Le Porte-avions français Charles de Gaulle en manœuvre Air-Mer avec l’Egypte, dans l’éventualité d’une offensive en Libye. 


La Frégate égyptienne « Tahya Misr » fabriquée en France..

Le porte-avions français à capacité nucléaire Charles de Gaulle navigue en Mer Rouge, en route pour la Méditerranée par le Canal de Suez afin de participer à des manœuvres avec la Marine égyptienne pour la préparation de l’offensive d’une coalition réduite contre l’emprise de plus en plus profonde de l’Etat Islamique sur la Libye. Les sources militaires de Debkafile, en rapportant ceci, soulignent que ce sera le premier exercice conjoint de la Marine égyptienne avec un porte-avions à capacité nucléaire ; et également le premier exercice à être mené par la nouvelle frégate égyptienne lance-missiles Tahya Misr (Longue Vie à l’Egypte!), qui a entrepris une série de tests après avoir été livrée par l’armateur français DCNS, en juin dernier. 

Le Charles de Gaulle a quitté le Golfe Persique lundi 22 février il est prévu qu’il rejoigne l’Est de la Méditerranée la première au cours de la première semaine de mars. Les systèmes d’armement de la frégate égyptienne peuvent abattre des avions et des missiles balistiques aussi bien que frapper des cibles navales ou terrestres. Mais on a retiré au navire ses systèmes de guerre électronique et de communications satellite habituels pour la durée de cet exercice – apparemment après le passage paisible d’un accord entre la France, l’Egypte et Israël. 

La frégate égyptienne a, à l’origine, été conçue pour sécuriser le Canal de Suez contre les attaques terroristes potentielles de la part des réseaux de l’Etat Islamique dans la Péninsule du Sinaï et ses affidées dans les villes au bord du Canal, comme Port-Saïd, Islamailia et Suez. Ce bateau de guerre a pris la mer vers la Méditerranée, à la suite d’un accord entre le Président français François Hollande et ke Président égyptien Abdel-Fattah el Sissi de progresser sur des plans en vue d’un assaut conjoint avec l’Italie afin d’éradiquer les positions de Daesh en Libye.

Ces trois puissances préconisent de lancer une telle offensive à la fin avril ou en mai, d’après l’évaluation faite par les sources militaires et du contre-terrorisme de Debkafile.

L’exercice naval conjoint mettra d’ici là en place une coordination entre les marines française et égyptienne et leurs forces aériennes en préparation d’opérations de combat. Elles pratiqueront l’atterrissage d’avions de combat-bombardiers, décollant des ponts du Charles de Gaulle et de bases aériennes de l’Ouest du désert égyptien près de la frontière libyenne, pour l’approvisionnement en carburant, la recharge de munitions ou des atterrissages d’urgence,lorsqu’un avion est endommagé par le feu ennemi.

Ils répéteront aussi des atterrissages conjoints (réciproques) à partir des bateaux de guerre français et égyptiens.

Nos sources révèlent que ce plan d’assaut trilatéral a entrepris plusieurs révisions successives au cours de ces dernières semaines, principalement parce que le Président Barack Obama a ré-envisagé plusieurs fois son modèle d’action initial, où les Etats-Unis auraient mené l’opération en Libye – cette fois, à l’avant sur le front.

Son premier plan était prévu pour un vaste contingent de marines débarquant sur la côté libyenne sous une lourde couverture aérienne. Mais, plus tard, il n’a plus été en mesure du tout de décider s’il pouvait déployer suffisamment de troupes américaines et a plutôt penché pour laisser l’essentiel du fardeau d’une telle campagne contre Daesh en Libye aux armées européennes et moyen-orientales.

Nos sources à Washington s’attendent à ce qu’une décision finale réduise considérablement l’ampleur du plan initial. Les hésitations constantes à Washington ont conduit à des retards à Paris, au Caire, à rome et Londres pour la constitution d’une liste finale de cibles de Daesh à frapper et l’évaluation de la taille des forces d’invasion, bien que la date envisagée pour l’opération ne soit que de quelques semaines plus tard et que le temps presse.

Les Commandants de l’Etat Islamique, constatant cette absence de détermination commence à se sentir tout-à-fait en sécurité dans leurs bastions libyens, et ils prennent confiance en eux, à cause de cette réduction des frappes de la coalition contre ses forces et ses bases en Irak (plus de 70 tués militaires et civils irakiens dans la région d’Abu Graïb aujourd’hui même à la suite d’attentats-suicide de Daesh) et en Syrie.

Depuis que l’avant-garde d’une petite coalition a atterri en Libye en prévision d’une offensive plus vaste, l’an dernier, rien de plus ne s’est passé pour contrer les avancées de Daesh en Libye, excepté quelques frappes de drones américains.

Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a déclaré cette semaine que le Président Obama prévoyait de consulter ses principaux responsables militaires pour traiter des avancées de l’organisation terroriste en Libye.

Cette semaine également, les responsables de l’armée libyenne ont mentionné la présence à Benghazi de 15 experts français des opérations spéciales, au cours des deux mois précédents, afin d’assister les troupes nationales libyennes dans le combat contre les extrémistes islamistes. Selon un autre rapport, un « petit nombre » de conseillers britanniques a rejoint des agents opérationnels de l’armée américaine qui offrent aux milices locales un entraînement « tactique » à Misrata.

Cependant, les manœuvres conjointes aéronavales égypto-françaises sur le point de se dérouler sont le premier signe patent qu’une véritable opération pour faire face à Daesh en Libye puisse finalement finir par être lancée. 

DEBKAfile Reportage Exclusif  29 Février 2016, 6:02 PM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski.

 

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires