Gantz en dialogue séparé avec Washington sur « l’annexion »

Le Premier ministre Benyamin Netanyahu est en train de discuter de conflits interminables et de critiques internationales dans un effort tous azimuts pour ouvrir la voie à une annexion partielle en Cisjordanie d’ici sa date limite du 1er juillet. Dimanche soir 7 juin, il a admis qu’il n’avait pas de feu vert de Washington.

Lorsque le gouvernement d’unité a été formé le mois dernier par le Likoud et Kahol Lavan, Washington a ouvert une ligne directe, distincte des liens de Netanyahu, avec les dirigeants aux Etats-Unis, pour le premier ministre suppléant Benny Gantz et le ministre des Affaires étrangères Gaby Ashkenazi. Les sources politiques de DEBKAfile rapportent qu’ils sont en contact régulier avec le conseiller principal du président Donald Trump, Jared Kushner par l’intermédiaire de son assistant Avi Berkowitz et avec David Schenker, secrétaire adjoint aux affaires du Proche-Orient au département d’État. Représentant Gantz dans ces conversations, on trouve l’ancien commandant de l’armée de l’air le Maj-Gen (Res) Amir Eshel, que Gantz a nommé Directeur général lors de sa prise de fonction au ministère de la Défense.

Gantz et son parti sont clairement déterminés à prendre une voix forte dans l’élaboration du plan d’annexion que Netanyahu prévoit de dévoiler dans trois semaines. Cela comprend l’obtrention d’un siège au comité de cartographie américano-israélien, mis en place pour traduire le plan de paix de Trump pour le Moyen-Orient en matière de territoire et de frontières. Ce groupe de travail n’a pas encore terminé son travail. La directive approximative du comité attribue 30% de la Cisjordanie à la souveraineté israélienne et 70% à un futur État palestinien, pour lequel Israël est tenu de mener des négociations directes. 15 implantations ou plus, en dehors des blocs principaux, peuvent se retrouver comme des enclaves au sein de cet Etat, tandis que les blocs eux – mêmes seront exclus de toute expansion.

Dimanche, le leader de Kahol Lavan a assuré à son parti : «Nous parlons aux Américains et à d’autres. Nous devons nous retrouver avec un plan équilibré. » Ashkenazi a ajouté : «Kahol Lavan est loin de s’engager pleinement à approuver l’annexion. Nous devrons attendre et voir quel plan sera finalement mis sur la table. »

Les contours précis du plan de Netanyahu sont encore inconnus, ce qui n’a pas empêché d’entendre de vives protestations. La plupart des mouvements de droite et des implantations sont en colère contre la perspective d’un État palestinien «sur des zones de notre patrie», qui est envisagée dans la proposition de paix de Trump. La gauche s’est associée aux dirigeants arabes pour dénoncer toute annexion unilatérale comme enterrant la formule des deux États et toute perspective de paix.

Dimanche, Netanyahu a de nouveau tenté de calmer les dirigeants des implantations de Judée-Samarie en leur assurant que le consentement de principe d’Israël aux négociations avec les Palestiniens n’était pas exigé dans le cadre du plan Trump. « Les Américains parlent d’un État palestinien, mais nous ne le faisons pas », a-t-il dit. « Ils ne nous ont toujours pas donné le feu vert pour étendre notre souveraineté sur certaines parties de la Judée et de la Samarie », leur a-t-il dit. « Il est certainement possible qu’en fin de compte, nous obtenions une proportion plus faible que celle qui a été discutée jusqu’à présent. » Le Premier ministre a ensuite révélé que la principale pomme de discorde avec Washington concernait actuellement les terres à rattacher aux «enclaves» intégrées en « territoire palestinien » présumé. Le contrôle de sécurité et la liberté de mouvement actuels d’Israël resteront inchangés, a-t-il dit.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, se rendra à Jérusalem la semaine prochaine pour avertir Netanyahu de ne pas procéder à l’annexion et d’indiquer le prix qu’Israël paiera du côté des relations politiques et commerciales avec l’UE s’il le fait.

Il devra élever la voix pour se faire entendre, dans la cacophonie des luttes intestines entre les factions israéliennes et le combat du gouvernement visant à tirer le pays et son économie du marasme découlant du coronavirus vers un retour de l’économie du pays à la normale.

Adaptation : Marc Brzustowski

Gantz in separate dialogue with Washington on annexation

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Rosa SAHSAN

Est-ce qu’un jour tous ces « diplomates » vont enfin s’occuper de ce qui se passe dans leur pays.
Israël est majeur. Personne n’a le droit de se mêler de ce qui appartient au peuple juif depuis la nuit des temps.
ROSA

ixiane

RELISEZ le TRAITE de SAN REMO et son article 80 qui dit qu’aucun ETAT ne pourra jamais être érigé dans l’ ETAT d’ ISRAEL !!!! et l’ ETAT d’ ISRAEL , pour ceux qui ne savent pas s’étend de la MER au JOURDAIN , à peine 25% de l’ancienne PALESTINE ANTISQUE JUIVE !!!!!
TRUMP est imprévisible et avant les élections en NOV , il est complètement déstabilisé , et de toute façon , c’est une ineptie de vouloir  » annexer » un territoire qui est au cœur d’ISRAEL et lui a toujours appartenu !!!
M. NETANYAHOU , occupez-vous de construire dans votre Zone C des logements pour les juifs qui veulent rejoindre leur TERRE !!!!