Une nouvelle « Chance pour la France », comme Mohammed Merah, « victime » d’un « pétage de plomb », auquel la psychiatrie et la Justice de Mme Taubira l’aideront à remédier, pour revenir en pleine forme et faire de nouvelles victimes…

Manuel Valls a confirmé cette nuit l’identité de l’homme interpellé mercredi à Bois-Colombes. Confondu par son ADN, Abdelhakim Dekhar, âgé de 52 ans et déjà condamné en 1998 dans l’affaire Rey-Maupin, est actuellement en garde à vue médicalisée.

Après soixante-douze heures de traque intense et d’une ampleur exceptionnelle menée par toutes les polices de France, les limiers du Quai des Orfèvres tenaient mercredi soir une piste très sérieuse, mettant peut-être un terme définitif à la cavale du tireur fou qui a plongé Paris dans la psychose en déclenchant lundi deux fusillades suivies d’une prise d’otage. En fin d’après-midi, alors que l’enquête semblait s’enliser, un témoin s’est présenté au commissariat de Courbevoie (Hauts-de-Seine) en livrant le nom d’un homme qu’il hébergeait depuis une quinzaine de jours à son domicile, et en assurant l’avoir formellement reconnu sur l’une des photos diffusées dans le cadre de l’appel à témoin. La plus nette, en couleur, extraite d’une capture d’écran de vidéosurveillance de la RATP, le présentait avec des lunettes fines sur un visage rond, le regard fixe, la bouche entrouverte et un bonnet enfoncé sur le front. Selon une source proche de l’enquête, le suspect aurait confié à celui qui lui offrait l’hospitalité, en évoquant l’affaire du tireur: «J’ai fait une connerie…».

Sur les indications très précises de cet informateur, plusieurs policiers de la brigade criminelle se sont rendus aussitôt dans un parking public souterrain de Bois-Colombes situé sous un immeuble d’habitation, le long de la voie ferrée près de la gare. Sur place, ils ont découvert peu après 19 heures un homme allongé dans une voiture stationnée. Dans un état plus que somnolent et presque second, ce dernier était sous l’emprise massive de médicaments qu’il avait absorbés et dont la nature reste à déterminer. Plusieurs enquêteurs ont confirmé que le suspect interpellé se trouvait dans un état de «semi-inconscience, qui peut laisser penser à une tentative de suicide».

D’après plusieurs sources, il s’agirait d’Abdelhakim Dekhar, 52 ans, déjà condamné à quatre ans de prison en 1998 dans le cadre de la tuerie de la Nation qui avait bouleversé la France, impliquant en octobre 1994 Florence Rey et Audry Maupin. Lancé dans une équipée sanglante, le couple diabolique avait déclenché une fusillade au cours de laquelle trois policiers et un chauffeur de taxi avaient été tués. Audry Maupin avait également trouvé la mort dans cette action. Dekhar, surnommé Toumi, avait fourni l’arme, en l’occurrence un fusil à pompe, ayant permis au couple de perpétrer les assassinats.


Audry Maupin/Florence Rey « tueurs de flics »

Wikipédia Article original : Abdelhakim Dekhar, né le 24 septembre 1965 à Algrange dans le département de la Moselle. D’origine algérienne et de religion musulmane, il réside à Aubervilliers et fréquente les milieux d’extrême-gauche. Il refera parler de lui en novembre 2013, étant l’auteur présumé de menaces armées dans les locaux de BFM TV le 15 novembre 2013 et surtout pour les événements de la journée du 18 novembre 2013. Ce jour là, il tire au fusil à pompe dans les locaux du journal Libération blessant grièvement une personne travaillant pour le journal. Il se rend ensuite à La Défense devant la Tour Société Générale et procède à d’autres tirs sans faire de blessé puis couvre sa fuite sur les Champs Élysées en prenant en otage un automobiliste. S’ensuit une importante mobilisation policière et médiatique en région parisienne. Celle-ci aboutira à son interpellation dans un véhicule stationné dans un parking souterrain de Bois-Colombes le 20 novembre 2013 après que son portrait a été diffusé et reconnu par une personne qui l’hébergeait depuis quelques jours. Il est finalement confondu par ses empreintes ADN.

Ils participent activement au mouvement anti-CIP de mars 1994. Puis après la fin de celui-ci, Audry Maupin, qui rêvait d’un nouveau Mai 68, se radicalise selon les témoignages de son père et de ses amis au procès. Le couple abandonne alors ses études. Ils se marginalisent, fréquentent le mouvement autonome et s’installent à Nanterre dans un squat au no 1 de la rue Becquet.

D’emblée, les enquêteurs semblent avoir été frappés par ce que le procureur de la République de Paris, François Molins, a appelé la «forte ressemblance physique» avec le fugitif le plus recherché de France. Le véhicule dans lequel il se trouvait a été perquisitionné, mais les policiers restaient discrets sur les indices qu’ils ont retrouvés et transmis à des fins d’expertise. Selon LCI, des effets vestimentaires identiques à ceux que portait le tireur fou auraient par ailleurs été retrouvés en perquisition dans un hôtel.

En raison de son état de santé, l’homme a été placé sous haute surveillance dans un hôpital de la région parisienne , dans le cadre d’une garde à vue médicalisée. «Il a été évacué par le Samu», a précisé le maire de Bois-Colombes, Yves Révillon, qui s’est rendu aux abords du parking, tandis que le parquet indiquait que «la notification de ses droits a été différée» au moment où il reprendra conscience. Poursuivant un véritable contre-la-montre pour élucider l’affaire dans les meilleurs délais, les hommes de la «Crim’» ont prélevé sans attendre un échantillon ADN sur lui. Les résultats de l’analyse ont confirmé dans la nuit que le suspect était bien le tireur qui avait ouvert le feu dans le hall du quotidien Libération, au pied de la tour Granite de la Défense, où siège la Société générale, ainsi que sur la portière passager de la Twingo du retraité de la SNCF pris en otage entre Puteaux et l’avenue George-V, à Paris. Manuel Valls a confirmé l’identité du suspect lors d’une conférence de presse improvisée au milieu de la nuit quai des Orfèvres. «Tous les faits démontrent son implication dans les faits qui lui sont reprochés, imputés depuis plusieurs jours», a-t-il déclaré avant de rendre un hommage appuyé aux forces de l’ordre mobilisées pour cette traque.

Christophe Cornevin
lefigaro.fr Article original

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Complément d’enquête : Portrait d’un manipulateur, fasciné par le terrorisme

PORTRAIT – Le tireur présumé qui s’en est pris au quotidien Libération est un personnage complexe, mystérieux, membre de l’ultra-gauche française des années 90.

Presque vingt ans après la sanglante virée du jeune couple Audry Maupin et Florence Rey, le nom d’Abdelhakim Dekhar refait brusquement surface. On n’avait plus entendu parler de celui qui se faisait appeler «Toumi» depuis sa condamnation, en 1998, à quatre années d’emprisonnement pour avoir fourni aux «Bonny et Clyde» français l’un des fusils ayant conduit à la mort de trois policiers et d’un chauffeur de taxi.

Ayant déjà purgé quatre années de détention préventive avant son procès, Abdelhakim Dekhar avait été libéré pour mieux disparaître des écrans radars.

On ignore pour le moment ce qu’il est advenu de cet ancien membre de la mouvance autonome durant ces quinze dernières années. D’ancuns pensent qu’il est retourné en Algérie, son pays d’origine. Sur Europe 1, son ancienne avocate indique qu’il avait été vu il y a quelques années par un journaliste à Londres, où vit l’un de ses frères. Ce mystère correspond bien au personnage de Toumi. Au cours de son procès au côté de Florence Rey, les enquêteurs avaient tenté de dresser le portrait de celui qui a été soupçonné d’être le «troisième homme» de la tuerie de l’est parisien.

Le jeune homme, âgé de 30 ans au moment des faits, était de connu de toute la mouvance anarchiste et autonome parisienne, mais n’était pas particulièrement surveillé par les renseignements généraux. Car s’il était de toutes les réunions, son action ne semblait pas aller au delà des mots. Beaucoup le décrivent comme beau parleur, insaisissable et manipulateur. A Libération, un leader autonome confiait, en 1996, que Dekhar était «un type avec des plans d’agent secret qui ne file jamais son numéro de téléphone, donne un faux nom pour sa meuf, fanfaron, braillard, solitaire, qui fait de la provoc dans les réunions, traitant les autres de «mous» et de «larves» qui ne font rien pour changer la société».

Un personnage insaisissable

Si Toumi est connu dans le milieu, personne ne semble rien savoir sur sa vie. Même son véritable nom est ignoré de ses camarades. Les enquêteurs ont retracé qu’il était né en 1965 en Moselle, troisième d’une famille algérienne de onze enfants. Selon le Journal du Dimanche dui 25 février 1996, Abdelhakim Dekhar n’avait «jamais caché sa révolte contre les conditions de vie ‘lamentables’» de sa famille. À 17 ans, il s’engage dans le 9e régiment de chasseurs parachutiste à Pamiers, dans l’Ariège. Ensuite, mystère. Une faille dans laquelle il s’engouffre lorsqu’il est arrêté, le 18 octobre 1994.

Aux enquêteurs, Abdelhakim Dekhar affirme qu’il est en réalité un agent des services secrets algériens, en mission pour infiltrer les milieux de l’ultra-gauche française. Alger soupçonnerait en effet les arnachistes et autonomes d’entretenir des relations avec les islamistes radicaux algériens. Les policiers ne croient pas une seconde à cette explication.

Sollicité par les enquêteurs, Alger dément qu’Abdelhakim Dekhar ait déjà servi dans l’armée. Vingt ans plus tard, son avocate, Me Emmanuelle Hauser Phelizon, affirme n’avoir «jamais pu cerner le personnage».

Un fusil acheté sous son véritable nom

Une chose est certaine: Abdelhakim Dekhar a acheté, le 5 juillet 1994, un fusil au grand magasin de la Samaritaine on trouve de tout, à la Samaritaine!« >Article original, qui se retrouvera trois mois plus tard entre les mains du couple Maupin-Rey. Étrangement, Dekhar donne au vendeur sa véritable carte d’identité. Aux enquêteurs, il affirme qu’il était couvert par le gouvernement algérien, et ne craignait donc rien : inutile d’utiliser de faux papiers. Il dit avoir acheté l’arme pour Philippe Lemoual, un autonome de 30 ans ayant déjà purgé 7 ans de prison pour un braquage. Arrêté, l’homme sera par la suite blanchi.

Abdelhakim Dekhar niera tout au long de l’instruction avoir connu les jeunes Audry Maupin et Florence Rey. Cette dernière niera également dans les premiers temps, avant de craquer devant les enquêteurs. Le couple connaissait Toumi depuis le début de l’année 1994. Devant le juge, Florence Rey a expliqué que son compagnon était «particulièrement intéressé par Toumi, qui savait tout, entretenait un certain mystère, et était assez vantard aussi». Selon elle, l’homme faisait le guet pendant qu’elle et son compagnon attaquaient la préfourrière de Pantin pour récupérer les armes des policiers. D’autres témoignages dans le milieu autonome attestent que les mois précédents la tuerie, Toumi s’était rapproché d’Aubry Maupin, et aurait exercé sur lui une influence grandissante. Jusqu’au point de l’inciter à tuer des policiers? L’enquête puis le procès n’ont jamais pu le déterminer.

Chloé Woitier

lefigaro.fr Article original

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