Un Israélien nommé Président de la Banque Centrale du Brésil 

Alors que la suspension de la Présidente brésilienne Dilma Roussef et les accusations de corruption se profilent en arrière-plan, une nouvelle nomination est annoncée : Ilan Goldfein, qui a été l’économiste en chef de la plus grande banque privée du Brésil, deviendra le Président de la plus grande banque de l’Etat. 

Ilan Goldfein, né à Haïfa, a été désigné jeudi pour être le nouveau Président de la Banque Centrale du Brésil. Il a été nommé à ce poste à la suite de la suspension de la Présidente brésilienne Dilma Rousseff, du fait d’accusations de corruption.

Goldfein a précédemment occupé le poste de chef économiste au sein d’Itau, la plus grande banque privée du Brésil, de Vice-Gouverneur de la Banque du Brésil, de conseiller auprès de la Banque Mondiale et de conseiller du Fond Monétaire International.

 

New President of the Central Bank of Brazil Ilan Goldfein
Le nouveau Président de la Banque Centrale du Brésil, Ilan Goldfein

Golfein a obtenu son Doctorat en économie au MIT. Il est considéré comme l’un des économistes dominants et les plus réputés au Brésil, a travaillé comme conférencier principal dans les meilleures universités et a publié de nombreux articles. En plus du portugais, il parle, bien sûr, hébreu, anglais et espagnol. Il za de la visite en Israël et s’y rend souvent en visite.

La nomination de Golfein survient à la suite d’une affaire de corruption qui a conduit à la suspension de la Présidente du Brésil, Dilma Roussef, qui attend son procès pour avoir, présume t-on, cherché à cacher le déficit du pays, afin de présenter une économique plus florissante qu’elle ne l’était au cours de sa campagne de 2014 en vue de sa réélection.

Goldfein a dit être très rassuré par les enquêtes en cours pour corruption contre Roussef et d’autres politiciens très hauts-placés, ainsi que des membres de lac communauté des affaires au Brésil, et il a déclaré qu’il pense que même si le nettoyage de grande ampleur qui en résulte ne sera que temporaire, il aura, néanmoins, un effet stabilisateur sur l’économie du pays, sinistré par la récession.

La nomination de Goldfein a été annoncée dans une période difficile pour l’économie du pays,alors que le Real continue à perdre de sa valeur et à la lumière des prédictions affirmant que la croissance économique du pays est ralentie. « Les perspectives pour l’économie du Brésil sont énormes », déclare Goldfein.  » Le marché est trop refermé sur lui-même : nous n’exportons que 15% de notre PNB, ce qui ne représente vraiment pas grand chose ».

Goldfein fait porter la responsabilité de la situation présente sur la mauvaise conduite fiscale du gouvernement, en disant que : « Nous menons actuellement une enquête très importante qui concerne des faits de corruption. Elle piste des flux monétaires du secteur privé vers les entreprises publiques, de Petrobras (une compagnie pétrolière détenue par l’Etat, également impliquée dans le scandale) vers les hommes politiques. Pour la première fois, nous voyons des milliardaires qui dorment en prison. Nous avons des hommes politiques qui sont aussi en prison. Les gens peuvent se demander : « Pourquoi est-ce que tout cela nous tombe dessus en même temps? » Avec une enquête aussi intensive du genre qu’on n’avait jamais vu jusqu’à présent, la pire récession de toute notre histoire et la récente suspension (de la Présidente). N’est-ce qu’une pure coïncidence? Evidemment que non. Ce qui est arrivé, c’est que la classe moyenne, qui pensait qu’elle allait devenir riche et dont les aspirations étaient sur le point de se vérifier concrètement, doit maintenant affronter la décimation de ses rêves ».

 

Suspended Brazil President Dilma Rousseff with Acting and Vice President Michel Temer (Photo: AP)
La présidente suspendue du Brésil, Dilma Rousseff, avec le Vice-Président toujours en fonction Michel Temer (Photo: AP)

Goldfein estime que pour sortir avec succès de la crise actuelle, le gouvernement devra prendre des mesures impopulaires, comme l’augmentation des impôts, des coupures de budget et l’élévation de l’âge de la retraite, qui se tient actuellement à un âge moyen de 50-55 ans, jusqu’à 65 ans. « Le problème est qu’au lieu de  faire face à la réalité, l’économie du Brésil est entrée dans une phase de déni », dit-il.

Goldfein a continué en disant : « Le gouvernement a fait faillite, et c’est pourquoi tout le monde est en colère et soutient cette enquête. La prochaine personnalité qui veut envisager de jouer avec le gouvernement devra se demander : ‘Bien, soit je peux choisir de faire de l’argent légalement, soit d’aller en prison pour 30 ans » et elle tirera ses propres conclusions. Il y a déjà des signes de guérison, aussi je pense que les choses finiront par tourner rond,même si cela ne durera pas toujours ».

Itamar Eichner

Publié le : 15.05.16, 18:06 / Israel Business

ynetnews.com

 

Adaptation : Marc Brzustowski

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