes de crédit et certaines coordonnées personnelles de 200 ressortissants saoudiens ! Affirmant au passage détenir les noms, adresses, e-mails, cartes de crédit et codes secrets de 10 000 autres Saoudiens… « Je publierai tout en cas de cyberattaque importante contre Israël », a-t-il prévenu.

Une menace qui n’a pas tardé à faire réagir OxOmar, le premier hacker, qui, en retour, a publié les détails de 200 autres cartes de crédit israéliennes. Et a répondu à OxOmer : « J’ai vu que des imbéciles se sont vantés de m’avoir localisé : à Mexico, Riyad ou encore Dubai. Tout cela, c’est des conneries. Personne ne sera capable de remonter jusqu’à moi », a-t-il juré. Et d’expliquer qu’il a réussi à contrôler un certain nombre d’ordinateurs dans le monde, par le biais des adresses électroniques. « Ceux qui affirment m’avoir localisé ne sont, en fait, parvenus qu’à entrer dans un de ces ordinateurs », s’est-il défendu.

Cyberguerre

Quoi qu’il en soit, ces dernières cyberpéripéties ont, en Israël, eu un effet immédiat : mettre au premier plan du débat national le problème de la sécurité informatique civile. C’est-à-dire la protection des banques, mais aussi des grandes infrastructures du pays, comme l’eau, l’électricité, le gaz, le réseau routier, les transports en commun. Il y a quelques mois, le Premier ministre Benyamin Netanyahou avait annoncé haut et fort la création d’une « task force » à la présidence du Conseil, chargée de rassembler et de coordonner tout ce qui existe déjà dans ce domaine.

À ce stade, une seule chose a abouti : la nomination du patron de cette « task force ». Mais rien n’aurait été décidé en ce qui concerne ses compétences et son budget de fonctionnement. Dans le quotidien indépendant Haaretz, un responsable sécuritaire a même qualifié le projet de « bluff ». En réalité, seule l’armée s’occupe vraiment de cyberguerre. Chaque année, les renseignements militaires forment des centaines de recrues à la sécurité informatique. Et, tout récemment, trois cents jeunes Israéliens, particulièrement doués, ont rejoint le contingent. Selon le Jerusalem Post, ils devraient constituer une nouvelle unité de hackers. Ils ont du pain sur la planche. Ce vendredi, le site des pompiers israéliens a disparu, remplacé par ces mots : « mort à Israël ». C’était signé : les hackers de Gaza.

Danièle Kriegel
Le Point.fr

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L’autre guerre israélo-arabe

Un pirate saoudien s’est donné comme objectif de pirater des données israéliennes suscitant la riposte de sites israéliens.

OxOmar, qui se présente comme un hacker saoudien, invite les hackers arabes et musulmans à attaquer des objectifs israéliens. Il a lui même mis en ligne depuis le début du mois de janvier des numéros de carte de crédit israéliennes et a continué à se faire remarquer dans la cyberguerre arabo-israélienne.

« Salut, c’est 0xOmar du groupe-xp, le plus grand groupe de hackers wahhabites (interprétation rigoriste de l’islam) d’Arabie saoudite », proclame le pirate dans un communiqué le 3 janvier. « Nous sommes des hackers saoudiens anonymes. Nous avons décidé de publier la première partie de nos données concernant Israël » : car OxOmar revendique la publication sur Internet du détail de 400 000 cartes de crédit.

Mais le PDG du groupe Israel Credit Cards-Cal répond que seules 14 000 numéros de cartes étaient valides et que, selon lui, il ne s’agit pas d’une violation majeure dans la mesure où sept millions de cartes sont en circulation en Israël. 

De son côté, l’Israélien NanoJV remarque qu’OxOmar « insiste beaucoup sur son identité saoudienne, sans pour autant apporter la moindre preuve de son origine. » NanoJV ajoute que « le pirate saoudien (ou autre) a donc rendu un fier service à la sécurité informatique israélienne en général et à certaines unités cybernétiques en particulier, qui verront probablement leurs prérogatives s’étendre et se renforcer ». 

Depuis cette mini-cyberguerre s’est transformée en un véritable feuilleton. Le 6 janvier, un étudiant israélien affirme avoir trouvé l’identité du pirate « saoudien » : il s’agirait d’Omar Habib, né dans les Emirats Arabes Unis, et résidant actuellement dans la ville mexicaine de Pachuca. Le 7 janvier, Signal Monitoring croit savoir qu’OxOmar aurait piraté 80 serveurs israéliens et qu’il utilise une adresse email russe, tandis que Dany Ayalon, vice-ministre israélien des Affaires étrangères menace:  « il faut transmettre un message à tous ceux qui agressent ou tentent d’agresser Israël y compris dans son cyberespace en les prévenant qu’ils se mettent ainsi en danger et qu’ils ne bénéficieront d’aucune immunité contre des actions de représailles d’Israël ».

La suite le lendemain,  8 janvier, quand un jeune homme âgé de 18 ans est arrêté en Israel pour avoir utilisé de numéros de carte de crédit diffusés par OxOmar. Il avait acheté un système home cinéma, une mobile Samsung Galaxy 2, et un tablette style iPad. Le 9 janvier un site de vente en ligne israélien annonce avoir localisé OxOmar à Dubaï, via l’adresse IP qu’il a utilisé. Par ailleurs, un groupe de hackers israéliens riposte et se vante auprès d’Ynet qui les cite, d’avoir piraté des sites Web de shopping en ligne saoudiens et obtenu des données sur des milliers de cartes de crédit. Les pirates israéliens précisent « pour l’instant, nous conservons ces informations et attendons le bon moment pour les publier », mettant en garde que « si les fuites continuent, nous causerons de grands dégâts pour la vie privée des citoyens saoudiens ». 

Le 11 janvier un pirate israélien publie des centaines de numéros de carte de crédit saoudiennes, mais sans mettre le numéro du code de sécurité qui figure au dos des cartes, car il s’agit, selon lui, d’un avertissement.  Le 12 janvier, le Quotidien du Peuple (Chine) indique que des Arabes ont attaqué le site du ministre israélien qui a menacé les pirates : « plusieurs hackers arabes sont parvenus temporairement lundi à publier des images de protestation sur le site Web personnel du vice-ministre israélien des Affaires étrangères » Danny Ayalon, a déclaré mardi à Xinhua son conseiller en médias. « Cette page clandestine a été supprimée dans la demi-heure », a indiqué M. Perry. »

Atlantico.fr

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Les sites de la Bourse et de El Al attaqués

Les sites publics de la Bourse de Tel-Aviv et de la compagnie aérienne israélienne El Al ont été paralysés lundi à la suite de cyberattaques, ont indiqué une porte-parole de la Bourse et la radio publique.

« Il y a eu une attaque contre le site de la Bourse ce matin. Mais il est important de préciser que le système des transactions fonctionne sans problème », a affirmé à l’AFP la porte-parole de la Bourse, Idit Yaron.

« Il y a un problème pour accéder au site », a ajouté la porte-parole en indiquant que le site avait déjà été attaqué dans le passé.

Selon la radio publique, le site d’El Al, la compagnie aérienne nationale était également inaccessible à la suite d’une cyberattaque.

Lundi matin, un pirate informatique se présentant sous le pseudonyme d’0xOmar avait averti qu’il allait attaquer dans la journée les sites de la Bourse de Tel-Aviv et d’El Al, avait indiqué le site internet israélien Ynet.

JERUSALEM, 16 jan 2012 (AFP)

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Loutchia

Correction: « vous donnez »

Loutchia

En parlant de l’inquiétude d’Israël, vous donner encore plus d’importance à ces malotrus! Il faut donc arrêter cette manière d’informer qui dessert Israël!

Les Israéliens ne sont-ils donc pas capables de mettre à néant ces voyous?!!!