Ajaccio : deux hommes en garde à vue après les incidents du 24 décembre

VIDÉO – Deux jeunes d’une vingtaine d’années du quartier des Jardins de l’Empereur ont été interpellés ce dimanche et placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les incidents survenus dans l’après-midi du 24 décembre.
Un jeune homme a été interpellé dimanche dans le cadre de l’enquête sur les incidents de l’après-midi du 24 décembre dans le quartier des Jardins de l’Empereur, selon une source judiciaire. «Un jeune homme a été interpellé et est entendu par la sécurité publique», a précisé cette source, soulignant que «pour l’heure aucun lien ne peut être fait avec l’agression de deux pompiers et d’un policier» durant la nuit de Noël.
Après deux jours de manifestations et dérapages racistes, le préfet de Corse Christophe Mirmand a pris un arrêté d’interdiction de manifester. «Un arrêté d’interdiction de manifester» est entré en vigueur ce matin à 7 heures et sera effectif jusqu’au 4 janvier. «Après les événements des dernières 48 heures, nous avons pris la décision d’interdire les manifestations dans le quartier des Jardins de l’Empreur», a indiqué au Figaro le sous-préfet, François Lalanne.
Malgré l’interdiction de manifester, les forces de l’ordre ont mis en place dimanche un dispositif pour «sanctuariser» le quartier des Jardins de l’Empereur à Ajaccio alors que des Corse ont prévu de descendre dans la rue dans l’après-midi, a indiqué la police.
Un dispositif composé «d’une demi-compagnie de CRS et deux escadrons de gendarmerie», soit 150 hommes, a été déployé pour protéger l’entrée du quartier, a précisé Patrice Vaiente, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), expliquant qu’une nouvelle manifestation est annoncée dimanche après-midi.
Après deux jours de manifestations et dérapages racistes notamment dans le quartier populaire des Jardins de l’Empereur à Ajaccio, le préfet de Corse Christophe Mirmand avait annoncé dès samedi soir qu’il allait prendre «un arrêté d’interdiction de manifester dans ce quartier» .
«J’ai reçu une délégation pour leur demander de cesser ces mouvements et cette démonstration qui donne un image désastreuse de la Corse», avait déclaré M. Mirmand au cours d’un point presse à l’issue d’une rencontre avec des manifestants. Il a ensuite précisé sur BFMTV qu’il allait également prendre un arrêté préfectoral pour interdire les manifestations «dans le périmètre des Jardins de l’Empereur afin d’y rétablir la sérénité qui a manqué ces derniers temps».
De leur côté, les membres de la délégation se sont dit satisfaits des engagements du représentant de l’Etat, qui a déclaré que «des policiers seraient présents dans tous les quartiers», ont-ils dit. «Nous on a fait ce que l’on avait à faire dans les quartiers. Maintenant on a donné le bébé au préfet», a ainsi déclaré Antoine, l’un des représentants des manifestants.
Vendredi et samedi, des manifestants avaient défilé dans le quartier des Jardins de l’Empereur, scandant «On est chez nous», «Arabes dehors», après l’agression dans ce quartier de deux pompiers et un policier durant la nuit de Noël.
Indignation de la classe politique
Un dispositif conséquent de gendarmes mobiles et CRS veillait samedi à empêcher tout débordement dans cette partie de la ville où les manifestants sont arrivés en milieu d’après-midi, avant de se diriger vers les quartiers voisins de Saint-Jean et Sainte-Lucie.
Vendredi, dans les Jardins de l’Empereur, une salle de prière musulmane avait été saccagée, en marge d’une première manifestation. Ces actes ont été unanimement condamnés: le premier ministre Manuel Valls qui a dénoncé une «agression intolérable de pompiers» et une «profanation inacceptable d’un lieu de prière musulman», tandis que Bernard Cazeneuve , ministre de l’Intérieur évoquait «(des) exactions intolérables, aux relents de racisme et de xénophobie, (qui) ne sauraient rester impunies» et que la garde des Sceaux, Christiane Taubira, twittait «la lumière sera faite, les auteurs en répondront».
«A Ajaccio, pompiers agressés, lieu de culte saccagé, plus qu’un appel au respect de la loi, on attend de l’État autorité et fermeté», a twitté Alain Juppé pour sa part.
Le Front national a estimé que «quand les citoyens ont le sentiment légitime que l’Etat ne fait plus régner l’ordre républicain, quand ils voient des pompiers et des policiers pris en embuscade dans un des innombrables ghettos que compte la France, il y a le risque évident qu’ils veuillent se faire justice eux-mêmes (…)».
Le porte-voix du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré que ces actes de violences étaient le résultat d’un «nationalisme exacerbé et (de) la culture de la violence» dans l’île, condamnant en particulier «(l’)ivresse ethniciste» des dirigeants nationalistes qui viennent de prendre les rênes de la collectivité territoriale de Corse.
LE PCF a condamné dans un communiqué les agressions comme le saccage du lieu de culte. «A la suite de ces événements et alors que partout en France l’état d’urgence est en vigueur, il est incompréhensible que des personnes manifestent à Ajaccio en proférant des propos racistes et xénophobes alors que, lors de la COP 21, des militants écologistes ont été arrêtés et pour certains d’entre eux assignés à résidence, pour des raisons prétendues attentatoires à l’ordre public», déplore le Parti communiste.
Dérapages racistes
L’Observatoire national contre l’islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM) a dénoncé une agression «qui se déroule en un jour de prière pour les musulmans et pour les chrétiens», Noël tombant cette année juste après le Mouled, la fête musulmane qui commémore la naissance du prophète Mahomet. Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande mosquée de Paris, a lancé un appel au «calme, au sang-froid et à l’apaisement».
Les dirigeants nationalistes ont aussi fermement dénoncé ces violences: le président du conseil exécutif, Gilles Simeoni, a condamné une «agression initiale scandaleuse» affirmant «(qu’)il est impensable d’imaginer qu’il existe des zones de non droit dans l’île». M. Simeoni a stigmatisé les «dérapages racistes. Ces agissements sont contraires aux valeurs du peuple corse». Le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a également fustigé sur Twitter «l’importation d’idéologies complètement étrangères à la tradition politique corse».
Les incidents avaient commencé dans la nuit de jeudi à vendredi, lorsqu’un incendie avait été «volontairement allumé» dans les Jardins de l’Empereur, «pour attirer les forces de l’ordre et les pompiers dans un guet-apens», a indiqué la préfecture.
Selon le témoignage de l’un des deux pompiers blessés dans cette agression, ils ont d’abord rencontré cinquante à soixante individus qui se trouvaient autour d’un feu et leur ont lancé des projectiles. Puis, alors qu’ils rebroussaient chemin, les pompiers ont a nouveau été pris à partie par un petit groupe «dans un véritable guet-apens par une vingtaine de personnes armées de barres de fer, de battes de baseball, cagoulées», a relaté le pompier sur iTELE. «C’est un tout petit groupe de jeunes», a nuancé Mehdi, un habitant des Jardins de l’Empereur, âgé de 35 ans, interrogé par l’AFP: «les parents abandonnent, le problème c’est l’éducation», a-t-il estimé: «mais nous, nous voulons tous vivre ensemble, sans problème».
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ha si tout les francais etaient comme les Corses!
faut bouger vite car y a une chance encore de virer ces gens la
chez eux voila comme ils ont fait avec nous
Je vous le prédis sans hésitation, à la suite de toute cette dhimmitude des gouvernement occidentaux, 2016 sera un début d’une grande islamophobie généralisée comme un début reconnu en Corse.
Un message aux islamistes de tenir leurs lacets de bottines bien attachées car ça risque de brasser.
Attention aux prédictions auto réalisatrices qui pourraient passer pour des appels.
Comme vous avez raison cher ami .
Je le réalise après relecture de mon commentaire initial.
Mais ça venait tellement de mes tripes pour une réalité à venir.